A la rencontre de la nouvelle vague du paracyclisme : famille, entraînement et objectifs, tout sur Chantal Haenen

Dans le deuxième article de notre série présentant de jeunes espoirs du paracyclisme, nous discutons avec la Néerlandaise Chantal Haenen, qui impressionne sur son vélo à main.

Chantal Haenen, 25 ans, a connu une année 2021 exceptionnelle dans la catégorie H5, en étant sacrée Championne du Monde UCI à la fois dans le contre-la-montre et la course en ligne. Elle a également remporté les Championnats d'Europe.

Elle a commencé 2022 de la même manière, récompensée par le maillot de leader de la Coupe du Monde Route Paracyclisme UCI après les deux premières manches, disputées à Ostende (Belgique) et Elzach (Allemagne). Le week-end dernier, après 44,4 km de course à plus de 30 km/h de moyenne, elle a sprinté vers la victoire.

Découvrez sa personnalité et ses ambitions grâce à son point de vue sur six sujets.

L’accident –Fin 2015, alors que j'avais 18 ans, j'ai eu un accident. Mes jambes n'ont pas pu être sauvées, et j'ai donc subi une double amputation au-dessus du genou. Après l'opération, je savais que je voulais terminer mes études et poursuivre ma nouvelle vie.

La vie de famille – J'ai grandi à la campagne, je vivais dans une ferme. J'aime le calme, la tranquillité et la nature. J'ai une grande famille : ma mère, mon père, trois sœurs et deux frères. Ma famille a toujours soutenu mon rêve de devenir athlète.

Les débuts dans le sport – La première fois que je me suis installée sur un vélo à main, c'était dans mon centre de rééducation. Nous nous sommes entraînés pour un événement appelé le Handbikebattle. Nous sommes allés en Autriche et on a grimpé au Kaunertaler Gletscher avec le vélo à main. C'est là que je suis tombée amoureuse de ce sport.

Une semaine d'entraînement typique – Ma semaine d'entraînement consiste à faire du vélo six à sept fois. Mon entraîneur aime que les sorties faciles soient vraiment faciles, les sorties intenses vraiment intenses et les entraînements longs vraiment longs (quatre à six heures). Je rame aussi deux ou trois fois par semaine.

Le modèle sportif – Quand j'ai commencé le cyclisme à main, j'admirais Andrea Eskau [multiple médaillée paralympique en paracyclisme et en ski de fond]. Je voulais devenir aussi bonne qu'elle. Elle avait un sprint surpuissant, je trouvais ça super cool. Maintenant, mon sprint est aussi mon meilleur atout.

L’objectif sportif – Mon objectif est toujours de devenir plus forte que l'année d’avant et de continuer à m'améliorer. Je veux aussi améliorer mon vélo, qu’il soit plus léger et plus rapide.

Guide succinct des divisions sportives du paracyclisme

C – Cycles (vélos conventionnels avec adaptations mineures)

T – Tricycle (vélos à trois roues)

B – Tandem (athlètes avec déficience visuelle et pilote)

H – Vélo à main

Chaque division est divisée en différentes classes sportives (1 à 5), le nombre le plus bas indiquant une déficience plus importante.