A chaque manche de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI, avant le premier entraînement, le Délégué Technique UCI examine la piste pour s'assurer que les conditions sont réunies pour permettre aux athlètes de s’élancer sur la piste en toute sécurité. Yvan Lapraz est le Délégué Technique de l'UCI, celui qui répond aux questions des coureurs, trouve des solutions face aux caprices de la nature et, de manière générale, fait en sorte que tout se passe au mieux. Le Suisse, ancien Champion du Monde Juniors UCI, a une grande expérience de la compétition, ce qui lui permet de comprendre tous les aspects de la course et de mettre en place les éléments nécessaire à la production d’un beau spectacle.
Nous avons discuté avec Yvan avant les deux dernières manches de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI de Santiago del Estero, en Argentine.
En quoi consiste le rôle de Délégué Technique sur une course de BMX ?
YL : Il s'agit pour faire simple de s'assurer que la piste soit dans les meilleures conditions avant et pendant l'événement. Habituellement, je place les lignes blanches et des protections gonflables sur la piste, je m'assure que la porte fonctionne bien et qu'il n'y a rien de dangereux à proximité en cas de sortie de piste d'un coureur.
En cas de mauvais temps, c'est mon boulot de décider quand s'arrêter si ça devient trop dangereux. Et si ça arrive, on doit établir avec le Président du Jury des Commissaires et le Directeur de la course un nouveau programme pour le reste de la compétition.
A quel point devez-vous improviser pour que ça fonctionne ?
YL : Assez souvent, je dirais. Ça va de la réparation de la piste avec nos mains et nos chaussures à la réorganisation du programme avec le temps qui nous reste quand on a dû décaler l'événement à cause de la météo.
Une expérience en tant que coureur de BMX est-elle nécessaire pour être Délégué Technique ?
YL : Oui, ou au moins faut-il que la personne connaisse le sport vraiment bien. Mais je pense qu'une personne qui a de l'expérience en course comprend un peu mieux ce dont les coureurs ont besoin pour ces grands événements.
Les coureurs vous apportent-ils des retours utiles sur les pistes, ou se concentrent-ils sur ce qui manque ?
YL : J'aime les coureurs qui partagent leurs sensations de façon productive, pas ceux qui publient ça sur les réseaux sociaux au lieu d'échanger avec les personnes responsables. Je pense que Sylvain [André] est super, parce qu'il va nous donner son opinion, mais il va aussi comprendre quand on lui explique pourquoi certaines choses ont été faites d'une certaine manière, et pourquoi on ne peut pas faire d'autres choses.
Quelle piste a selon vous la meilleure surface pour courir ?
YL : Je dois prendre une piste européenne bien roulante quand elle est sèche et quand il pleut. Je dirais Papendal, aux Pays-Bas.
Quelle course de BMX avez-vous préféré cette année ?
YL : La Coupe du Monde de Saint Quentin-en-Yvelines. De très bonnes courses avec des tribunes remplies et un super public.
Quelle est votre piste préférée de tous les temps ?
YL : La piste olympique de Pékin.
Pouvez-vous rouler sur les pistes vous-même ?
YL : Oui, j'essaie de rouler autant que je peux. J'amène mon vélo sur la plupart des manches européennes de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI, et j'ai eu quelques sessions privées sur la piste olympique.
Combien de temps vous a-t-il fallu, porte à porte, pour atteindre Santiago del Estero pour la dernière manche de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI 2019 ?
YL : 35 petites heures.
Le dernier mots d'Yvan ?
YL : Merci à tout le monde de me supporter pendant les courses !