Même s’il n’a que 19 ans, Bryce Tryon a largement dépassé le statut de nouveau venu sur la scène du Park. Le jeune homme originaire de la Californie du Nord a fait ses débuts tout jeune, avec le soutien de ses parents qui l’amenaient sur autant de courses que possible. Ces investissements portent leurs fruits : Bryce Tryon se fait aujourd’hui une place parmi les meilleurs de sa spécialité.
Vous êtes l’un des plus jeunes coureurs sur la scène du Park, mais certainement pas un débutant. Quand avez-vous commencé ?
Bryce Tryon : Dans mes souvenirs, j'ai toujours fait du Park. J'ai grandi en faisant du Park parce que j'aimais la vitesse, les sauts et les enchaînements sur les rampes. Mais ma première compétition de Park s’est déroulée à Woodward West quand j’avais 10 ans et que j'ai pris la deuxième place.
Où vos parents vous amenaient-ils pour rouler, généralement ?
Franchement, ils m'ont amené partout où ils pouvaient en Californie. Dès qu'on entendait parler d'un concours ou d'une démonstration, on y allait. Mais j'ai passé l'essentiel de mon temps au skatepark du coin, à Lodi.
Quelles sont les infrastructures près de chez vous ?
Il y a un skatepark à deux pâtés de la maison où j'ai grandi. C'est vraiment un parc cool, mais il est un peu trop petit pour ce que je fais aujourd'hui, donc on a fini par construire des installations privées à la campagne chez un ami. On l'appelle le Snakepit !
Beaucoup de coureurs ont aujourd'hui accès à leur propre park ; vous vous sentez désavantagé ?
Personnellement, je ne me sens pas désavantagé par rapport aux coureurs qui ont leur propre park. Mon problème c’est plutôt que j'ai du mal à trouver des coureurs qui soient à mon niveau pour m'aider à progresser. Mais je trouve toujours un moyen de me motiver et de repousser mes limites quand personne d'autre n'est là. Ça dépend vraiment de la météo, mais j'essaie de rider quatre à cinq fois par semaine.
Vous regardez beaucoup de vidéos de BMX Park ?
Pas trop quand j'étais jeune, mais j'en regarde plus ces derniers temps.
Les courses de BMX ont-elles amélioré votre maîtrise technique ?
C'est bizarre parce que j'avais déjà une assez bonne maîtrise de mon vélo avant de commencer les courses, mais je pense que ça m'a aidé, même si je ridais déjà depuis huit ans avant de faire des courses. Je ne suis pas allé sur une piste depuis bien longtemps mais j'aimerais y remettre les roues juste pour m'amuser.
Y a-t-il une figure que vous ne maîtrisez pas encore et qui est à votre programme ?
J'ai quelques idées en tête mais c'est un secret !
Vous avez adopté l’approche mousse – rési [une surface de réception souple] – rampe en dur ?
J'ai l'habitude de faire la mousse et le rési. Une fois que ça passe sur le rési, je sais que c'est bon.
Si vous réussissez une figure sur le rési, ça compte ?
Ça dépend. A mes yeux, ça compte, puisque je suis physiquement en train de la réaliser, mais si je devais faire une vidéo ou autre, ça ne compterait pas et je le ferais sur une vraie rampe.
Quels pays avez-vous visité grâce au BMX ?
Je suis allé au Canada, au Mexique, en France, en Chine, en Afrique du Sud, en Croatie, en Pologne, en Estonie, en Hongrie et au Japon. Je dirais que l'Afrique du Sud a été mon expérience préférée.
Envisagez-vous de déménager vers Chula Vista pour profiter des installations du Centre d'entraînement olympique ?
Je ne sais pas si je vais m'y installer, mais je prévois d'y faire des séjours de deux semaines pour m'entraîner.
Avez-vous un plan en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024 ou est-ce que vous roulez pour le fun, sans objectifs ?
Je me prépare pour les Jeux 2024, mais c'est encore assez loin, donc j'avance tranquillement et je monterai en pression au fil du temps. Ça a du sens [rires] ?