BMX Freestyle Park : la route vers Tokyo pour la discipline et les athlètes

Depuis 2016, date à laquelle l’Union Cycliste Internationale (UCI) a officiellement intégré le BMX Freestyle Park dans ses règlements, l'objectif a toujours été de voir la spécialité rejoindre le programme des Jeux Olympiques.

La création de la Coupe du Monde BMX Freestyle UCI a été suivie en 2017 de l’annonce par le Comité International Olympique (CIO) de la présence du BMX Freestyle Park aux JO de Tokyo 2020.

Avec un réseau de 195 pays – le nombre de Fédérations Nationales affiliées à l’UCI, qui est aujourd’hui de 197, au moment de l’intégration du BMX Freestyle Park – la spécialité disposait d’un réservoir d’athlètes immense. Les Fédérations Nationales se sont tournées vers d'anciens professionnels de BMX pour développer leurs programmes de Freestyle avec un objectif majeur : participer aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Avec neuf tickets disponibles pour les hommes et autant pour les femmes, la tâche s'annonçait difficile. Mais si l’on considère que cinq femmes seulement avaient participé à la première manche de la Coupe du Monde BMX Freestyle Park UCI, à Montpellier (France), il y avait des places à prendre. La participation féminine est passée de cinq athlètes en 2016 à neuf en 2017 puis à 30 dans la catégorie Femmes Elite lors de la manche de Coupe du Monde UCI de Montpellier en 2018. Devant la perspective de médailles, de nombreuses nations ont favorisé le développement de la discipline, notamment auprès des femmes.

Les prétendants se sont engagés sur la route de Tokyo à fin 2018, avec la première épreuve de qualification olympique, à Chengdu, en Chine, à l'occasion des Championnats du Monde Urban Cycling UCI. Les qualifications olympiques incluaient, lors des saisons 2018 et 2019, les Championnats du Monde BMX Freestyle Park UCI, six manches de la Coupe du Monde BMX Freestyle UCI, un résultat aux Championnats Continentaux, les Championnats Nationaux (2019) et les six meilleurs résultats obtenus dans des événements de classe C1 au cours de la période de qualification (initialement de novembre 2018 au 3 mars 2020).

Différentes voies étaient possibles pour rejoindre Tokyo. En premier lieu, le Japon obtenait une place en tant que nation hôte, ce qui laissait huit places pour les autres pays. Pour les hommes et pour les femmes, le classement de qualification olympique était calculé en additionnant les points des deux athlètes les mieux classés pour chaque Comité National Olympique, la meilleure nation obtenant deux places. Il en restait alors six, dont deux attribuées aux nations les mieux classées aux Championnats du Monde BMX Freestyle Park UCI 2019, parmi celles qui ne s'étaient pas déjà qualifiées via le classement de qualification olympique. Les quatre derniers billets revenaient aux nations qui suivaient dans ce classement.

Face à la pandémie, ce plan a été ajusté pour inclure les Championnats du Monde Urban Cycling UCI 2021 de Montpellier en tant que dernier événement décisif pour participer aux Jeux Olympiques de Tokyo, qui avaient alors été reportés à l'été 2021.

Les Championnats du monde BMX Freestyle Park UCI de la semaine dernière étaient extrêmement importants pour la finalisation du classement de qualification olympique des Hommes Elite étant donné que l'Australie et les Etats-Unis étaient à égalité de points pour la première place avant la compétition.

Avec deux places olympiques en jeu à Montpellier, la finale s'est résumée à une bataille acharnée entre les principaux coureurs des deux meilleures nations. En effet, l’obtention du plus grand nombre de points combinés par un pays permettait à ce dernier d’envoyer deux de ses meilleurs représentants (et un de réserve) aux Jeux Olympiques au lieu d'un seul.

Alors que Logan Martin (AUS) décrochait son deuxième titre de Champion du Monde UCI de BMX Freestyle Park – réitérant sa victoire de 2017 – la 11e place de son coéquipier n'a pas suffi à l'Australie pour s'emparer de la première place du classement de qualification olympique des nations. Les Etats-Unis ont quant à eux fait preuve de constance avec Daniel Sandoval qui a terminé 2e et Justin Dowell 4e pour assurer au pays la première place des nations.

Cela signifie que les nations suivantes seront donc présentes à l’Ariake Urban Sports Park lors des Jeux Olympiques de Tokyo : les Etats-Unis, l’Australie, le Comité Olympique Russe (ROC), la Grande-Bretagne, le Japon, le Venezuela, la France et le Costa Rica.

Toutes les nations n'ont pas encore annoncé leur sélection, mais les fans peuvent s'attendre à retrouver les champions suivants à Tokyo cet été : Nick Bruce et Justin Dowell (USA), Logan Martin (AUS), Irek Rizaev (ROC), Declan Brooks (GBR), Rim Nakamura (JPN), Daniel Dhers (VEN), Anthony Jeanjean (FRA) et Kenneth Tencio (CRC).

Les nations suivantes ont finalement obtenu leur ticket pour Tokyo : les Etats-Unis (deux places), l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Suisse, le ROC, le Chili, l’Australie et le Japon (en tant que nation hôte). Le Chili et l'Australie ont été admis en raison de leurs bons résultats aux Championnats du Monde UCI 2019. C'est maintenant aux nations elles-mêmes de proposer les noms des athlètes.

Les femmes pressenties pour faire leurs débuts olympiques à Tokyo sont Hannah Roberts et Perris Benegas (USA), Lara Lessmann (GER), Charlotte Worthington (GBR), Nikita Ducarroz (SUI), Elizaveta Posadskikh (ROC), Macarena Perez (CHI), Natalya Diehm (AUS) et Minato Oike (JPN).

Il convient de noter que les athlètes qui participeront effectivement aux Jeux peuvent changer car chaque nation a la possibilité d'emmener un athlète de réserve susceptible de remplacer un rider sélectionné pendant son séjour à Tokyo.