BMX Racing aux Jeux Olympiques de Paris 2024 : un avant-goût de ce qui nous attend

Un paradis pour les spectateurs

Près de 70 coureurs se sont rendus au Stade de BMX de Saint-Quentin-en-Yvelines, en France, du 4 au 7 avril, pour découvrir la piste sur laquelle ils s’affronteront dans quatre mois lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Hôte de la Coupe du Monde BMX Supercross UCI (c’était son nom à l’époque) en 2018 et 2019, la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines a été récemment reconstruite, avec notamment des changements dans toutes les lignes droites. Technique et étroite, elle donne lieu à des courses rapides et groupées.

L'événement du week-end dernier, le Test opérationnel de Paris 2024, était fermé au public et aux médias, mais, comme l'a souligné la médaillée d'argent aux Championnats d'Europe 2023 Malene Kejlstrup (DEN), la tension était toujours présente : « C'est vraiment agréable, mais je dois admettre que c'est aussi stressant parce que tout le monde est là pour la même raison ».

L'événement et la piste ont recueilli les suffrages des participants.

Le Britannique Ross Cullen a remporté l'épreuve des Hommes Elite à Saint-Quentin-en-Yvelines, mais il ne se laisse pas griser par son succès : « L'objectif est toujours de se qualifier pour aller aux Jeux. Evidemment, rien n'est confirmé, alors nous allons d'abord cocher les cases qui nous séparent de cet objectif. Essayons d'être sur la ligne de départ et nous nous occuperons du reste au fur et à mesure, mais c'est sûr que c'est une bonne dose de confiance et d'expérience. J'adore la piste, c'est une excellente installation à mes yeux ».

Voici quelques observations d'autres candidats aux Jeux Olympiques ayant participé à l'épreuve de test opérationnel de Paris 2024 :

Simon Marquart (SUI), Champion du Monde UCI 2022 : « La tension monte. Cela se rapproche. Je suis vraiment excité et j'apprécie d'être ici. Chaque jour ressemble un peu plus aux Jeux Olympiques, ce qui est vraiment cool. Il s'agit avant tout d’engranger de l’expérience, mais aussi de donner le ton et de se montrer à soi-même que l'on est sur la bonne voie ».

Carlos Ramírez (COL), médaillé de bronze aux JO Rio 2016 et de Tokyo 2020 : « C'est une piste différente par rapport aux autres Jeux Olympiques auxquels nous avons participé. Elle est un peu plus étroite, je dirais même un peu plus technique. J'ai hâte d'être ici, de représenter mon pays et, évidemment, de me battre pour une médaille ».

Zoé Claessens (SUI), Championne d'Europe : « La piste est vraiment bonne, elle est très technique. Je l'aime beaucoup. Pour moi, cette épreuve test est très importante. C'est une course sur la piste olympique, alors nous pouvons acquérir un peu plus d'expérience sur cette piste... c'est bien de venir ici une fois avant les Jeux Olympiques et de se faire une idée de l'endroit ».

Nouveau format de compétition

Le Test opérationnel de Paris 2024 a également été l'occasion pour les organisateurs de tester leurs préparatifs et pour tous de se familiariser avec le nouveau format de compétition. Ce format s'éloigne des trois séries fixes des quarts et demi-finales – où les mêmes coureurs concourent ensemble sur trois manches – pour un format où les coureurs sont replacés dans différentes séries après chaque manche.

Autre nouveauté relative au format de compétition, la course de la dernière chance (Last Chance Race – LCR) organisée le premier jour de la compétition. Après les trois courses des quarts de finale, seuls les 12 premiers se qualifient directement pour les demi-finales. Les huit coureurs suivants s'affrontent dans une course de la dernière chance (un seul run) qui détermine les quatre coureurs restants qui accèdent aux demi-finales le deuxième jour de la compétition.

Comme l'explique Norm McCann, consultant BMX Racing de l'UCI, « ce nouveau format, tout en conservant certaines des traditions de BMX Racing de l'ancien format olympique, amène plus d'action. Chaque jour se termine par une "finale" en une manche qui tient en haleine à la fois les coureurs et les spectateurs. La compétition n'est pas terminée avant la dernière course de chaque jour ».

Un paradis pour les spectateurs

Dans le Stade BMX ouvert mais couvert, les spectateurs seront assis le long de la première et de la dernière ligne droite, avec une vue fantastique sur l'ensemble de la piste, du début à la fin. Pour la première fois, il y aura une zone debout pour les spectateurs le long de la première ligne droite, où les fans auront l'impression d'être presque sur la piste lorsque les coureurs entameront la première ligne droite vers le premier virage.

Un nouvel éclairage offrira une expérience proche de la lumière du jour, bien que les courses commencent à 20 heures et se terminent à 22 heures les 1er et 2 août. Atmosphère électrique garantie lorsque les coureurs s'élanceront sur la rampe de départ devant un stade plein à craquer !

Le Stade BMX fait partie du complexe du Vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines et se trouve à cinq minutes à pied du vélodrome qui accueillera les compétitions olympiques de cyclisme sur piste du 5 au 11 août. Les courses de mountain bike se dérouleront quant à elles sur la colline d'Elancourt, non loin de là, les 28 et 29 juillet. En l'espace de deux semaines, la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines sera un pôle cycliste majeur des Jeux Olympiques de Paris 2024. Les compétitions de BMX Freestyle et de cyclisme sur route se dérouleront, elles, dans le centre de Paris.