Le moment est enfin arrivé, celui que tous les meilleurs spécialistes mondiaux du BMX Racing attendaient... les Jeux Olympiques. Les coureurs ont certes dû attendre une année supplémentaire pour disputer les JO de Tokyo 2020, mais la compétition est palpitante, malgré les restrictions en lien avec la pandémie de Covid-19 et notamment l'absence de spectateurs dans les tribunes de l’Ariake Urban Sports Park.
A Tokyo, on ressent bien que se déroule le plus grand événement sportif de la planète avec de multiples affiches dans toute la ville et les hélicoptères qui survolent les sites pour suivre les événements en direct. Et le BMX Racing constitue une composante importante de ces Jeux.
Au total, 24 hommes et autant de femmes avaient obtenu leur ticket pour les quarts de finale disputés jeudi 29 juillet. Tant dans la compétition masculine que du côté des femmes, quatre séries opposant six athlètes ont été courues en trois runs sur la piste. Les coureurs classés aux quatre premières places dans chacune des séries à l’issue des trois runs se sont qualifiés pour les demi-finales de vendredi, lesquelles détermineront le nom des participants à la finale de l’épreuve olympique de BMX Racing qui se battront pour les médailles en jeu.
S'il peut sembler facile de se hisser parmi les quatre premiers en quart de finale au terme des trois runs, la vérité du terrain est tout autre, surtout quand vous tombez dans une série de très haut niveau dans laquelle vous retrouvez David Graf (SUI), Carlos Ramirez (COL), Giacomo Fantoni (ITA), Connor Fields (USA), Anthony Dean (AUS) et Alfredo Campo (ECU).
Avec de multiples vainqueurs en Coupe du Monde BMX Supercross UCI et le médaillé d'or américain des Jeux Olympiques de Rio 2016, difficile de tirer son épingle du jeu. Et la concurrence s'intensifie au fur et à mesure de la compétition.
La piste est délicate avec ses lips escarpés sur les doubles sauts, combinés à des rollers et des virages énormes. Si l'on ajoute la pression et le stress liés aux Jeux Olympiques, les erreurs sont difficiles à éviter. Avec ses 495 mètres, la piste de Tokyo 2020 est longue, et la dimension physique est très importante tout au long de la course.
Les coureurs ont pu s'habituer à cette piste lisse et rapide avec sa section Pro sur sa troisième ligne droite lors des quatre jours d'entraînement qui ont précédé la compétition. Pour les participants, le défi consiste à s'adapter à différentes situations, et après deux manches, ils pourront vraiment se faire une idée de la concurrence qui les entoure.
Dans les deux premiers runs masculins, le Néerlandais Twan van Gendt a remporté une première et une deuxième place. Même résultat pour son compatriote Niek Kimmann, victime d'une méchante chute plus tôt dans la semaine. Mais le Néerlandais a trouvé les ressources pour participer à cet événement qu'il avait soigneusement préparé au Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI, à Aigle, en Suisse. Dans leur série, David Graf et Connor Fields se sont également échangés la première et la deuxième place lors des deux premiers runs. Les Français Joris Daudet et Sylvain André ont eux parfaitement débuté avec chacun deux victoires en deux courses.
Dans la compétition féminine, Laura Smulders (NED) et Felicia Stancil (USA), toutes deux très rapides, ont pris tour à tour la première et la deuxième place des deux premiers runs de leur manche.
La Britannique Bethany Shriever, très à l'aise lors des journées d'entraînement, a démontré qu'elle avait les arguments pour se mêler à la lutte pour le podium à Tokyo. Comme attendu, Alise Willoughby est prête à disputer l’or. L'Américaine s'est imposée à deux reprises, tout comme la Colombienne Mariana Pajón, la « Reine du BMX », qui peut remporter au Japon sa troisième médaille d'or olympique.
Comme les quarts de finale olympiques se déroulent en trois runs, la plupart des manches finales ont donné lieu à une bataille pour le dernier sésame vers les demi-finales de vendredi. Dans la première série masculine, Sylvain André, Kye Whyte (GBR), Romain Mahieu (FRA) et Corben Sharrah (USA) ont réussi à passer. Le Japonais Yoshitaku Nagasako, stagiaire au CMC UCI, n'a en revanche pas pu se qualifier alors qu'il venait de marquer 12 points avec des places de 5e, 4e puis 3e.
Dans la deuxième série, l'Argentin Nicholas Torres a eu la chance de passer avec 13 points, et le Colombien Vincent Pelluard s'est qualifié en quatrième position avec 14 points au détriment du Suisse et stagiaire du CMC UCI Simon Marquart, parti à la faute dans l'ultime tour. Alfredo Campo a lui réalisé un coup de maître. Après avoir pris les 6e et 4e places lors des deux premiers runs, l'Equatorien a terminé avec une 2e place dans son 3e runs pour décrocher sa place pour les demi-finales.
Connor Fields a réalisé un temps de 40.138 s pour sa troisième et dernière victoire du premier jour. Un chrono légèrement plus lent que ceux de Kimmann (39.932 s) et Joris Daudet (39.911 s).
Côté féminin, Mariana Pajón a réussi le carton plein pour rejoindre les demi-finales. Laura Smulders (2-1-1), Bethany Shriever (1-1-3) et Alise Willoughby (1-1-1) ont également remporté leur série. Shriever s'est montrée la plus impressionnante avec le meilleur temps de la journée (44.660 s) sur cette piste longue et rendue davantage exigeante avec les 31 degrés affichés par le thermomètre !
Les nouveaux Champions Olympiques de BMX Racing seront couronnés vendredi 30 juillet. Il faudra auparavant passer par les demi-finales, le prochain défi des coureurs.
Connor Fields (USA)
Twan van Gendt (NED)
Sylvain André (FRA)
Joris Harmsen (NED)
Carlos Ramirez (COL)
Romain Mathieu (FRA)
Vincent Pelluard (COL)
Nicolas Torres (ARG)
Joris Daudet (FRA)
Niek Kimmann (NED)
Alfredo Campo (ECU)
David Graf (SUI)
Corben Sharrah (USA)
Renato Rezende (BRA)
Kye Whyte (GBR)
Tore Navrestad (NOR)
Saya Sakakibara (AUS)
Zoé Claessens (SUI)
Alise Willoughby (USA)
Mariana Pajón (COL)
Felicia Stancil (USA)
Rebecca Petch (NZL)
Merel Smulders (NED)
Drew Mechielsen (CAN)
Bethany Shriever (GBR)
Lauren Reynolds (USA)
Laura Smulders (NED)
Simone Christensen (DEN)
Elke Vanhoof (BEL)
Judy Baauw (NED)
Axelle Etienne (FRA)
Natalia Afremova (ROC)