Tout au long d'une enfance passée dans les campagnes néo-zélandaises, Sarah Walker ne rêvait que d'une chose : participer un jour aux Jeux Olympiques.
Son rêve est devenu réalité en 2008. Cette année-là, le BMX intègre pour la première fois le programme olympique. À 20 ans, Sarah Walker occupe alors la première place du classement mondial et compte donc logiquement parmi les favorites dans la course à la médaille d'or. Elle termine finalement quatrième. L'année suivante, elle remporte le titre mondial de l'UCI. De retour sur la scène olympique en 2012 à Londres, elle décroche la médaille d'argent.
Victime de blessures à répétition, la Néo-Zélandaise ne parvient pas à se qualifier pour Rio 2016. Elle doit donc se contenter de suivre la compétition depuis la Nouvelle-Zélande, où elle anime une émission nocturne consacrée aux Jeux Olympiques. Durant cette période, elle reçoit un appel qui l'informe de son élection au sein de la commission des athlètes du Comité International Olympique (CIO). Sans hésiter, elle s'envole immédiatement pour Rio.
"Je vais devenir membre du CIO, c'est une expérience incroyable", s'enthousiasme la championne, qui officie déjà au sein de la commission BMX de l'UCI. "Quand j'avais huit ans, j'aspirais à prendre part aux Jeux Olympiques. Cette nomination me prend donc un peu de court. C'est un immense honneur. Je vais faire tout mon possible pour représenter au mieux les athlètes et mettre en pratique les leçons tirées de ma propre expérience."
"En tant que membre de la commission, mon rôle consiste à faire entendre la voix des athlètes, à m'inspirer de ce qui se fait en Nouvelle-Zélande, en Océanie et dans le monde pour présenter de nouvelles idées au CIO et à travailler avec les autres membres pour développer l'impact des Jeux Olympiques. J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer mes collègues et j'ai découvert des gens passionnés par le mouvement olympique. Ensemble, nous voulons le meilleur pour les athlètes."
"Je suis la première cycliste à intégrer la commission des athlètes du CIO. Si j'ai été choisie, c'est en partie parce que je viens de ce milieu. Ça en dit long sur l'estime dont jouit notre sport !"
Sarah Walker est une véritable star en Nouvelle-Zélande. Si son absence à Rio a suscité une vive déception, la jeune femme a fait contre mauvaise fortune bon cœur en s'appliquant à découvrir les Jeux Olympiques sous un autre jour.
"J'ai adoré suivre ses Jeux Olympiques depuis chez moi. J'ai ainsi pu constater que l'excellence, l'amitié et le respect qui caractérisent les Jeux Olympiques ne sont pas des notions creuses."
"Quand je visite les écoles et que je demande aux enfants qui participera aux Jeux Olympiques plus tard, je vois beaucoup de mains se lever. C'est génial. J'ai pu me rendre compte par moi-même de l'effet que peuvent avoir les Jeux Olympiques sur un pays. Bien sûr, j'aurais préféré participer, mais j'ai beaucoup appris sur les autres disciplines en m'intéressant aux parcours d'autres athlètes."
"Mon travail au sein de la commission BMX est aussi très instructif. J'ai relevé de nombreux défis et j'ai parfois mis mes collègues au défi pour trouver de nouvelles solutions et déterminer les orientations de notre sport. Désormais, j'espère pouvoir apporter d'autres idées au sein de la commission des athlètes du CIO et profiter des opportunités qui ne manqueront pas de se présenter au sein de cette organisation."
Le Président de l'UCI Brian Cookson a salué l'élection de Sarah Walker : "Sarah est une athlète pleine de talent, qui a réalisé de grandes choses tout au long de sa carrière. C'est aussi une jeune femme altruiste, qui souhaite s'investir dans l'organisation du sport. Sa contribution au sein de la commission BMX est très appréciée et sa nomination à la commission des athlètes du CIO sera certainement très bénéfique au mouvement olympique et au cyclisme."