Leader de l’UCI Women’s WorldTour de Liège-Bastogne-Liège Femmes, en avril, au Ladies Tour of Norway, à la fin août, Annemiek van Vleuten est revenue d’une coupure pour s’imposer avec brio à l’occasion du prologue du Boels Ladies Tour, à domicile, aux Pays-Bas. De la sorte, elle a lancé l’assaut en vue des Championnats du Monde Route UCI, qui se tiendront dans le Yorkshire, en Grande-Bretagne, à la fin du mois de septembre.
Van Vleuten est la Championne du Monde UCI en titre du contre-la-montre individuel, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle allait forcément survoler le prologue du Boels Ladies Tour, même si son statut lui octroyait le droit de s’élancer la dernière.
Au moment de se présenter sur la rampe de départ à Sittard, dans une région folle de vélo, le Limbourg – Limbourg-Valkenburg est détentrice du label UCI Bike City et a accueilli plusieurs Championnats du Monde UCI, le dernier en date remontant à 2012 – , la leader de la formation Mitchelton Scott savait qu’elle devait battre le temps de 5’10’’ réalisé par l’Allemande Lisa Klein (Canyon//SRAM Racing) sur un parcours de 3,8 kilomètres caractérisé par des virages serrés et une courte montée en milieu de tracé. La favorite ne s’est pas laissé griser par les encouragements de ses nombreux fans. Elle a battu Lisa Klein de six secondes, parachevant ainsi la domination de ses compatriotes : Lucinda Brand (Team Sunweb) terminant troisième à 7’’, Anna van der Breggen (Boels Dolmans Cyclingteam) sixième à 9’’ et la coéquipière de cette dernière Amy Pieters neuvième à 11’’.
Nul ne savait exactement à quoi s’attendre de la part de van Vleuten dont la précédente apparition sur l’UCI Women’s WorldTour remontait à La Course by Le Tour de France, à Pau, le 19 juillet. Dans l’intervalle, elle avait fait l’impasse sur la Prudential RideLondon Classique, la Postnord UCI WWT Vårgårda West Sweden (contre-la-montre par équipes et course sur route), le Ladies Tour of Norway et le GP de Plouay – Lorient Agglomération WNT Trophée, préférant s’entraîner à Livigno, dans les Alpes italiennes, afin de préparer au mieux sa fin de saison 2019.
"Il faut accélérer souvent, et ce n’est pas quelque chose que j’avais fait au cours des quatre semaines précédentes consacrées à la haute montagne. Mais d’ordinaire, j’ai de bonnes sensations quand je redescends et je savais aussi que mes chiffres de puissance étaient très bons, alors j’étais confiante en venant ici.
« Mais ce sont des jours où les réveils sont difficiles, parce que l’on ressent beaucoup de pression. Sur ce genre de parcours, une erreur suffit, par exemple avant la montée ou dans un choix de braquet, pour tout perdre. Mais c’est aussi ce qui rend le défi excitant. »
Son Directeur Sportif Martin Vestby n’avait que des compliments à la bouche. « La course d’Annemiek était quasiment parfaite, a expliqué le Norvégien. Elle avait beaucoup travaillé avant et reconnu soigneusement le parcours, qu’elle connaissait déjà très bien. Il y a toujours un peu de pression dans ce genre d’exercice à courir dans son propre pays en portant le maillot de Championne du Monde, mais elle a tout fait à la perfection. »
Van Vleuten savait qu’en zappant plusieurs manches de l’UCI Women’s WorldTour, elle pouvait mettre en danger sa place de leader au classement général individuel de la série. De fait, Marianne Vos (CCC-Liv) l’a doublée au classement après le Ladies Tour of Norway, et les deux Néerlandaises se sont retrouvées séparées par un écart de cent points (1’467 et 1’367 respectivement) avant le Boels Ladies Tour, la troisième au classement étant la Polonaise Katarzyna Niewiadoma (Canyon//SRAM Racing) avec 1’220 points.
Deux manches de l’UCI Women’s WorldTour seront encore disputées après le Boels Ladies Tour : le Madrid Challenge by La Vuelta, en Espagne, les 14 et 15 septembre, et le Tour of Guangxi Women’s WorldTour, en Chine, le 22 octobre.