On ne s'étonnera pas de voir le nom de Mark Cavendish (Bahrain-McLaren) parmi les stars qui se pressent au départ de la deuxième édition de l'UAE Tour (23-29 février), troisième événement de l'UCI WorldTour 2020 après les premières courses australiennes. La légende du sprint a ses habitudes dans le désert arabe, où il a régulièrement couru et brillé, et la saison 2020 ne fait pas exception, avec le retour du Britannique aux Émirats Arabes Unis, avec une nouvelle équipe et de nouvelles ambitions.
"Au départ, j'avais prévu de rester ici pendant tout le mois de février, avec le Saudi Tour, le Tour of Oman et l'UAE Tour, nous a expliqué Cavendish à Riyad. Ça aurait fait un bon mois au soleil, avec beaucoup d'opportunités de sprinter et beaucoup de vent, dans une région que je connais bien. Avec la triste nouvelle du décès de sa Majesté le Sultan d'Oman, on perd cette course au milieu du mois de février, donc je retourne en Europe pour un camp d'entraînement en préparation de l'UAE."
L'UAE Tour sera la 20e course de Mark Cavendish dans la région. Il a participé cinq fois au Tour of Qatar (dont il a remporté deux fois le classement général en plus de neuf victoires d'étapes) avant sa disparition et a décroché la médaille d'argent aux Championnats du Monde Route UCI disputés à Doha en 2016. Il n'a pas manqué une édition du Dubai Tour (cinq participations entre 2014 et 2018, vainqueur final en 2015). Il a disputé trois fois le Tour of Oman (une victoire d'étape) et autant de fois l'Abu Dhabi Tour (trois victoires d'étape) et se prépare pour sa deuxième participation à l'UAE Tour, né en 2019 de la fusion des épreuves de Dubaï et d'Abou Dabi.
#RideAsOne avec Bahrain-McLaren
La première édition du Saudi Tour a offert exactement ce que Mark Cavendish recherche dans le désert saoudien, tout particulièrement au début d'une saison qu'il aborde avec de nouveaux coéquipiers. "Au final, le vent est le facteur principal ici, analyse le Britannique. Ce n'est pas seulement un bon tremplin pour arriver en forme sur les Classiques et le reste de la saison, ce sont des courses que j'aime disputer. Il ne s'agit pas simplement d'être fort, il faut être bon tactiquement, bon techniquement, et le plus important est de bien rouler en équipe."
Cavendish n'a pas remporté d'étape en Arabie Saoudite, mais on l'a quand même vu dresser ses poings bien haut et célébrer avec son grand sourire caractéristique les succès de Phil Bauhaus, lancé vers deux victoires d'étape et le triomphe au général par un poisson-pilote de très grand luxe. Sur le Saudi Tour, Cavendish, vainqueur de 30 étapes sur le Tour de France, a établi son rôle de capitaine d'équipe de la formation Bahrain-McLaren, qui revendique sa force collective sur les réseaux sociaux : #RideAsOne (courir comme un seul homme). On l'a également vu se lancer brièvement dans l'échappée lors de la 5e étape.
“Maintenant il faut obtenir des résultats”
Cavendish veut désormais ajouter ses propres succès au bilan collectif de sa nouvelle équipe, avec quatre opportunités de sprint et de sérieux défis montagneux sur l'UAE Tour. "On va aux Émirats en quête de résultats pour Mark, mais on aura également des grimpeurs pour jouer le classement général avec Wout Poels, annonce le Directeur Sportif Vladimir Miholjević. Le niveau sera plus élevé, on sera en WorldTour, donc ce sera intéressant."
Miholjević a coordonné les camps d'entraînement de Bahrain-McLaren avant la saison. “On a construit ce groupe [avec Phil Bauhaus, Marcel Sieberg, Heinrich Haussler, Grega Bole…] pour soutenir Mark sur les prochaines courses et lui apporter un soutien entier dans les sprints, explique-t-il. Nous sommes contents de la forme de Mark et du comportement de l'équipe en course. On y travaille depuis les premiers stages, et maintenant il faut obtenir des résultats."
Après avoir lutté contre le virus Epstein-Barr ces dernières saisons, l'heure est venue pour Mark Cavendish de montrer qu'il a toujours, à 34 ans, les qualités pour sprinter vers la gloire, deux ans après son dernier succès, dans la 3e étape du Dubai Tour 2018. "Une victoire tôt dans la saison donne de la confiance à l'équipe, aux coureurs, et tout devient plus facile pour le reste de la saison, avance Miholjević. Cette victoire est la seule pièce manquante du puzzle pour Mark."