Centre Mondial du Cyclisme UCI : la saison 2022 de la WCC Team

37 jours de course, 20 courses d’un jour,..
  • 37 jours de course

  • 20 courses d’un jour

  • 4 courses par étapes

  • 4 victoires

  • 1 victoire au sprint intermédiaire

  • 6 crevaisons

  • D’innombrables ascensions vers Torgon, à côté du Centre Mondial du Cyclisme UCI

  • Une expérience inestimable !

Tout au long de l’année, le maillot bien reconnaissable de l’Equipe Continentale Femmes UCI représentant le Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI a été vu sur des courses en Espagne, en Belgique, en France, en Suisse et en Italie. Agées de 19 à 27 ans, les huit membres de la WCC Team – qui viennent d’autant de pays – ont fait connaissance pour la première fois au début de l’année.

L’objectif affiché est d’aider les membres de l’équipe à acquérir de l’expérience de course en Europe, à progresser en tant que cyclistes et à poser les bases d’une potentielle carrière au niveau Elite. Mais qui sont au juste ces talentueuses jeunes femmes ? Leur entraîneure et Directrice Sportive, Cristina San Emeterio, nous parle de chacune des coureuses qui composent la WCC Team 2022.

Natalia Franco (Colombie)

Cristina San Emeterio (CSE) : C’est une grimpeuse naturelle et une bonne coureuse sur tout type de terrain. Son moment fort de la saison est incontestablement d’avoir récolté ses premiers points UCI grâce à une place dans le top 20 de la course de catégorie 1 Durango - Durango Emakumeen Saria, le 17 mai en Espagne. Deux jours plus tard, la WCC Team a pris le départ de sa première course de l’UCI Women’s WorldTour, la Vuelta a Burgos Feminas, où Natalia a passé une grande partie de la deuxième étape aux côtés d’une autre cycliste, à naviguer entre échappée et peloton. C’est à ce moment-là qu’elle a vraiment commencé à croire en elle. Natalia a réussi à rester en forme toute la saison, ce qui n’est vraiment pas facile.

Selam Amha Gerefiel (Ethiopie)

CSE : Si vous lui demandez si elle est une sprinteuse, elle vous répondra que non. Si vous lui demandez si elle est une grimpeuse, elle vous répondra que non. Mais elle peut tout faire. Malgré des problèmes de santé cette saison, elle a vraiment progressé. La Selam d’aujourd’hui est très différente de la Selam à son arrivée au Centre Mondial du Cyclisme UCI. A vélo, elle fait preuve de détermination et de concentration, et elle ne se laisse pas intimider. L’année prochaine, elle visera des victoires et des points UCI.

Veronika Jandova (République tchèque)

CSE : Veronika a remporté sa première course de 2022 – la Copa Mediterrània - Hyundai Koryo Car en Espagne – et a été une excellente équipière pour ses partenaires sur les courses par étapes : elle a assuré la place de l’équipe à l’avant de la course, elle est restée dans les échappées et elle a fait la jonction entre les groupes. Au fil des mois, elle a gagné en confiance et en maturité, et elle s’est enfin rendu compte qu’elle avait vraiment l’étoffe d’une cycliste. Après trois saisons au Centre Mondial du Cyclisme UCI, elle découvrira de nouveaux horizons en 2023 avec une autre Equipe Continentale Femmes UCI.

Yumi Kajihara (Japon)

CSE : Elle venait avec l’objectif d’améliorer son endurance pour le cyclisme sur piste, de gagner en expérience et de remporter quelques sprints. Elle a atteint ces objectifs ! Championne du Monde UCI 2022 en Omnium sur la piste et médaillée d’argent dans la même spécialité aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Yumi a connu de bons résultats sur la saison, elle qui jonglait entre cyclisme sur route et sur piste. Elle quitte l’équipe en 2023.

Diana Lebedz (Biélorussie)

CSE : Elle est jeune (20 ans), mais très très forte. Comme Veronika, elle a un excellent esprit d’équipe et pense toujours à ses coéquipières ; elle essaie de les trouver dans le peloton et de les pousser vers l’avant. Elle est forte et intelligente. Sa performance la plus marquante, elle l’a réalisée sur le contre-la-montre par équipes inaugural du CIC-Tour Féminin International des Pyrénées : à chaque relais qu’elle a pris, l’équipe accélérait. Elle est restée devant longtemps et souvent. Ce jour-là, la WCC Team a battu de grandes équipes sur le contre-la-montre pour décrocher une 6e place. Diana a poursuivi son excellente prestation dans les Pyrénées, en répondant à de nombreuses attaques sur les étapes suivantes.

Madelaine Le Roux (Afrique du Sud)

CSE : Très bonne coureuse, Madeleine a remporté sa deuxième course de la saison – une manche de la Copa Mediterrània – après avoir pris part à l’échappée. Venant du triathlon, rouler dans le peloton et jouer des épaules entre coureuses était l’une de ses faiblesses. Dès qu’elle avait du temps libre, elle se rendait sur la pump track ou sur la piste de cyclo-cross du Centre Mondial du Cyclisme UCI pour améliorer sa technique, afin qu’elle soit aussi bonne que son excellente condition physique. Les progrès qu’elle a faits au cours de la saison étaient très impressionnants et sont apparus au grand jour sur le Tour Cycliste Féminin International de l’Ardèche début septembre où elle a progressé à chaque étape.

Luciana Roland (Argentine)

CSE : Luciana montre l’exemple. C’est une coureuse courageuse, l’équipière parfaite, et elle n’a pas peur d’attaquer. Si elle essaie de se projeter vers l’avant dans une course, ses coéquipières sont rassurées et essaient de faire de même. Toujours souriante et heureuse, elle croit en l’équipe. Egalement vététiste, elle a fait ses preuves sur la route et a remporté un sprint intermédiaire à La Picto-Charentaise, en France. Elle est courageuse et c’est une excellente équipière qui sait choisir les bons moments pour s’échapper ou jouer le sprint intermédiaire.

Elina Tasane (Estonie)

CSE : A 19 ans, Elina est la plus jeune coureuse de la WCC Team, mais en la voyant à vélo, on oublie qu’elle est jeune. Elle a une bonne technique – qui lui vient peut-être de sa pratique du cyclo-cross – et s’est rendu compte qu’elle grimpait bien. Elle commencera l’année 2023 avec le bon état d’esprit et visera des victoires.

Avec le départ de Yumi Kajihara et Veronika Jandova, la WCC Team accueillera de nouvelles coureuses pour leur deuxième saison ensemble. Ce sera une année de consolidation, selon Cristina San Emeterio, qui est fière des progrès réalisés.

« C’est pendant la course dans les Pyrénées françaises que l’on pouvait voir qu’elles travaillaient réellement ensemble, en équipe. De la voiture, je pouvais les voir communiquer et échanger entre elles. C’était un tournant, confie leur entraîneure. Elles ont vraiment progressé, mais elles peuvent aller encore plus loin. Je suis persuadée que l’année prochaine leur sourira ! » Crédit photo : Bruno Lavit