Centre Mondial du Cyclisme UCI : bilan intermédiaire de la saison des athlètes de BMX Racing Claessens et Benalcazar

En mai, nous avons présenté les huit athlètes de BMX Racing s'entraînant au Centre Mondial du Cyclisme UCI. Dans ce deuxième épisode consacré au groupe BMX Racing du Centre Mondial du Cyclisme, nous nous sommes entretenus avec deux des athlètes : Zoé Claessens, stagiaire de longue date au CMC UCI, et Pedro Benalcazar, nouveau venu.

Suite à ses victoires lors des deux dernières manches de la Coupe du Monde BMX Racing UCI, à Papendal (Pays-Bas), la championne suisse Zoé Claessens s'est affirmée comme l'une des meilleures au monde.

L'un de ses partenaires d'entraînement cette année au Centre Mondial du Cyclisme UCI à Aigle, en Suisse, est Pedro Jose Benalcazar Guerrero, 18 ans. L'Equatorien rêve de participer un jour aux Jeux Olympiques, comme l'a fait sa camarade d'entraînement Zoé à Tokyo l'année dernière.

L'entraîneur Tyrone Johns explique : "Nous avons huit stagiaires de BMX Racing cette année, avec des niveaux d'expérience très différents, et cela fonctionne de manière fantastique. Il y a une réelle interaction entre les athlètes. Ils apprennent les uns des autres, se motivent mutuellement et parviennent à tirer le meilleur de leurs coéquipiers.

« Lorsque Zoé a remporté sa première Coupe du monde UCI, c’était un grand moment pour toute l'équipe. De même, elle est ravie lorsque ses partenaires stagiaires du CMC UCI atteignent leurs propres objectifs personnels. »

Pedro, le plus jeune et le plus récent membre du groupe BMX Racing de l'UCI WCC confirme : « J'apprends beaucoup de tout le monde au Centre Mondial du Cyclisme et je pense que je m'améliore ! »

« Quand nous allons à une compétition et que je partage la même tente de course que Zoé, qui gagne, je suis tellement fier », dit Pedro qui est encore en train de trouver ses marques au niveau junior après plusieurs succès dans des courses de groupes d'âge en tant que jeune adolescent.

Il apprécie particulièrement les séances d'entraînement sur la piste de BMX Racing UCI WCC, où l'accent est mis sur les très importants départs de portes. Après avoir goûté aux courses de la Coupe du monde UCI, ses principaux objectifs pour le reste de l'année sont les Championnats du monde de BMX Racing UCI à Nantes (France) le 26 juillet et les Championnats continentaux américains à Santiago del Estero (Argentine) le 6 septembre.

Zoé, quant à elle, a remporté les Championnats nationaux suisses le week-end dernier, mais ne se rendra pas à Dessel (Belgique) le week-end prochain pour défendre son titre européen qu'elle a remporté l'année dernière à Zolder. Elle se concentrera plutôt sur les prochains Championnats du monde de BMX UCI à la fin du mois.

Ses deux victoires en Coupe du Monde UCI à Papendal, les 11 et 12 juin, sont survenues au milieu de ses derniers examens scolaires et deux semaines après une méchante chute lors de la deuxième manche de la Coupe du Monde UCI à Glasgow (Grande-Bretagne). C'était une déception après avoir terminé deuxième de la première manche de la veille.

La jeune femme de 21 ans prend tout cela à bras le corps et est arrivée aux Pays-Bas avec de la détermination... ainsi que ses cahiers d'école qu'elle avoue ne pas avoir ouverts : « Je savais que j'avais le niveau pour gagner une Coupe du Monde UCI mais je n’imaginais pas que je gagnerais deux fois ! C'était incroyable ! »

Avec sa série de succès qui lui donne confiance, son objectif à plus long terme est Paris 2024. Une chute en demi-finale à Tokyo 2020 a anéanti ses espoirs de gloire olympique, mais elle a néanmoins vécu pleinement l'expérience olympique.

« C'était cool d'être aux Jeux Olympiques. Je suis tombée en demi-finale, donc ce n'était pas ma meilleure compétition mais c'était quand même bien », dit-elle, malgré le manque de spectateurs dû aux restrictions liées à la pandémie de Covid-19 : « J'aime bien quand il y a une grande foule. Cela crée une bonne ambiance et c'est motivant. »

Faisant partie du groupe BMX Racing de l'UCI WCC depuis plus de deux ans déjà, Zoé a progressé en tant qu'athlète grâce à des séances de musculation continues en salle de sport « pas ma préférée mais si tu ne le fais pas, tu le remarques vraiment », des entraînements de vitesse derrière un scooter le long du Rhône « fun » et de nombreuses heures sur la piste de BMX de l'UCI « ma préférée ».

« Quand on regarde le BMX, ça a l'air super facile, reconnaît-elle. Mais c'est vraiment difficile. Il faut beaucoup de technique, de force et de vitesse. C'est comme dans tous les sports. Si tu veux avoir un haut niveau, tu dois vraiment y travailler. »

A la fin de cette année, Zoé rejoindra le programme de l'armée suisse pour les sportifs d'élite, où elle s'entraînera à plein temps pendant quatre mois avant de retourner au Centre Mondial du Cyclisme UCI. Après avoir passé ses examens, ses études sont en suspens afin qu'elle puisse se concentrer sur la confirmation de sa place au sommet de la scène internationale de BMX Racing.