Après leur arrivée à Aigle (Suisse) entre fin avril et début mai, les six athlètes composant le socle du groupe mountain bike ont engrangé énormément d’expérience de la compétition au plus haut niveau entre de solides blocs d’entraînement à Aigle.
Ils reviennent sur une saison où le positif a largement pris le pas sur le négatif.
Gustavo Xavier Oliveira Pereira (Brésil)
Gustavo a terminé la saison à Val di Sole avec une magnifique 3e place dans la course de la catégorie Moins de 23 ans. C’était la cerise sur le gâteau pour le jeune athlète qui cherchait à monter sur le podium depuis mai, mois au cours duquel il avait terminé respectivement 2e et 4e des manches de Coupe du Monde UCI d’Albstadt (Allemagne) et de Nové Město na Moravě (République tchèque). Après ces résultats, Gustavo s’est mis la pression, ce qui l’a sans nul doute desservi : « Je voulais faire encore mieux et gagner une course », admet le coureur qui n’avait plus décroché de podium avant Val di Sole. Il a terminé la Coupe du Monde Mountain Bike UCI Mercedes-Benz à la 7e place du classement général chez les Moins de 23 ans.
Gustavo repense à sa saison : « J’ai réalisé l’un de mes rêves à Albstadt, et c’était génial de décrocher un nouveau podium à Val di Sole. Toute cette saison en Europe a été très bénéfique pour ma carrière. Il n’y a eu aucun point négatif, tout m’a apporté de l’expérience. »
Gabriela Pereira Ferolla (Brésil)
En première année de la catégorie Juniors et plus jeune athlète du groupe, Gabriela a particulièrement apprécié l’occasion de s’entraîner en groupe, elle qui était habituée à le faire principalement avec son père et quelques amis au Brésil.
Mais pour elle, faire partie de la scène compétitive internationale était l’intérêt principal : « J’adore les manches de Coupe du Monde UCI, et participer à mes premiers Championnats du Monde UCI (aux Gets, en France) était incroyable. J’ai aussi pu voir les athlètes que j’adore ! J’apprends tellement », explique la jeune Brésilienne, qui ne participe à des compétitions que depuis deux ans.
« Je pense que je me suis améliorée à chaque course et que j’ai réussi à me remettre les idées en place quand je devenais nerveuse. »
Eikie Yamauchi Leoncio (Brésil)
En dernière année chez les Juniors, Eikie a appris à être plus calme et plus patient depuis son arrivée en Suisse.
Prendre le départ dans la série Juniors à Albstadt, quelques jours seulement après son arrivée en Europe, a été une véritable révélation : « Après le premier tour, il y avait déjà énormément de coureurs devant moi, j’étais sous le choc. Au début, j’étais énervé, et puis je me suis rendu compte qu’ils étaient simplement tous meilleurs que moi. Je devais apprendre, et j’ai énormément appris. »
Une semaine plus tard, à Nové Město na Moravě, il était ravi de doubler 93 concurrents après une chute dans le premier tour.
« C’était sûrement l’une de mes meilleures courses. Je me suis remis en selle après ma chute et j’ai fait de mon mieux. »
La séance d’entraînement qu’il redoute ? « Aucune. On n’a rien sans rien. Tous les moments difficiles sont de bons moments ! »
Découvrez-en davantage sur les deux athlètes Juniors brésiliens dans cette vidéo, produite en collaboration avec Shimano, Partenaire UCI World Cycling qui fournit les composants des vélos des stagiaires du CMC UCI.
Hugo Hahn (Namibie)
Le coureur de la catégorie Moins de 23 ans identifie sans mal les moments forts de sa saison : « Ma première Coupe du Monde UCI, mes premiers Championnats du Monde UCI et mes premiers Jeux du Commonwealth. »
Et les moments plus compliqués à vivre ?
« Rater les manches de Coupe du Monde UCI d’Albstadt et de Nové Město à cause d’une fracture de la clavicule. J’étais dégoûté. Je me sentais désemparé. »
Le Namibien apprécie le contact physique avec les autres coureurs, aime jouer des coudes et des épaules pour se positionner. Comme les autres stagiaires du CMC UCI – tous venant de pays chauds et secs –, il a dû s’habituer à faire du vélo dans des conditions humides.
Après avoir raté les premiers rendez-vous de l’année, Hugo prévoit de prolonger sa saison en participant aux Championnats du Monde Mountain Bike Marathon UCI à Haderslev (Danemark) le 17 septembre.
Domenic Paolilli (Australie)
Une chute et une fracture du doigt pendant les Championnats du Monde Mountain Bike UCI aux Gets ont mis un terme prématuré à la saison de Domenic. Mais il ne repart pas des Gets uniquement avec de mauvais souvenirs : « Ce n’est pas rien de représenter son pays. C’est un privilège. C’était incroyable. »
L’Australien a profité pleinement des quatre mois qu’il a passés en Suisse : « J’ai toujours voulu courir en Europe, et c’est maintenant fait, pendant une saison entière. C’est dur, mais j’ai énormément appris, déclare l’athlète dont la meilleure course était la Proffix Swiss Cup à Bâle. Tout s’est bien passé, tout a parfaitement fonctionné. J’étais vraiment “dans la course“, plus compétitif et j’avais cette faim, cette hargne... »
Katherine Hosking (Australie)
Outre la compétition et l’excitation de courir sur le circuit de la Coupe du Monde UCI, la coureuse de la catégorie Moins de 23 ans adore le cadre du CMC UCI.
« C’est vraiment génial d’être chaque jour avec des personnes qui vivent et dorment cyclisme, qui en parlent dès qu’elles se réveillent. Nous nous entendons tous très bien et trouvons toujours un moyen de nous amuser, même sur les sorties de décrassage “ennuyeuses“ sur le plat. »
Comme la plupart des stagiaires du CMC UCI, Nové Město na Moravě a été un moment fort : « C’était la première course en Europe où j’ai réellement joué ma carte contre les autres coureuses et que je n’étais pas trop mal placée. J’ai tenu ma position au départ et j’ai continué à pousser. C’est là que je me suis rendu compte que je pouvais le faire. »
Charlie Evans, leur entraîneur du CMC UCI, résume la saison : « Ces six athlètes ont connu une excellente saison. Ils n’ont qu’une envie : apprendre et grandir, et ils ont profité au maximum de l’expérience de compétition en Europe. Il ne faut pas uniquement gérer les autres coureurs, il faut aussi gérer les conditions. Ils viennent du Brésil, de Namibie et d’Australie, et n’ont pas l’habitude des parcours humides et des racines. Nous avons dû travailler énormément la technique pour les habituer.
« Avant de venir ici, certains ne pensaient qu’aux nombres et aux statistiques. Ici, ils ont appris davantage l’aspect tactique et à tout donner dès le départ. La course commence avant le pistolet de départ, simplement avec la façon dont vous placez votre cintre. »