Les Championnats du Monde Cyclisme en Salle UCI 2023 feront partie des tout premiers Championnats du Monde de Cyclisme UCI qui se dérouleront à Glasgow et à travers l'Ecosse du 3 au 13 août. Gracia Sotomayor représentera le Pérou en cyclisme artistique, tandis que l'Autrichien Patrick Schnetzer tentera de remporter son neuvième maillot arc-en-ciel en cycle-ball.
Découvrons leur point de vue à trois mois de cet événement novateur qui réunira 13 Championnats du Monde UCI.
Comment êtes-vous venu au cyclisme en salle ?
Gracia Sotomayor (G. S.) : J'ai commencé le cyclisme artistique en 2019 lorsque j'ai déménagé à Worms, en Allemagne, pour apprendre ce sport. Je l'avais découvert pour la toute première fois un an plus tôt et j'avais contacté différents athlètes qui m'ont emmenée aux Championnats du Monde UCI de Liège, en novembre 2018. Là, j'ai vu une compétition en direct et j'ai rencontré Stefan Born qui m'a dit qu'il pourrait être mon entraîneur au VfH Worms.
Patrick Schnetzer (P. S.) : J'ai commencé le cycle-ball en 2001 à l'âge de sept ans. Une connaissance de la famille était cycliste à l'époque, et c'est comme ça que je me suis mis à ce sport. J'étais juste censé essayer et je n’ai jamais arrêté depuis.
À combien de Championnats du Monde UCI en êtes-vous ?
G. S. : Ce seront les troisièmes Championnats du Monde UCI auxquels j'aurai l'opportunité de représenter mon pays.
P. S. : Glasgow marquera ma treizième participation aux Championnats du Monde UCI.
Dans quels pays votre sport vous a-t-il menés ?
G. S. : En tant qu'athlète, j'ai pu évoluer en Hongrie, en Belgique et en Allemagne. Et en tant que promotrice de la discipline, j'ai jusqu'à présent visité le Pérou, la Colombie, le Mexique et l'Uruguay. Dans chaque pays, je contacte la Fédération Nationale pour expliquer en quoi consiste la discipline. Je vais aussi dans des organisations sociales, pour qu'elles utilisent le sport comme outil d'autonomisation des enfants.
P. S. : Les Championnats du Monde UCI auxquels j'ai participé se sont déroulés en Allemagne, au Japon, en Belgique, en Malaisie, en République tchèque, en Autriche et en Suisse. J'ai également disputé des tournois en Hongrie, en France et aux Pays-Bas.
Êtes-vous déjà allés en Grande-Bretagne ?
G. S. : Non, alors je suis vraiment ravie de découvrir ce merveilleux pays !
P. S. : L'année dernière, avec Stefan Feuerstein et l'équipe de Schiefbahn (Allemagne), nous avons visité Bath et Southampton [Angleterre] pour nous entraîner avec les athlètes et faire mieux connaître notre sport.
Que représentent les Championnats du Monde Cyclisme en salle UCI pour vous ?
G. S. : J'aime les Championnats du Monde UCI parce que je peux voir l'impossible devenir réalité au-travers de l'effort de chaque athlète, et ça ne peut que m’inspirer.
P. S. : C'est une expérience vraiment cool de jouer dans un tel cadre. Vous travaillez en vue de ce moment unique toute l'année et vous affrontez les meilleures équipes. Quand vous arrivez sur le terrain et que vous ressentez l'atmosphère, cela vous motive encore plus.
Quel est votre objectif aux Championnats du Monde UCI de Glasgow ?
G. S. : J'aimerais apprendre à faire des figures en reculant et avec plus de hauteur. Jusqu’à présent, mes figures sont exécutées avec les deux roues au sol. Et je veux me tenir sur le guidon et la selle sans hésitation.
P. S. : J’espère évidemment que nous parviendrons à conserver notre titre mondial UCI.
Qu'espérez-vous pour le cyclisme en salle à Glasgow ?
G. S. : J'espère vraiment que le sport sera plus connu dans davantage de pays. J'espère que de plus en plus de gens seront inspirés et ressentiront la puissance du vélo dans l'une de ses spécialités.
P. S. : J'espère que nous obtiendrons enfin l'attention médiatique que notre sport mérite. Espérons que cela aidera notre sport dans une très large mesure.
Est-ce que vous suivrez les autres compétitions cyclistes, et si oui lesquelles ?
G. S. : Je serai là à partir de jeudi, alors j'espère suivre le BMX, le cyclo-cross et le trial.
P. S. : Nous voyageons à Glasgow mercredi. Selon toute vraisemblance, nous commencerons l'entraînement jeudi au plus tard, mais il y aura certainement des opportunités de passer voir d'autres compétitions entre-temps.
Quels sont vos concurrents les plus forts ?
G. S. : Moi-même. Je sais déjà que chaque athlète a au moins 20 points d'avance sur moi. Je ne peux pas me comparer à des cyclistes qui s’entraînent depuis le plus jeune âge. Mon corps n’est pas aussi rapide, ni souple, alors c’est contre moi-même que je dois me battre, et je dois dépasser l’idée selon laquelle je ne serai jamais comme les autres.
P. S. : C'est difficile à dire pour le moment, car aucune nation n'a encore décidé qui ira à Glasgow. Si vous regardez l'état actuel des qualifications, la Suisse et la République tchèque pourraient venir avec des équipes qui n'ont jamais participé à des Championnats du Monde UCI, ou en tout cas pas avec cette composition. Les Belges ont mis fin à leur carrière l'an dernier. Avec les nouvelles équipes, tout pourrait être à nouveau plus serré. Au fond, je pense que toutes les équipes se présentent avec des chances similaires aux Championnats du Monde UCI.