Championnats du Monde de Cyclisme UCI : des Champions du Monde UCI de BMX Racing parlent de leurs ambitions et de la piste de Glasgow

A l'approche des Championnats du Monde de Cyclisme UCI 2023, nous avons rencontré deux Champions du Monde UCI en titre de BMX Racing : le Français Léo Garoyan (Hommes Moins de 23 ans) et l’Américaine Felicia Stancil (Femmes Elite).

L'un des 13 Championnats du Monde UCI qui se dérouleront à Glasgow et à travers l’Ecosse du 3 au 13 août, les Championnats du Monde UCI de BMX Racing, se disputeront au Glasgow BMX Centre. Voici ce que Garoyan et Stancil pensent de l'événement et de la piste de Glasgow, qui a accueilli deux manches de la Coupe du Monde BMX Racing UCI 2022.

Garoyan se joint aux Hommes Elite à Glasgow

Sacré chez les Moins de 23 ans l'année dernière, Léo Garoyan évolue désormais dans les rangs des Hommes Elite, ce qui représente un tout nouveau défi face aux pilotes de BMX Racing les plus rapides de la planète…

Vous courez maintenant contre les Elites, était-ce une décision facile à prendre ?

Léo Garoyan (L. G.) : Malheureusement, mon âge a pris la décision pour moi. C’est ce qu’il me fallait pour avoir ma chance de me qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Quelles sont les principales différences entre les coureurs Moins de 23 ans et Elite ?

L. G. : Pour commencer, je dirais que le niveau de la Coupe du Monde BMX Racing UCI est très élevé, ce qui signifie qu'il n'y a pas de place pour les erreurs, du premier tour à la finale. La catégorie Hommes Elite a aussi une bien plus grande densité de gars rapides [que le niveau Moins de 23 ans en 2022].

Avec autant de coureurs français rapides, il doit être difficile de faire partie de la sélection pour l'équipe de France ?

L. G. : Nous avons tous notre histoire et notre parcours. J’ai la chance d'avoir réalisé de bonnes performances dans les catégories des jeunes (Juniors et Moins de 23 ans). Mais nous sommes tous sur un pied d'égalité, et il faut sans cesse faire ses preuves et obtenir ses sélections au travers des résultats en compétition et de l'entraînement.

Que pensez-vous de la piste des Championnats du Monde de Cyclisme UCI de Glasgow ?

L. G. : J'aime beaucoup la piste, c'est plus facile que l'an dernier [à Nantes] mais c'est aussi très exigeant. Et si je devais choisir un couloir, je choisirais la troisième, j'aime beaucoup le rythme de cette ligne !

Quel serait un top 5 de rêve pour vous dans la catégorie Hommes Elite ?

L. G. : 1) moi, 2) moi, 3) moi, 4) Moi, 5) et moi, ha ha. Plus sérieusement : 1) moi, 2) Sylvain André, 3) Kye White, 4) Niek Kimmann, 5) Ross Cullen.

Stancil prête et enthousiaste

Felicia Stancil est prête à défendre le titre de Championne du Monde UCI des Femmes Elite qu’elle avait conquis en 2022. Elle a récemment visité la piste, récemment rénovée en vue des Championnats du Monde de Cyclisme UCI 2023 qui se dérouleront en août. Non seulement parce qu'elle avait besoin de s'y entraîner, mais aussi pour se préparer mentalement au grand rendez-vous de cet été…

Quelle est votre opinion sur la piste de Glasgow ?

Felicia Stancil (F. S.) : Lorsque je suis revenue à Glasgow, un certain nombre de changements avaient été opérés depuis la Coupe du Monde BMX Racing UCI en 2022 et j'aime BEAUCOUP ces changements ! Certains espaces entre les sauts [sur les troisième et quatrième lignes droites] ont été comblés, et je pense que cela convient mieux à toutes les catégories d’âges. Je suis enthousiasmée par les changements et par nos Championnats du Monde UCI 2023 dans deux mois.

Dans quelle mesure est-ce un avantage d'avoir déjà roulé sur une piste ?

F. S. : Je pense que c'est un gros avantage. Il me reste deux mois avant les Mondiaux de Cyclisme UCI 2023, et je sais exactement ce que je dois travailler pour faire la meilleure course en août au lieu de me demander à quoi ressembleront les départs et les zones de réception des sauts.

Pour en revenir à Glasgow, où irez-vous pour prendre un bon café ?

F. S. : Je ne sais pas encore ! Je dois envoyer un message à Beth (Shriever) ou Laura (Smulders), elles connaîtront les bons spots.

Ressentez-vous une pression supplémentaire sur vos épaules en portant le maillot arc-en-ciel UCI ?

F. S. : J'ai l'impression qu'il y a plus de gens qui me regardent, mais je pense qu'en fin de compte, la pression que je ressens correspond à la pression que je me mets moi-même.

Qu'est-ce que ça fait de porter le maillot de Championne du Monde UCI ?

F. S. : C'est un grand honneur. J'ai déjà porté le maillot arc-en-ciel UCI pendant mes deux années en tant que Junior, et ce fut toujours un honneur de porter les rayures arc-en-ciel. Dans le cyclisme, c'est quelque chose d'universel, dans n'importe quelle discipline du cyclisme, tout le monde sait que vous êtes Championne du Monde UCI. C'est très spécial.

Les Championnats du Monde de Cyclisme UCI 2023 approchent. Etes-vous prête à tout mettre en œuvre pour défendre votre titre ?

F. S. : Je n’aborde pas la course en me disant que j'ai quelque chose à défendre. Les Championnats du Monde de Cyclisme UCI sont la plus grande course de l'année, alors j'y vais pour faire de mon mieux. Je me donnerai à fond pour cette course, mais c'est ce que j'ai toujours fait aux Mondiaux UCI.

Quelle est votre section préférée sur la piste ?

F. S. : La deuxième ligne droite. Le saut dans le deuxième virage a été modifié [réaménagé pour augmenter la sécurité]. Les deuxièmes lignes droites ne sont généralement pas ma section préférée, mais je me sens bien sur celle-là.

Pensez-vous que n’importe qui pourra l’emporter une fois que la grille de la finale s’abaissera ?

F. S. : Je pense que tout peut arriver le jour de la course. Il y a peut-être six filles qui, je pense, pourraient devenir la Championne du Monde Femmes Elite UCI 2023. Ça va se jouer à qui aura le plus de concentration et de motivation.

Et vous faites partie des six qui pourraient s’imposer ?

F. S. : J'espère ! En tout cas c'est mon plan.