Avant les contre-la-montre individuels, nous nous entretenons avec l'Italienne Vittoria Guazzini et le Britannique Joshua Tarling, tenants du titre dans les catégories Femmes Moins de 23 ans et Hommes Juniors respectivement.
Les Championnats du Monde de Cyclisme UCI qui se dérouleront à Glasgow et à travers l’Ecosse du 3 au 13 août verront les compétitions contre la montre individuelles se dérouler à Stirling du 9 au 11 août. A l'approche de ces rendez-vous, deux des Champions du Monde UCI sortants de la spécialité nous parlent de leurs sentiments pour le maillot arc-en-ciel : l'Italienne Vittoria Guazzini (Femmes Moins de 23 ans) et le Britannique Joshua Tarling (Hommes Juniors).
Vous avez connu la gloire sur route l’année dernière en devenant Champions du Monde UCI du contre-la-montre individuel. Qu’avez-vous ressenti lorsqu’on vous a remis le maillot arc-en-ciel ?
Vittoria Guazzini (V. G.) : C’était mon premier sur la route, mais j’en avais eu un autre sur la piste, chez les Juniors. C’était un grand objectif pour moi cette année-là parce que c’était un nouveau défi. Je me réjouissais de cette course. Tout a été parfait, je me sentais vraiment bien, et le rêve est devenu réalité.
Joshua Tarling (J. T.) : C’était une saison particulière, une longue saison. Mais je m’y étais préparé. Je veux dire que je me suis bien entraîné. Je sentais que si ça se passait bien, je pouvais avoir cette ouverture. J’ai essayé de ne pas y penser et j’ai espéré que ça se passerait le mieux possible sur le contre-la-montre. J’ai passé beaucoup de temps sur le vélo de chrono pendant l’essentiel de la seconde partie de saison. C’était toujours dans un coin de ma tête, ça a toujours été un objectif.
Glasgow 2023 arrive très vite. Dans quel état de forme vous sentez-vous ?
V. G. : Ha ha, peut-être que ça arrive même un peu trop vite pour moi, après ma blessure à la suite d’une chute survenue sur Paris-Roubaix [fracture du bassin lors de la reconnaissance]. Je ne savais pas trop si je parviendrais à être là cette année. Mais ça a toujours été mon objectif de l’année. J’ai repris l’entraînement en pensant à Glasgow. Ce n’est peut-être pas la meilleure chose pour moi que les Championnats du Monde UCI aient été avancés au mois d’août, après cette blessure. Mais c’est comme ça, et je vais essayer de faire de mon mieux pour être au top de ma forme, et on verra bien. Tout d’abord, je dois être sélectionnée !
J. T. : Je pense que ça va. Je me suis un peu entraîné en Andorre, puis j’ai couru afin de monter en puissance, avant de retourner me préparer en Andorre.
Ce sera la première fois qu’autant de coureurs d’autant de disciplines seront réunis pour disputer leurs Championnats du Monde UCI. Cela rendra-t-il ’événement encre plus spécial que d’habitude pour vous ?
V. G. : Oui, je pense que c’est cool ! Mais que vous soyez coureur sur piste, sur route ou en mountain bike, ou même pour les spectateurs, ce sera difficile d’assister à toutes les disciplines. Le choix est immense, il ne sera pas facile à faire ! Ce sera vraiment très intéressant pour les coureurs et les fans.
J. T. : Oui, bien sûr, ça rend l’événement encore plus grand. Il y aura encore plus de public, et ça vaudra le coup de voir différentes disciplines, comme le mountain bike et le cyclisme artistique. Je vais pouvoir assister aux épreuves de mes coéquipiers et de l’équipe de poursuite. Ce sera sympa de faire sa course et ensuite d’aller voir les autres.
Après avoir goûté à l’arc-en-ciel chez les jeunes, quels sont vos rêves chez les Elites ?
V. G. : Les Mondiaux UCI m'ont donné beaucoup de motivation avec le maillot arc-en-ciel et ma 4e place chez les Elites. Je suis donc très motivée pour atteindre la victoire en Elite. Mais ce sera un peu difficile, ha ha ha !
J. T. : J’espère en gagner un autre ! On ne s’amuse pas si on ne cherche pas à gagner.
Que pensez-vous du parcours du contre-la-montre individuel tracé autour de Stirling ?
V. G. : J’ai pu analyser le circuit grâce aux vidéos que m’a envoyées mon entraîneur durant une reconnaissance. Je pense que c’est vraiment un beau parcours. C’est un profil pour spécialistes, car il y a de longues lignes droites où vous devez appuyer fort sur les pédales et quelques virages pour respirer et récupérer. Le final est très intéressant avec une dernière bosse pavée. C’est un condensé de tout pour une belle course.
J. T. : Je trouve que c’est un parcours parfait pour moi. C’est un peu vallonné, avec pas mal de courbes. Je suis impatient d'évoluer dessus.
Qui sont vos favoris pour ce contre-la-montre individuel, chez les Elites et les Moins de 23 ans ?
V. G. : Chez les Elites, je pense évidemment à Marlen Reusser. Elle est vraiment forte, et c’est une très bonne spécialiste. Il y a ensuite ma coéquipière, Grace Brown. L’an passé elle était passée près du titre avec sa 2e place. Elle sera là pour gagner. Il peut également y avoir quelqu’un qui ne sera pas favorite qui pourra créer la surprise dans un grand jour. Pour les Moins de 23 ans, si je ne devais donner qu’un nom… Shirin van Anrooij !
J. T. : Je dirai … « G » (Geraint Thomas), Filippo Ganna et… moi ! Pour les Moins de 23 ans, Søren Wærenskjold est encore là, alors je pense que tout est dit.