Championnats du Monde Mountain Bike UCI : l’E-mountain bike lancera les compétitions en Andorre

L’E-mountain bike cross-country au menu du premier jour

La station de Pal Arinsal, en Andorre, est prête à accueillir les Championnats du Monde Mountain Bike UCI 2024.

Avec un programme regroupant le cross-country olympique (XCO), le cross-country short track (XCC), le cross-country en relais par équipes (XCR), l’E-mountain bike cross-country (E-MTB) et la descente (DHI), les Championnats du Monde Mountain Bike UCI débuteront le mercredi 28 août.

Dans ce premier des trois articles prévus avant le début de l'événement, nous examinons les principaux prétendants aux titres de Champions du Monde UCI d’E-mountain bike cross-country, qui s'affronteront lors de la première journée de compétition.

Depuis 2008, l'Andorre accueille régulièrement des manches de la Coupe du Monde UCI et a été le théâtre des Championnats du Monde UCI en 2015. La scène du mountain bike y est florissante, et de nombreux cyclistes professionnels y résident, notamment Tom Pidcock, qui possède le maillot arc-en-ciel 2020 de l'E-mountain bike dans sa collection pluridisciplinaire qui ne cesse de s'enrichir.

Le parcours de l’épreuve d’E-mountain bike cross-country de Pal Arinsal, court – 6 kilomètres – et présentant un profil qui devrait plaire aux puncheurs, est en partie le même que celui des courses de XCO et de XCR, notamment sa ligne droite de départ et d'arrivée. Il comporte des obstacles techniques difficiles tels que des rochers, et suffisamment de montées raides pour mettre à l'épreuve les jambes et l'utilisation stratégique de la puissance par les coureurs.

Jeunesse, expérience et stratégie

Contrairement aux autres formats du mountain bike, l'E-mountain bike est ouvert à tous les coureurs âgés de 19 ans et plus. La combinaison de jeunesse et d'expérience qui en résulte ajoute un élément stratégique très intéressant aux courses de cross-country avec assistance de haut niveau.

La liste officielle des coureuses inscrites inclut la Slovaque Terézia Ciriaková (née en 2005), qui sera confrontée, entre autres, à la plus ancienne coureuse inscrite, la Championne du Monde UCI en titre Nathalie Schneitter (née en 1986), l'une des grandes favorites.

Chez les hommes, on retrouve un autre jeune Slovaque, Róbert Porubský (né en 2004) et l'Américain David Harrison Jr (né en 1964), ainsi que tous les favoris des récents Championnats du Monde UCI et manches de la Coupe du Monde E-Mountain Bike Cross-country UCI.

L'ordre sur la grille de départ est déterminé d'abord par les cinq premiers de la Coupe du Monde UCI 2024 d’E-mountain bike, puis par les cinq premiers des Championnats du Monde UCI 2023 de la spécialité.

Championnats du Monde UCI 2023 d’E-mountain cross-country : les surprises écossaises

Lors des Championnats du Monde UCI 2023 d’E-mountain bike cross-country disputés à Glentress, en Ecosse, les courses avaient été passionnantes et les résultats, pour beaucoup, inattendus.

La Suissesse Nathalie Schneitter avait dominé la course féminine, avec une minute d'avance sur l'Allemande Sofia Wiedenroth et 30 secondes de plus sur l'une des autres favorites, la Française Justine Tonso. Kathrin Stirnemann (SUI) et la vétérane britannique Tracy Moseley (qui ne courra pas en 2024) avaient complété le top 5.

Le Suisse Joris Ryf avait remporté le maillot arc-en-ciel chez les hommes en 2023, avec 20 secondes d'avance sur le Français Hugo Pigeon, tandis qu'un autre Français – et favori avant la course –, Jérôme Gilloux avait pris la troisième place, avec près de deux minutes de retard à la suite d'ennuis mécaniques. Deux autres Français, Emeric Lenzer et Remy Gena (qui ne courra pas en 2024) avaient complété le top 5 masculin.

Gilloux et la Suissesse Nicole Göldi (absente en 2024) avaient remporté les Championnats du Monde E-mountain bike Cross-country UCI à la fois en 2022, aux Gets (France), et en 2021, à Val di Sole (Italie).

Coupe du Monde UCI : les athlètes en forme

Si l'on se réfère à la Coupe du Monde E-Mountain Bike Cross-country UCI 2024, seules deux manches ont été disputées jusqu'à présent, toutes deux à Arco di Trento, en Italie, au mois de juin. La série se poursuivra en Allemagne puis en Belgique en septembre, avant de se conclure par une double manche en octobre à Monaco, qui ouvrait généralement la saison et constitue un terrain de chasse idéal pour des coureurs comme Gilloux.

Du côté de la Coupe du Monde UCI féminine, Wiedenroth et Schneitter ont chacune décroché une victoire et une troisième place, tandis qu'Anna Spielmann (AUT) a obtenu l'argent dans les deux courses. Gilloux a de son côté remporté les deux manches masculines cette année, tandis que les autres athlètes sur le podium – Ryf et Mirko Tabacchi (ITA) – ont chacun une deuxième et une troisième place à leur actif.

Si l'on se réfère à la Coupe du Monde UCI 2023, deux coureurs français avaient remporté le classement général : Justine Tonso et Gilloux. Tonso avait remporté six manches sur 13, Wiedenroth trois manches, Göldi deux, et Spielmann et Schneitter une chacune. Gilloux avait gagné à huit reprises, Ryf trois fois, et Lenzer et son compatriote Théo Charmes une fois.

Mais comme l'ont montré les Championnats du Monde UCI de l'année dernière, la force constante d'une saison peut facilement être mise à mal lors d'une course isolée : les vainqueurs du classement général de la Coupe du monde UCI chez les femmes et chez les hommes avaient tous deux dû se contenter de la médaille de bronze. La forme, la condition physique, les conditions, le choix des lignes, les problèmes mécaniques et les moments de grâce peuvent tous jouer un rôle, à n'importe quel moment. Nous vivrons certainement de grands moments en Andorre, avec deux pelotons de haut niveau rassemblés pour deux courses sur un site superbe.