Adrien Noppe est devenu Directeur Général du Stab il y a deux ans, et il a rapidement dû fermer la plupart de ses activités en raison de la pandémie de Covid-19. Une poignée de coureurs professionnels roulaient encore sur la piste, avec les Jeux Olympiques à l’esprit, que ce soit ceux de l'été dernier à Tokyo ou ceux de Paris, qui auront lieu dans trois ans, mais le vélodrome tournait au ralenti.
Aujourd’hui, l'activité reprend à l'intérieur du Stab, et ce n'est que le début, annonce Noppe. « C’est le retour de la vie, le retour de la légende, et le retour à ce que nous faisons de mieux : accueillir les gens et les sportifs », se réjouissait le Directeur Général du vélodrome pendant que quelques dizaines de journalistes couvrant Paris-Roubaix regardaient Mathieu Van der Poel (Alpecin-Fenix) accélérer dans la Trouée d'Arenberg. Quelques heures plus tard, ils discutaient avec les héros du jour dans cette même enceinte, où Philippe Gilbert avait partagé sa joie de vainqueur du Monument français en 2019.
« Le plus grand événement pour nous »
A l'entrée du vélodrome, des prospectus vous invitent à rouler sur la piste. A côté, des cartes postales célèbrent le 50e anniversaire de la conquête du maillot arc-en-ciel par Jean Stablinski, lors des Championnats du Monde Route UCI 1962. Elles datent de 2012, année de l'inauguration du Stab en l'honneur du héros local, originaire de Thun-Saint-Amand, à une cinquantaine de kilomètres de Roubaix.
Tournez les yeux vers la droite, en direction du couloir qui mène à la piste, et un immense portrait de Jean Stablinski veille sur les nouveaux visiteurs. Il est tout frais : les artistes locaux de Dr Colors l'ont réalisé il y a quelques semaines. Ils ont également représenté des légendes telles qu'Eddy Merckx et Roger De Vlaeminck, avant que les Mondiaux UCI sur piste de cette année ne propulsent de nouveaux champions vers la gloire.
Le Stab a profité des confinements pour se rafraîchir, et la cadence augmente ces dernières semaines. « Les Mondiaux sont le plus grand événement sur la piste, avec les Jeux Olympiques, et la France possède un vélodrome national qui sert aussi de centre olympique [à Saint-Quentin-en-Yvelines, à côté de Paris] donc on ne se fait pas d’illusions. C'est, par essence, le plus grand événement pour nous », explique Noppe.
« Le Stab » se fait plus beau que jamais
« On a nettoyé tout l'extérieur et on refait la façade, reprend le Directeur Général. A l’intérieur, on pousse le vélodrome dans ses retranchements, y compris en termes d'éclairage pour accueillir la télévision. Et on fait un ponçage de la piste. Normalement, c'est une opération que l'on fait tous les dix ans dans un vélodrome, donc on avait prévu de faire ça l'année prochaine, mais on a avancé les choses. »
Quelques heures seulement après le départ des médias venus couvrir Paris-Roubaix depuis le Stab, les opérations de ponçage ont commencé lundi matin, à 5 heures. Elles se sont poursuivies jusqu'à dimanche, pour assurer les meilleures conditions de performance aux athlètes qui prendront la direction de Roubaix quelques jours plus tard.
Plus de 40 délégations du monde entier sont attendues dans le Stab.
« C'est une mobilisation totale à tous les niveaux de l'organisation, aux côtés des élus qui ont dû prendre des décisions rapides, précise Noppe. Le vélodrome sera sous son meilleur jour pour la plus grande compétition qu'il accueillera dans son histoire. »
🚨The 2021 UCI Track Cycling World Championships are just around the corner!🚨
— UCI Track Cycling (@UCI_Track) October 8, 2021
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