Grands favoris, les Pays-Bas ont décroché le premier titre mondial du contre-la-montre par équipes en relais mixte de l’histoire, Lucinda Brand, Riejanne Markus, Amy Pieters, Koen Bouwman, Bauke Mollema et Jos van Emden ayant surclassé l’Allemagne et la Grande-Bretagne, tandis que l’Italie manquait le podium à cause d’une crevaison dans le final.
« C’est formidable d’être Champions du Monde, a réagi Bauke Mollema. C’était un exercice beaucoup plus dur que ce à quoi nous sommes habitués sur le vélo. Le parcours était difficile et très vallonné. Techniquement, nous avons réalisé une grande performance. Mes deux coéquipiers ont roulé très fort. Ils ont fait un super travail. Après cela, nous avons dû attendre environ quarante minutes pour savoir si nous allions gagner ; ça donne un goût particulier à l’épreuve, mais c’est magnifique aussi de soutenir nos coéquipières et de partager tous ensemble la victoire. »
Bauke Mollema, de même qu’Amy Pieters, Riejanne Markus et Koen Bouwman faisaient déjà partie de l’équipe sacrée Championne d’Europe le mois dernier à domicile, à Alkmaar. Le contre-la-montre en relais mixte consistait, pour les onze formations en lice (dix pays plus une formation du Centre Mondial du Cyclisme UCI), à couvrir deux fois le circuit d’Harrogate long de 14 kilomètres, un tour pour le trio masculin et le deuxième pour le trio féminin.
Quatrièmes en piste, les représentants du pays hôte, à savoir Lauren Dolan, Anna Henderson, Joscelin Lowden, John Archibald, Daniel Bigham et Harry Tanfield, ont rapidement pris la tête du classement avec un temps de 39’18’’. La Suisse semblait à même de contrecarrer les plans de la Grande-Bretagne jusqu’à l’incident qui a accablé Elise Chabbey dans le final. Du coup, le deuxième temps provisoire est revenu à la France malgré le décrochage de Jérôme Cousin avant le passage de témoin aux femmes.
C’était la fête sur le hot seat où les Britanniques plaisantaient et souriaient en constatant que leurs concurrents se succédaient sans améliorer leur chrono. Mais c’était une autre histoire à partir du moment où Van Emden et Mollema coupèrent la ligne avec un avantage de vingt secondes qui accordait de la marge à Lucinda Brand, Riejanne Markus et Amy Pieters, à qui il revenait de confirmer la supériorité mondiale du cyclisme féminin néerlandais.
L’Italie filait quant à elle vers une médaille, mais en a été privée par la faute de la crevaison d’Elisa Longo Borghini dans la partie la plus difficile du parcours après que le trio eut établi le meilleur temps provisoire après 20,2 km de course. Au courage, Longo Borghini est revenue dans le sillage de ses coéquipières Tatiana Guderzo et Elena Cecchini. Elle a même produit un dernier effort violent, flanquée de Tatiana Guderzo, mais ce ne fut pas suffisant pour supplanter la Grande-Bretagne, cinq secondes manquant au décompte final, si bien que les athlètes britanniques ont pu se congratuler sur le hot seat, face aux caméras, avant la fin de la compétition, car une médaille leur était ainsi assurée.
Elle s’est avérée être de bronze une fois que l’Allemagne, avant-dernière équipe en lice, associant Lisa Brennauer, Lisa Klein, Mieke Kroger, Tony Martin, Nils Politt et Jasha Sütterlin, a devancé la Grande-Bretagne de 28 secondes. Sans surprise, les Néerlandaises, en tête à tous les pointages intermédiaires, ont conservé au final une confortable avance de 22 secondes.
« C’est génial, s’est exclamée Lucinda Brand quelques minutes plus tard. Il faut encore le digérer mais c’est super cool. D’entrée, c’était un effort violent, et c’était dur de se mettre dedans car ça donnait une impression de jambes dures, mais une fois encaissé, il suffisait de se battre contre la douleur. C’est court mais dur ! Être Champion du Monde, c’est phénoménal. Nous sommes maintenant dans l’histoire. Nous étions venus pour une médaille. Elle est d’or, c’est le summum ! »