Coupe du Monde Cyclo-cross UCI : Tomas Van den Spiegel s’attend « à du grand spectacle à Termonde »

Les plus grandes stars du cyclo-cross donnent le meilleur d'elles-mêmes en Belgique. Dimanche, Mathieu Van der Poel et Lucinda Brand ont conquis la Citadelle de Namur sous le regard ravi de Tomas Van den Spiegel, CEO de Flanders Classics, la société qui organise la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI dans le cadre de la réforme mise en place pour le développement international de la série.

Cet hiver, la situation sanitaire a freiné certaines initiatives ; mais Tomas Van den Spiegel s’attend à de nouveaux duels spectaculaires cette saison, dès dimanche à Termonde, tout en se projetant sur 2021 avec un esprit « combatif et optimiste ».

La Coupe du Monde Cyclo-cross UCI 2020-2021 vient de vivre sa deuxième manche, à Namur, et on se dirige maintenant vers Termonde pour le troisième rendez-vous de la série. Quel bilan peut-on tirer de la saison à ce stade ?

Tomas Van den Spiegel (TVDS) : « Je suis encore dans l’ambiance de Namur. On a vécu quelque chose d’historique, ou pas loin, avec trois stars du cyclisme mondial [Mathieu Van der Poel, Wout van Aert et Tom Pidcock] qui ont offert une grande publicité pour le cyclo-cross. Un de nos défis, c’est d'internationaliser la Coupe du Monde UCI, et des manches comme celles-ci y contribuent. Ce n’est pas une année facile, le nombre de manches est réduit, mais on a pu voir des équipes très motivées à Namur et à Tábor. On apprécie également les efforts des organisateurs de chaque manche, pour avoir une Coupe du Monde UCI compétitive dans ces circonstances. J’ai hâte des trois prochaines manches. »

La Coupe du Monde Cyclo-cross UCI passe les fêtes en Belgique. Que représente ce territoire au moment d’internationaliser la discipline ?

TVDS : « La Belgique reste le marché principal, le pays où le cyclo-cross est le plus populaire. D’autres nations ont une grande tradition, et il y a beaucoup de potentiel dans des pays comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. On souhaite les impliquer de plus en plus, mais la tradition est immense en Belgique, en particulier pendant les fêtes. Actuellement, le public est obligé de regarder les épreuves à la télévision, mais habituellement, beaucoup de gens viennent voir les courses. Ça fait partie de notre culture, on en est fier. Le public peut quand même profiter de manches de haut niveau en ce moment. »

Le site de Termonde fait son entrée au programme de la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI. A quoi peut-on s’attendre ?

TVDS : « Je crois que c’est un parcours qui n’a pas d’équivalent aujourd’hui. C’est très difficile à comparer aux autres manches, et on espère que ce sera un grand succès pour une première, avant de revenir dans le futur. En Belgique, on trouve facilement des villes volontaires, qui souhaitent organiser des épreuves, et je m’attends à du grand spectacle à Termonde. »

« On compte sur un retour à la normale pour 2021-2022 »

Les coureurs prendront ensuite la direction de Hulst, aux Pays-Bas. Cette manche illustre le besoin permanent de s’adapter aux conditions sanitaires…

TVDS : « On doit prendre nos responsabilités pour ne jamais mettre quelqu’un en péril. C’est pour ça qu’il n’y a pas de public sur nos épreuves. On travaille avec l’UCI et avec les Fédérations Nationales pour mettre en place des protocoles stricts et les faire respecter. A Hulst, c’est particulier, parce que la course devait avoir lieu en pleine ville. Avec la collaboration des organisateurs et des autorités, on a pu déplacer la manche sur un terrain en dehors de la ville pour contrôler l’affluence et ne pas mettre en danger la santé du public. Il faut aussi protéger les coureurs, ce sont les stars du spectacle. »

Au-delà des questions sanitaires, comment est-ce que Flanders Classics travaille avec les organisateurs locaux pour mettre en place le calendrier de la Coupe du Monde UCI ?

TVDS : « Chaque année, les organisateurs peuvent présenter leurs dossiers. Il y a beaucoup de candidatures. On a des contacts directs avec la plupart d'entre eux. On regarde ce qu’ils proposent et on essaye de créer un calendrier attractif. Cette année, c’est un peu différent, on a dû s’adapter, mais Hulst, par exemple, est une belle épreuve qui a un futur en Coupe du Monde UCI. »

Que souhaitez-vous continuer à développer dans le cadre de la réforme de la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI lancée en 2020 ?

TVDS : « On espère que la situation se normalise en 2021. Le modèle du cyclo-cross en a besoin, avec les spectateurs payants, les consommations, les programmes d’hospitalité… On compte sur un retour à la normale pour 2021-2022. Et on veut, comme on l’avait prévu pour cette saison, avoir 14 à 16 manches dans différents pays pour avoir un rendez-vous chaque dimanche. On a toujours dit qu’on voulait suivre le modèle de la Ligue des Champions de football. On est combatif et optimiste pour l’année prochaine. »