Coupe du Monde Trial UCI : deux nouveaux Champions du Monde UCI en lice en France

Les meilleurs spécialistes du trial s’apprêtent à participer enfin à la Coupe du Monde Trial UCI 2021 avec trois jours de compétition à Belfort, en France, du 17 au 19 septembre. L’événement est très attendu après l’annulation des manches de Salzbourg (Autriche) en juillet et de Wadowice (Pologne) le mois dernier en raison de la pandémie de Covid-19. Après les quarts de finale et les demi-finales organisées vendredi, samedi et dimanche matin, les finales se disputeront toutes (Femmes Elite, Hommes Elite 26’’ et Hommes Elite 20’’) dimanche après-midi.

Voici un aperçu des coureurs à surveiller…

Femmes Elite : Barón et son maillot arc-en-ciel

Vera Barón était sans doute l'athlète la plus remarquable il y a deux semaines lors des Championnats du Monde Trial UCI de Vic (Espagne). Elle a en effet remporté l'or à l’issue d’une démonstration de maîtrise. La championne espagnole de 17 ans s'est imposée à l’occasion de la manche de Coupe du Monde UCI de Salzbourg en 2019, à 15 ans seulement, avant de remporter la dernière manche de la série à Il Ciocco (Italie). Barón s'offrait ainsi la victoire finale en Coupe du Monde UCI. En raison de la pandémie de Covid-19, l’Espagnole n'a pu montrer dans la foulée de quoi elle était capable à ce niveau. Peut-elle s'appuyer sur son succès récent et imposer sa domination dans la catégorie des Femmes Elite ? Si tel est son objectif, elle aura du pain sur la planche face aux incroyables talents de l'Allemande Nina Reichenbach, qui cherchera à renverser la situation après sa deuxième place décevante derrière Barón à Vic. La quadruple Championne du Monde UCI et double Championne d'Europe voudra non seulement venger sa défaite de Vic, mais aussi celle que Barón lui avait infligée à Il Ciocco, où Reichenbach était sur le point de remporter la course et le général avant de perdre des points sur le dernier obstacle. Elles devront toutes les deux être en pleine forme pour repousser Manon Basseville (23 ans), qui voudra réjouir les spectateurs français en transformant en or son bronze de Vic. En 2019, elle avait également terminé troisième au classement général de la Coupe du Monde UCI après une série de performances d'une régularité impressionnante. Elle était montée sur le podium à chaque manche.

Hommes 26'' : une compétition ouverte en l’absence de Carthy

En l’absence du Britannique Jack Carthy en raison d’une blessure au dos, la compétition est très ouverte dans la catégorie des Hommes 26’’. Le vainqueur sortant de la Coupe du Monde UCI et Champion du Monde UCI en titre laisse le champ libre à des talents tels que Julen Saenz de Ormijana (ESP), deuxième derrière Carthy à Vic et médaillé d’or avec l’Espagne dans la compétition par équipes. Et Vincent Hermance, 37 ans, continuera-t-il à briller après avoir remporté le bronze à Vic ? Le Français a l'air en pleine condition et plus agile que jamais, lui qui a terminé troisième du classement général de la Coupe du Monde UCI en 2019.

Hommes 20'' : vers un carton plein ibérique ?

Si l’Espagne réédite sa performance de Vic dans la catégorie des Hommes Elite 20’’, ses représentants rafleront tout avec Borja Conejos à leur tête. Ce dernier s'était alors montré dans une forme étincelante à domicile pour s'imposer en obtenant le premier titre pour l’Espagne chez les Hommes Elite 20’’ depuis 2017. Il avait dû puiser dans ses ressources pour battre ses compatriotes, Alejandro Montalvo et Eloi Palau, respectivement 2e et 3e à Vic. Montalvo sera particulièrement motivé pour battre son compatriote. A Vic, l'or lui semblait promis jusqu'à la dernière manche sans faute de Conejos, qui avait alors arraché le titre. La dernière manche de la Coupe du Monde UCI 2019 avait offert une situation similaire à Il Ciocco. Les points doublés à l'occasion de la manche finale avaient également permis à Conejos de dépasser Montalvo. Il était alors remonté de la quatrième place au classement général à la victoire devant son féroce rival. Il faudra également suivre avec attention l'Autrichien Thomas Pechhacker, l'Allemand Dominik Oswald et l'Espagnol Ion Areitio.