Dans les coulisses du cycle-ball

En 2011, l’Autrichien Patrick Schnetzer est devenu le plus jeune Champion du Monde UCI de cycle-ball de l’histoire. Aujourd’hui, à l’âge de 21 ans, il a remporté les Mondiaux à trois reprises.

En 2014, avec son coéquipier actuel Markus Bröll, il a remporté les plus grands tournois au niveau national et international, notamment la Coupe du Monde Cycle-ball UCI et les Championnats du Monde Cyclisme en salle UCI. L’équipe du club autrichien de Höchst a bien l’intention de conserver ses titres en 2015.

Mais au fait, comment se lance-t-on dans un sport qui requiert une telle combinaison de qualités ? Le joueur doit en effet être capable à la fois de manier le ballon, de maîtriser son vélo et de tirer au but tout en gardant son équilibre… sans oublier qu’il doit posséder une bonne endurance physique (un jour de compétition, les équipes – de deux joueurs – jouent chacune cinq matchs de 14 minutes).

Ce n’est pas si difficile à en croire le jeune Champion du Monde, qui joue au cycle-ball depuis l’âge de sept ans. : « Un ami de ma famille jouait au cycle-ball, et j’ai essayé. J’ai tout de suite aimé. C’était mon premier sport. Vous pouvez commencer à jouer sans avoir jamais fait de gymnastique, de cyclisme ou de football ».

Cela dit, les athlètes doivent exercer de nombreuses qualités à l’entraînement : les dix heures que Schnetzer y consacre chaque semaine comprennent environ six heures sur le vélo (exercices d’agilité, de passes et de tirs) plus encore trois ou quatre heures d’entraînement physique.

Champions du Monde en 2012 et trois fois vainqueurs de la Coupe du Monde, le duo suisse composé de Roman Schneider et Dominik Planzer (RS Altdorf) jouent ensemble depuis 2008.

Comme Schnetzer, Schneider a débuté le cycle-ball à l’âge de sept ans : « La halle d’entraînement de cycle-ball se trouvait à côté de la maison de mes parents. Je regardais tout le temps les matchs et c’est comme ça que ça m’a intéressé. » Bien qu’il admette que ce sport n’exige aucune qualité préalable particulière, Schneider concède que :

« Posséder un certain talent pour le mouvement est un avantage. »

Le cycle-ball est un sport amateur, et la majorité des athlètes ont un emploi à plein temps. Cependant, Roman Schneider, médaillé d’argent aux Championnats du Monde de l’an passé, n’hésite pas à consacrer son temps libre à l’entraînement, dans le but de récupérer le maillot arc-en-ciel cette année.

« Quand vous avez atteint le sommet, vous voulez évidemment y retourner », admet-il.

Il souhaiterait aussi que son sport de prédilection soit pratiqué dans davantage de régions du monde.

Des sentiments partagés par Patrick Schnetzer : « Le cycle-ball est l’un des sports les plus géniaux que l’on puisse voir. Tous ceux qui voient un match de cycle-ball pour la première fois sont très impressionnés et captivés par ce qui se passe sur le terrain, l’habileté des joueurs et le côté unique de la discipline. »

Pour le Champion du Monde, il faudrait que les médias s’intéressent plus au cycle-ball et qu’il y ait plus de sponsors. Il rêve même d’une présence aux Jeux Olympiques.

« Tout cela pourrait contribuer à rendre notre sport plus populaire dans davantage de pays. »