Gagner en allant le plus lentement possible… ce n’est peut-être pas de cette façon que vous envisagez une course cycliste, mais cette activité a néanmoins remporté un grand succès durant la Journée Portes Ouvertes du Palais des Nations de Genève le week-end dernier. La course de lenteur à vélo était l’une des attractions proposées sur le stand consacré au cyclisme, où l’on retrouvait en outre un quiz et un atelier de coloriage pour les enfants.
Des centaines de personnes ont visité le stand installé au Palais des Nations de Genève, en Suisse, certains pour tester leur habileté sur un vélo dans le cadre d’un concours où il s’agissait de rouler lentement, les enfants pour tenter de dessiner un vélo – une tâche moins évidente qu’il n’y paraît –, d’autres visiteurs encore pour faire le point sur leurs connaissances en matière de contribution du cyclisme au développement durable.
Combien de bicyclettes trouve-t-on aux Pays-Bas ? Combien de patients supplémentaires un agent de santé communautaire zambien peut-il visiter lorsqu’il se déplace à vélo plutôt qu’à pied ? Combien de grammes de CO2 évite-t-on de relâcher dans l’atmosphère lorsqu’on parcourt 1 km à vélo plutôt qu’en voiture ?
Ces énigmes ont suscité bien des discussions animées, ce qui constituait précisément le but de l’Union Cycliste Internationale et des copartenaires de son stand, la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF), la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (UNECE), l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et la Mission Permanente du Royaume des Pays-Bas à Genève.
« Nous voulions mettre en avant le potentiel du vélo et sensibiliser les gens aux avantages du cyclisme pour leur santé et le développement durable », explique Isabella Burczak, Manager de Campagnes à l’UCI.
Selon elle, le cyclisme pourrait jouer un rôle significatif dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies adoptés en 2015 pour encourager un développement global durable et inclusif dans tous les pays du monde, « riches » ou « pauvres ». L’ambition des 17 objectifs de l’Agenda pour un Développement Durable consiste à s’assurer que d’ici 2030, le monde adopte un mode de développement durable d’un point de vue environnemental, qui bénéficie à tous.
Avec 169 cibles et 232 indicateurs, les 17 objectifs devraient être atteints par les 193 états membres des Nations Unies. A ce jour, ils ont été inclus dans des agendas régionaux, et dans des plans de développement nationaux et locaux.
Le cyclisme comme moyen de transport et activité quotidienne bonne pour la santé contribue déjà à la réalisation des Objectifs de Développement Durable et le pourrait encore davantage. L’Alliance Mondiale du Cyclisme a calculé que le cyclisme est directement lié à la réalisation de 11 des grands objectifs.
Que ce soit par sa contribution à l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes partout dans le monde (Objectif 1) en ouvrant à chacun l’accès aux marchés, à l’éducation et à l’emploi ; à la réalisation de l’égalité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes de tous âges (Objectif 5) en leur donnant accès à l’eau, à l’école, aux marchés et à l’emploi ; à la prise de mesures urgentes pour combattre le changement climatique et ses impacts (Objectif 13) en symbolisant la décarbonisation des transports et des sociétés – son potentiel est évident.
Le Manifeste Vélo pour Tous de l’UCI contient un appel aux dirigeants du monde pour qu’ils placent le cyclisme au cœur de leurs politiques de développement durable. Nous nous employons à atteindre les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies consistant à réduire de 50 % d’ici 2020 le nombre de personnes tuées et gravement blessées sur la route, et à permettre à tous d’avoir accès à des moyens de transport sûrs et financièrement accessibles d’ici 2030. Pour y parvenir, l’UCI travaille avec ses Fédérations Nationales, les gouvernements, et ses partenaires des secteurs publics et privés, pour promouvoir le cyclisme sous toutes ses formes : mode de transport, activité de loisir et sport.
La bicyclette demeure un moyen de transport peu onéreux, non polluant et sain, et l’UCI invite tout partenaire potentiel à travailler avec elle pour encourager l’utilisation du vélo en tant qu’outil de développement durable.