Cyclo-cross : coup de projecteur sur Fayetteville aux Etats-Unis

La Coupe du Monde Cyclo-cross UCI 2021-2022 est lancée ! Les courses ont commencé aux États-Unis, comme chaque saison depuis 2015 (execpté l'année dernière en raison de la pandémie de Covid-19).

Marianne Vos (NED) et Eli Iserbyt (BEL) ont été les premiers vainqueurs, à Waterloo, avant que Lucinda Brand (NED) et Quinten Hermans (BEL) dominent la compétition à Fayetteville, où les coureurs reviendront lee 29 et 30 janvier prochain pour les Championnats du Monde Cyclo-cross UCI 2022. Brannon Pack, directeur du tourisme cycliste d'Experience Fayetteville, est prêt à les accueillir.

Quelques jours après la première manche de Coupe du Monde Cyclo-cross UCI à Fayetteville, quel regard portez-vous sur l'événement ?

Brannon Pack : C'était une grande première pour le site qui sera utilisé à la fin de la saison pour les Championnats du Monde. Lorsqu’on pense à un site pour un événement, on pense aux fans et aux spectateurs, et nous avons eu exactement ce que nous espérions pour notre communauté. Les retours ont été absolument positifs et les fans en ont fait un lieu enthousiasmant. De manière tout aussi importante, d'un point de vue sportif, les athlètes eux-mêmes nous ont donné des retours phénoménaux. Cela nous a confirmé que le parcours des Championnats du Monde est réussi.

Qu'est-ce que les coureurs retiennent du parcours ?

B.P. : Lors du premier entraînement mardi, les conditions étaient sèches et les athlètes parlaient de la vitesse du parcours. Nous avons construit une montée avec des escaliers, 39 marches, suivie d’une descente qui atteint 21%. C'est super rapide à la sortie de ces escaliers. Ensuite, nous avons eu huit centimètres de pluie, donc c'était une excellente occasion de voir le parcours dans différentes conditions. Et avec les courses Élite, on a vu ce qu'on aime dans le Cyclo-cross : par tous les temps, le spectacle continue. Ce parcours, dans ces conditions, a donné des courses formidables.

À quelles conditions doit-on s'attendre pour les Mondiaux en janvier ?

B.P. : Il fera frais le matin, avec de bonnes chances de précipitations. Le parcours sera probablement boueux. C'est un peu tôt pour la neige dans notre région, l'Arkansas, mais il y a de très bonnes chances que les conditions soient froides, humides et donc parfaites pour le cyclo-cross à l’occasion des Championnats du Monde UCI.

Fayetteville devait également accueillir les Championnats panaméricains de Cyclo-cross en 2020. Comment vous sentez-vous maintenant que vous avez pu organiser un événement mondial ?

B.P. : Nous voulions que les Pan-Ams soient une sorte d’événement test avant les Mondiaux. Alors quand cela a malheureusement été annulé avec tous les autres événements en 2020, nous sommes allés de l'avant et on a trouvé une place dans le calendrier pour accueillir la Coupe du Monde, et maintenant nous savons que nous sommes prêts à accueillir les Mondiaux. Ce site est unique aux États-Unis. Nous l'avons construit à partir de zéro, avec des standards de classe mondiale, et les athlètes et les fans seront impressionnés par les investissements qui ont été réalisés.

En 2019, le FayetteCross accueillait une poignée de Canadiens, un Colombien et deux Européens. Cette année…

B.P. : Il y avait douze pays différents représentés cette semaine ! Fayetteville accueille depuis longtemps des cyclistes du monde entier. Le Centennial Park est unique parce qu'en plus d'avoir un parcours de cyclo-cross, capable d'accueillir des courses de Coupe du Monde et les Mondiaux, il y a aussi un parcours de mountain bike construit spécialement sur ce même site. En avril nous avons accueilli le retour des courses professionnelles de mountain bike aux États-Unis. En août, nous avons accueilli la Joe Martin Race, la seule course sur le Calendrier International de l’UCI, qui se déroule par étapes et sur plusieurs jours aux États-Unis cette année. Nous venons d'accueillir la première Coupe du Monde jamais organisée en Arkansas, avec le cyclo-cross, et maintenant nous allons accueillir les Championnats du Monde de cyclo-cross UCI en janvier 2022. Le cyclisme international fait partie de notre histoire et de notre culture. Cela correspond parfaitement à ce que nous faisons depuis quatre décennies.

Comment cette culture se reflète-t-elle dans la communauté locale?

B.P. : Nous soutenons beaucoup les athlètes internationaux mais lorsqu'ils rentrent chez eux, nous avons toujours une grande communauté de cyclistes. Nous sommes la seule ville des États-Unis à avoir reçu le Label UCI Bike City et nous sommes très fiers de cette désignation. Ce n'est pas seulement parce que nous allons accueillir les Championnats du monde, c'est grâce à nos investissements historiques dans le cyclisme, non seulement dans le sport, mais aussi dans notre culture. Fayetteville compte plus de 80km de sentiers protégés, il est donc très facile de se déplacer à vélo, et nous avons également 80km de sentiers de mountain bike.