Cyclo-cross : Van der Haar parle de ses réussites et objectifs de la saison

A 30 ans, Lars van der Haar (Baloise Trek Lions) a retrouvé une nouvelle fraîcheur.

Le Néerlandais, sacré à l’issue de la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI 2013-2014, se prépare pour ses grands objectifs de décembre et janvier après un enchaînement impressionnant en novembre qui l’a vu revêtir à nouveau le maillot de Champion d’Europe et s’imposer en Coupe du Monde UCI, à Tábor (République tchèque).

Vous avez disputé 16 épreuves de cyclo-cross jusqu'à présent cette saison, et de nombreux grands événements sont encore à venir. Comment avez-vous construit votre programme ?

Lars van der Haar : Après une saison sur route normale, j'ai commencé à planifier la saison de cross. J'ai vu une opportunité aux Championnats d'Europe, car je savais qu'il y aurait beaucoup de dénivelé. Je me suis dit que ce serait une course pour moi. J'ai essayé de travailler en vue de cet objectif, et bien sûr, nous devions aller en Amérique [pour les trois premières manches de la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI 2021-2022] au début de la saison, et là-bas, nous ne pouvions pas nous entraîner autant. J'ai donc essayé de travailler beaucoup avant l'Amérique, puis de m’appuyer sur cette forme pour l'Euro.

« Je me sentais bien, alors je me suis dit : ‘Allons-y’. »

Aviez-vous la médaille d'or en tête ?

L.V.D.H. : Si vous vous concentrez sur une course, vous voulez la gagner, c’est sûr. Ça ne va pas se passer comme ça simplement parce que vous le souhaitez, mais je ne me concentre pas sur la troisième place. Après Iowa et Zonhoven [il a fini 2e de ces deux manches de Coupe du Monde UCI], je savais que la forme était vraiment bonne et que beaucoup de choses étaient possibles si j’étais dans un bon jour. Après, ça dépend aussi de vos adversaires.

Qu'est-ce que cette victoire a signifié pour vous ?

L.V.D.H. : Enormément. Je n'avais pas gagné beaucoup de courses récemment, et gagner un Championnat qui vous donne un maillot pendant un an, c'est quelque chose de spécial, encore plus dans votre propre pays. On peut difficilement faire mieux.

Et vous avez rapidement enchaîné avec une victoire en Coupe du Monde UCI...

L.V.D.H. : Je me sentais déjà très bien à Niel [4e du Jaarmarktcross, la 3e manche de la série Superprestige, quatre jours après les Championnats d'Europe] et puis j'ai eu deux jours de repos avant Tábor [manche de Coupe du Monde UCI organisée en République tchèque], où je voulais aussi bien faire parce que le parcours me convient. Je me sentais bien, alors je me suis dit : « Allons-y ». Gagner si vite, avec le maillot, c'était quelque chose de vraiment spécial pour moi aussi.

« Je ne peux pas vraiment mettre le doigt sur ce qui a changé »

Votre dernière victoire en Coupe du Monde UCI remontait à près de cinq ans. Avez-vous changé pendant ce temps ?

L.V.D.H. : Je n'ai pas vraiment changé, mais les courses ont changé. J'ai eu quelques blessures ici et là, les jeunes étaient vraiment bons… Je ne peux pas vraiment mettre le doigt sur ce qui a changé, ce qui est différent, mais je pense qu'en ce moment je suis juste très heureux dans l'équipe. Tout se passe comme je le souhaite, alors je n'ai pas à m'inquiéter de toutes les petites bêtises. Je pense que ça vous libère l’esprit et peut-être que ça pousse vers la victoire.

Vous êtes désormais 3e au classement général de la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI 2021-2022. Y pensez-vous?

L.V.D.H. : Honnêtement, je ne me concentre pas sur le classement général. Avec le système de points, il y a une grosse différence entre les deux premiers coureurs et les autres. Je pense que c'est vraiment difficile de revenir. J'ai décidé de viser d'autres objectifs.

Cela fait dix jours que nous vous avons vu en compétition, avec une 5e place à la manche de Coupe du Monde UCI de Coxyde. Comment ça va ?

L.V.D.H. : Je devais courir à Courtrai [Toon Aerts a remporté la manche du X2O Badkamers Trofee dimanche] mais je me suis fait mal au dos lors d'une reconnaissance. J'avais tellement mal que je ne pouvais plus monter et descendre de la selle, donc je n'ai malheureusement pas pris le départ. Je n'ai plus rien fait samedi et dimanche, et je me sentais un peu mieux lundi, alors j'ai pu m'entraîner, juste en roulant sur la route. Descendre de la selle me faisait toujours mal au dos mais ça n’empirait pas. Aujourd'hui [mardi], ça va déjà mieux, et j'espère pouvoir prendre le départ ce samedi à Boom (Telenet Superprestige De Schorre Boom). Je pense que ce sera possible.

Quelles sont les dates marquées dans votre calendrier ?

L.V.D.H. : Je veux être vraiment bien à Namur [dixième manche de la Coupe du Monde UCI, le 19 décembre]. C'est un parcours que j'aime beaucoup. Et les Championnats du Monde UCI [29-30 janvier 2022] restent très importants pour moi. Je pense qu'à Fayetteville [Etats-Unis] je peux avoir de vraies chances, peut-être pas de gagner, mais de monter sur le podium. J'ai des objectifs précis, c'est pourquoi j'ai aussi besoin de faire l’impasse sur d'autres courses, pour être au mieux de ma forme.