Dans la cabine de départ de la Coupe du Monde Mountain Bike UCI Mercedes-Benz 2019

La Descente est la plus rapide, explosive et tendue des disciplines cyclistes : le défi pur contre-la-montre s’affronte à toute vitesse dans des décors naturels et sur mesure. Elle partage ses racines avec le four-cross, l'Enduro est un proche cousin et elle emprunte les mêmes terrains que le cross-country olympique sur la moitié des épreuves de l'année. Mais la Descente (abrégée DH pour Downhill en anglais) est la reine des sensations fortes.

De nombreux compétiteurs participent également à l'événement unique que représentent les Championnats du Monde UCI présentés par Mercedes-Benz (rendez-vous fin août à Mont-Saint-Anne, au Canada), mais les étapes de la Coupe du Monde UCI mesurent la régularité des meilleurs pilotes avec huit manches entre avril et septembre. Sur chacun de ces week-ends, des runs de qualification déterminent l'ordre de départ pour la finale qui voit les coureurs se disputer le podium de l'épreuve et des points pour le classement général.

Pour s'imposer à l'issue de la saison, les coureurs doivent éviter chutes et blessures : nombreux sont les champions à avoir occupé les podiums de début de saison avant de partir à la faute et voir la victoire finale leur échapper. Il faut donc trouver l'équilibre entre performances épiques et calcul des risques consentis.

Les vélos full-suspension, personnalisés pour chaque coureur, sont développés continuellement. L'adhérence des pneus et la traction sont importantes, tout comme les réglages du vélo, le tout reposant sur une relation unique entre les coureurs et la mécanique. L'édition 2018 a offert une transition intéressante vers les pneus 29 pouces (contre 27,5 auparavant). Il est désormais possible d'associer différentes tailles de roues, ce qui offre de nouvelles options aux coureurs. La météo peut également jouer un rôle essentiel.

Les courses Hommes et Femmes Elite sont accompagnées par des compétitions Junior, avec des coureurs qui évoluent au sein des équipes Elite. Par exemple, le vainqueur de l'édition 2018 de la Coupe du Monde UCI , le Français Thibaut Daprela, a signé avec le Team Commencal Vallnord, tandis que le Britannique Kade Edwards, Champion du Monde Junior UCI en 2018, a rejoint les rangs Elite avec Trek.

Les huit manches de l'édition 2019 (une de plus que l'an dernier) permettront de revenir avec bonheur sur des sites traditionnels, de découvrir une nouvelle étape de la Coupe du Monde UCI, et de retrouver d’anciens lieux de prédilection des compétiteurs.

La première manche se déroule à Maribor, en Slovénie, pour la première fois depuis 2010. Sur un tracéde 2,6 kilomètres, avec un dénivelé négatif de 450 mètres, on peut attendre de nouveaux sauts sur le haut du parcours et des enchaînements inédits en bas. Viendra ensuite un rendez-vous classique, à Fort William, en Écosse, pour la descente la plus longue de la saison : 2,8 kilomètres de longueur, 555 mètres de dénivelé négatif. Préparez-vous pour de nouvelles sections naturelles - et la météo écossaise incertaine. Une semaine plus tard, rendez-vous à Leogang, en Autriche : une piste prononcée et rapide, avec des sauts, mais aussi technique, avec des descentes de rocher, des racines et des virages relevés.

Le parcours de Vallnord est long de 2,5 kilomètres avec un dénivelé vertigineux : 616 mètres, une pente moyenne de 25%, et un passage à 75%. C'est une descente rapide, généralement sur terrain sec, et exigeante techniquement. Une semaine plus tard, la Coupe du Monde UCI retrouve Les Gets, dans les Alpes françaises. Ce rendez-vous historique était absent de la Coupe du Monde UCI depuis 2002.

La piste italienne de Val di Sole commence par un passage rapide et se poursuit avec un grand trou, différents sauts et un final à toute vitesse. Lenzerheide, en Suisse, est la dernière étape européenne. Le parcours est plus court, 2,2 kilomètres, et rapide - des vitesses de 65 km/h sont attendues - et comporte une rocaille spectaculaire sur une pente à -44%.

La dernière étape est à Snowshoe des États-Unis. Ce complexe de Virginie occidentale, l'un des plus élevés sur la côte est, a accueilli des manches spectaculaires avec les Championnats des États-Unis. La météo orageuse qui fait la spécificité du site sera-t-elle décisive pour ce dernier rendez-vous de la série ?

Les deux meilleures compétitrices en 2018 étaient Britanniques, et elles s’avancent à nouveau en sérieuses prétendantes. Après avoir remporté la Coupe du Monde UCI pour la sixième fois, Rachel Atherton présente sa nouvelle équipe - Atherton Racing - avec ses frères Gee et Dan et un tout nouveau vélo. Tahnée Seagrave (Transition Bikes / Muc-Off Factory Racing) revient également après avoir pris la deuxième place en 2018, devancée de peu par Rachel Atherton malgré quatre victoires. Elle avait également fini deuxième en 2017, derrière Myriam Nicole, et deuxième des Mondiaux de 2018… Elle vise clairement la première marche du podium désormais.

Il ne faut pas écarter l'Australienne Tracey Hannah (Polygon UR), multiple médaillée sur les Championnats du Monde UCI et Myriam Nicole (Commencal Vallnord Team), quatrième du classement général l'an dernier. La championne slovène Monika Hrastnik, révélation de la dernière saison avec sa cinquième place, rejoint l'équipe Dorval AM avec la Salvadorienne Mariana Salazar, huitième. L'espoir française Marine Cabirou – 6e en 2018 – change également de couleurs en rejoignant la Scott Factory.

Le vainqueur sortant, le Français Amaury Pierron (Commencal/ Vallnord) était en forme étincelante l'an dernier, avec trois victoires d’affilée. Son compatriote Loïc Bruni, triple Champion du Monde UCI du haut de ses 24 ans, s'était imposé au Canada après une année 2018 marquée par une blessure en début de saison.

Toujours parmi les Français, Loris Vergier,a fini quatrième l'an dernier, avec notamment une victoire à Vallnord. Avec l'Américain Luca Shaw, il est l'un des deux jeunes talents couvés par le Santa Cruz Syndicate du légendaire Greg Minnaar – triple vainqueur de la Coupe du Monde UCI, coureur le plus décoré de l'histoire de la discipline, et qui, à 38 ans, ne peut jamais être écarté.

À moins que l'année 2019 soit celle de Danny Hart ? Le Champion du Monde UCI de 2011 et 2016 a fini deuxième de la Coupe du Monde UCI l'an dernier, pour sa première saison avec Madison Saracen Factory Race Team, sans avoir remporté la moindre étape. L'Australien Troy Brosnan (Canyon Factory Racing) complétait le podium.

L'Américain Aaron Gwin, vainqueur cinq fois de la Coupe du Monde UCI, vainqueur de la manche d'ouverture en 2018, change de couleurs, de la YT Mob à l'équipe Intense, dont il est également propriétaire et pour laquelle il a fait signer son compatriote Neko Mulally.

Voir le teaser de la course :

Coupe du Monde UCI de Mountain Bike 2019 présentée par Mercedes-Benz :

27-28 avril – Maribor, Slovénie

1-2 juin – Fort William, Écosse

8-9 juin – Leogang, Autriche

6-7 juillet – Vallnord, Andorre

13-14 juillet – Les Gets, France

3-4 août – Val di Sole, Italie

10-11 août – Lenzerheide, Suisse

7-8 septembre – Snowshoe, États-Unis