Vous avez déjà rêvé d’être Champion du Monde ? Quelque 2'500 cyclistes, représentant plus de 50 pays, tenteront cette semaine de faire de ce rêve une réalité lors des Championnats du Monde Gran Fondo UCI de Varèse, en Italie.
Des coureurs amateurs du monde entier se retrouveront au bord du Lago di Varese dans l’espoir de revêtir le maillot arc-en-ciel de Champion du Monde UCI dans leurs catégories respectives. Trois épreuves sont au programme : un contre-la-montre individuel, un relais par équipes et le Granfondo (103 et 130 km). Chaque participant a décroché son billet pour Varèse grâce aux résultats obtenus sur l’une des 21 épreuves qualificatives organisées à travers le monde au cours des 12 derniers mois dans le cadre de la Série Mondiale Gran Fondo UCI. L’objectif de ce circuit est de contribuer au développement international du cyclisme, tout en offrant aux coureurs l’opportunité de courir comme des professionnels.
L’une de ces épreuves qualificatives, les Tre Valli Varesine, dont la dernière édition a eu lieu à la fin du mois de septembre 2017, a donné à certains coureurs un avant-goût de ce qui les attend cette semaine sur le Granfondo des Championnats du Monde UCI : un parcours spectaculaire sur des routes forestières jalonnées de paisibles villages et de superbes points de vue sur les lacs Ceresio, Maggiore et de Varèse. Le peloton traversera au total 34 municipalités.
Nous avons rencontré trois athlètes qualifiés, déjà rompus aux Championnats du Monde Gran Fondo UCI, afin qu’ils nous fassent part de leurs impressions sur l’épreuve :
Molly : Les superbes destinations à travers le monde, la plupart du temps à des endroits où je ne me suis jamais rendue auparavant ; les concurrents passionnants, dont beaucoup sont devenus des amis au fil des années malgré la distance ; le rêve de monter sur le podium, d’entendre mon hymne national et de porter un maillot arc-en-ciel !
Marti : Devenir Championne du Monde est le plus gros objectif que vous puissiez atteindre. Les concurrentes sont de plus en plus fortes chaque année et j’apprécié beaucoup le fait qu’il y ait également des catégories distinctes pour les femmes plus âgées, afin que la lutte soit plus équitable. Les organisateurs s’améliorent également d’année en année : ils apprennent constamment afin de mettre sur pied la meilleure épreuve possible.
John : L’opportunité de se mêler à des cyclistes internationaux sur le contre-la-montre et le Granfondo. Mais c’est aussi pour nous, Australiens, l’occasion de gravir en amont des célèbres cols des Pyrénées et des Alpes. C’est par ailleurs toujours un plaisir de retrouver les amis rencontrés au fil des années sur les Championnats.
Marti : Mon meilleur souvenir remonte à la première fois où je suis devenue Championne du Monde de contre-la-montre, à Ljubljana. J’aime associer compétition et tourisme, j’ai donc également apprécié l’Afrique du Sud et l’Australie.
Molly : La course en ligne en Afrique du Sud, lors de laquelle j’ai été longuement échappée en compagnie de Lynette Burger, a été l’une des plus difficiles et gratifiantes de ma vie. Il faisait très chaud, le parcours était très long et lorsque je me suis mise en danseuse pour sprinter sur la fin, mes jambes ont été tellement prises de crampes que j’ai immédiatement dû me rassoir. Lynette a donc remporté le sprint, mais nous n’étions pas dans le même groupe d’âge, alors nous avons toutes les deux endossé ce jour-là un maillot arc-en-ciel. Ces victoires et cette souffrance partagées nous ont rapprochées !
John : J’ai beaucoup de très bons souvenirs, mais particulièrement celui de la traversée en ferry, sur l’océan Indien, entre Rottnest Island, où avait lieu le contre-la-montre, et Fremantle, près de Perth, alors que je venais tout juste d’être sacré Champion du Monde dans ma catégorie. C’était l’année où les Championnats du Monde Gran Fondo UCI étaient organisés en Australie occidentale.
John : Je suis sûr que la fête sera belle à Varèse. J’aimerais faire quelque chose sur la course en ligne, dont le parcours semble exigeant. J’ai participé le mois dernier au Giro delle Dolomiti, à Bolzano, et j’étais satisfait de mon état de forme, il y a donc de quoi espérer !
Molly : Je m’attends à une course relevée et à des paysages grandioses. Je me suis rendue pour la dernière fois dans le nord de l’Italie à l’occasion des Championnats du Monde UCI de Trente et j’y avais trouvé à la campagne quelques-uns des plus beaux paysages qui m’aient été donnés de voir. J’ai vu que la liste des engagées était longue et pleine de récentes championnes, la course devrait donc être difficile !
Marti : Comme lors de chaque Championnats du Monde, je donnerai le meilleur de moi-même à Varèse et on verra ce que cela donnera. Je me suis cassé trois vertèbres en janvier dernier et je n’ai pas pu m’entraîner pendant trois mois. Je suis donc à l’heure actuelle déjà très contente de pouvoir rouler à nouveau.