Avec quelque deux milliards d’utilisateurs de vélos sur la planète, le cyclisme est l’une des activités physiques les plus populaires du monde. Aux Etats-Unis, un sondage réalisé en 2017 par l’Association Nationale des Articles de Sport a montré que plus de 35 millions de personnes âgées de sept ans et plus font du vélo dans le cadre de leurs loisirs. Chose intéressante, selon l’étude annuelle du Conseil de l’Activité Physique portant sur les pratiques sportives, physiques et de loisir aux Etats-Unis, le cyclisme se place parmi les trois activités dans lesquelles ceux qui n’ont jamais fait de sport ou d’exercice envisagent de se lancer. Ces chiffres démontrent l’énorme potentiel du cyclisme en termes de santé publique.
Um groupe d’épidémiologistes australiens, autrichiens, finlandais et britanniques ont réalisé que bien que les nombreux bénéfices de l’activité physique pour la santé soient prouvés, on en sait étrangement peu sur la façon dont le sport affecte la santé. Pour amener une nouvelle preuve des bienfaits du cyclisme, des sports de raquette, de la course à pied, de la natation, des exercices aérobiques et du football pour la santé, les chercheurs ont analysé des données sur la pratique de ces sports au sein d’une population de 80'306 adultes britanniques. Les données de l’enquête initiale étaient croisées avec celles des décès - toutes causes confondues – enregistrés sur une période de neuf ans.
Les cyclistes de l’échantillon de l’étude avaient une probabilité de mourir pour une raison ou pour une autre de 15 % inférieure à celle des personnes qui ne faisaient pas de vélo. Les résultats indiquaient par ailleurs que le cyclisme pratiqué à un niveau subjectif d’intensité moindre serait potentiellement associé à une réduction légèrement supérieure des risques de mort prématurée que le cyclisme pratiqué à haute intensité. Cela constitue une bonne nouvelle pour les personnes qui aiment rouler à allure modérée, mais ne devrait en aucun cas constituer un frein pour ceux qui aiment occasionnellement repousser leurs limites.
Les résultats de cette vaste étude suggèrent que le cyclisme n’est pas qu’une amusante activité de loisir et un moyen de transport rapide, cool et bon pour l’environnement, mais aussi une façon simple de vivre plus sainement et potentiellement plus longtemps.
Cette étude montre que beaucoup d’individus pourraient bénéficier des effets positifs du cyclisme sur la santé. On ne peut qu’imaginer à quel point l’impact positif du cyclisme sur la santé de la population pourrait prendre de l’ampleur si davantage de personnes faisaient du vélo plus souvent. A l’UCI, nous espérons par conséquent que des individus et des gouvernements du monde entier seront encouragés par cette étude et soutiendront les initiatives visant à inciter plus de monde à faire du vélo.
Rédigé par le Dr Zeljko Pedisic, Senior Research Fellow and Leader, Active Living & Public Health Group, Institute of Sport, Exercise and Active Living (ISEAL), Université de Victoria, Melbourne, Australie et équipe Cyclisme pour tous UCI.
L’article original sur lequel ce qui précède est basé a été publié dans le British Journal of Sports Medicine, volume 51, numéro 10.