Eneco Tour

L’histoire de l’Eneco Tour est peut-être courte – il existe dans sa forme actuelle et fait partie du calendrier de l’UCI WorldTour depuis 2005 – mais elle est riche.

Créé à partir du Tour des Pays-Bas et conçu à l’origine pour être une course par étapes couvrant les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, l’Eneco Tour est devenu une course estivale clé du calendrier de l’UCI WorldTour.

Les statistiques de l’Eneco Tour de la décennie passée montrent que généralement son terrain favorise les sprinters et les coureurs polyvalents, avec un record de six victoires d’étapes détenus conjointement par Tom Boonen (Etixx-Quick Step) et André Greipel (Lotto-Soudal). Toutefois, les talentueux spécialistes de contre-la-montre qui ne sont pas trop déconcertés par les montées courtes et raides, caractéristiques du sud des Pays-Bas et de la Belgique, sont également dans leur élément dans cette course et ont souvent la possibilité de remporter la victoire au classement général. En fait, c’est le cas de deux coureurs – le Norvégien Edvald Boasson Hagen et l’Espagnol Ivan Gutierrez – qui, dans les 10 ans de l’histoire contemporaine de la course, ont tous les deux triomphé et détiennent le record avec deux victoires chacun. Un autre sprinter très doué, le multiple Champion du Monde de contre-la-montre, l’Allemand Tony Martin, a lui aussi remporté l’Eneco Tour en 2010, tandis que son coéquipier au sein d’Etixx-Quick Step, Zdenek Stybar, qui est aussi à l’aise dans les montées vallonnées et techniques de cyclo-cross que sur route, a triomphé en 2013.

Le vainqueur de l’Eneco Tour de l’année dernière, Tim Wellens, jeune coureur de Lotto-Belisol – maintenant Lotto-Soudal – occupe une place à part dans l’histoire de l’épreuve quand il est devenu le tout premier Belge à remporter la victoire de la course par étapes d’une semaine. Ce qui a rendu la réussite du Belge encore plus remarquable est le fait que, pour cause de maladie, Wellens n’a confirmé sa participation à l’Eneco Tour qu’à la dernière minute. Néanmoins, après avoir lancé une attaque à 30 kilomètres de l’arrivée de la sixième étape menant à Aywaille, Wellens a dominé à la fois les dernières montées et ses adversaires, pour revendiquer une impressionnante victoire d’étape en solitaire, puis seulement 24 heures plus tard, a également remporté le classement général.

Maintenant bien établi après dix ans d’existence, avec ses sept étapes, l’Eneco Tour s’est fixé une forme identifiable : quatre étapes de plat, pour offrir aux sprinters une chance de lutter pour le maillot blanc de leader, suivies à partir de la cinquième, par des étapes plus vallonnées menant à la finale. Une épreuve contre la montre individuelle de longueur moyenne – comme la course contre la montre de 16 kilomètres de l’année dernière à Breda, remportée par Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), médaillé de bronze au Championnat du Monde du contre-la-montre 2014 – est presqu’invariablement aussi incluse. Son but est soit d’établir dans les premières étapes une hiérarchie initiale de prétendants au classement général , soit de baisser le rideau sur l’Eneco Tour et de finalement décider qui remportera l’une des courses les plus difficiles techniquement de l’UCI WorldTour.