Organiser des sessions, élaborer des entraînements, conseils nutritionnels, antidopage, mécanique… les participantes à la formation pour entraîneurs du Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI acquièrent une grande variété de connaissances théoriques et pratiques dont elles pourront faire profiter leurs pays respectifs.
Dix femmes venant d’autant de pays différents et représentant les cinq continents se trouvent actuellement au CMC UCI à Aigle (Suisse) dans le cadre d’une formation Solidarité Olympique/UCI. Au terme des deux semaines, les participantes ayant réussi repartiront avec les certificats d’entraîneur UCI de niveau 2 et de mécanicienne de niveau 1. De plus, elles participent au nouveau séminaire pour soigneurs, organisé sur deux jours.
Monessa Horton, Secrétaire Générale de la Fédération guamienne de cyclisme, participe à cette formation dans le but de mettre à niveau ses capacités d’entraîneur et se réjouissait de son séjour : « La formation est incroyable. Ces 10 dernières années à Guam, le cyclisme a explosé et continue de se développer. Cette formation m’aide à lutter contre des principes et des théories qui ne sont plus d’actualité. Le cyclisme a évolué et continuera dans cette voie. »
L’entraîneur de Guam, dont l’objectif se porte surtout sur le développement, travaille avec sa Fédération pour fournir des vélos dans les écoles et garantir que chaque élève de primaire a l’occasion d’essayer un vélo et d’apprendre les bases techniques tout en s’amusant. En Suisse, Monessa Horton apprécie particulièrement les échanges avec les autres entraîneurs : « C’est la première fois que je suis entourée d’autant de personnes qui ont le même état d’esprit. Nous venons toutes de pays différents, mais nous faisons face aux mêmes défis. Le monde est vaste, mais nous ne sommes pas si différentes. »
La Swazie Mandisa Simelane, coureuse amatrice au sein de l’Inyatsi Cycling Club, partage l’enthousiasme de Monessa Horton.
« J’apprends tellement ici, notamment des compétences techniques. Chez moi, j’ai commencé à assumer un rôle d’entraîneur dans mon club, sans vraiment m’en rendre compte. En travaillant en équipe, nous pouvons améliorer beaucoup de choses. »
Si elle est surtout motivée à l’idée d’entraîner d’autres femmes ou des enfants, elle a confié qu’elle n’hésiterait pas à corriger des hommes si elle les voyait faire des erreurs.
La formation d'entraîneur et de mécanicienne comprend un ensemble de sessions théoriques et pratiques. Les femmes profitent des conseils et de l’enseignement experts des entraîneurs du CMC UCI, des mécaniciens tuteurs et de l’équipe du Service Juridique – Unité antidopage de l’UCI. Elles ont également pu observer les paracyclistes internationaux qui s’entraînent en ce moment au CMC UCI pour préparer les Championnats du Monde Paracyclisme Piste UCI.
Belinda Tarling, Manager de la performance et de l’éducation à l’UCI, a expliqué que cette formation avait été organisée suite au succès d’une initiative Solidarité UCI/Olympique similaire en 2018.
« Nous œuvrons pour garantir la présence de femmes entraîneurs qualifiées dans le monde, ce qui est une étape importante vers le professionnalisme continu du cyclisme féminin, a précisé Belinda Tarling. Cette année, les participantes auront la chance de participer à notre premier séminaire pour soigneurs, qui diversifiera encore un peu plus leurs connaissances. »
Ouvert à tous ceux intéressés par la protection des athlètes, le séminaire pour soigneurs aborde en deux jours des sujets comme la biomécanique du cyclisme, la blessure et la rééducation, la santé, la récupération et le bien-être des athlètes ; des experts, comme le kinésithérapeute du CMC UCI et le Directeur médical de l’UCI, dispensent les sessions.
Les participantes à cette formation sont originaires du Brésil, de Slovaquie, de Guam, du Portugal, de République dominicaine, d’Égypte, du Nigéria, du Salvador, de Thaïlande et du Swaziland. Cette formation pour femmes fait partie du Programme de formation des entraîneurs de l’UCI.