Le classement général du Giro d'Italia Internazionale Femminile 2020 s'annonce ouvert jusqu'au dernier jour, avec le difficile circuit final de Motta Montercorvino, dans les Pouilles, qui pourrait bien s’avérer décisif. La 31e édition de la plus longue course du calendrier UCI Women's WorldTour présentera un parcours exigeant, avec de longues ascensions, quatre arrivées au sommet, un contre-la-montre par équipes d'ouverture et plusieurs rendez-vous piégeux, comme la deuxième étape, qui rappellera l’atmosphère des Strade Bianche.
Du 11 au 19 septembre, on attend chaque jour une lutte intense entre les meilleures coureuses du monde en quête du maillot rose après la double victoire de l’actuelle Championne du Monde UCI Annemiek van Vleuten (Mitchelton-Scott), qui cherchera elle à battre le record de cinq victoires détenu par Fabiana Luperini.
« Le Giro Rosa grandit chaque année, et cette édition au mois de septembre en apportera la confirmation, a déclaré le Directeur de la course, Giuseppe Rivolta. Avec le niveau des équipes au départ, je pense qu'on va voir une course particulièrement étincelante. On le devait aux coureuses et aux fans qui nous ont montré leur affection pendant ces mois difficiles. Ce sera une belle reprise, je vous le promets. »
L'édition 2020 du Giro d’Italia Internazionale Femminile devait initialement se dérouler du 26 juin au 5 juillet. Le nombre d'étapes avait été réduit de dix à neuf pour permettre aux participantes de rallier la Suisse et les Championnats du Monde Route UCI, déplacés depuis sur un nouveau site, à Imola (Italie), du 24 au 27 septembre. Alors que la course se déroule traditionnellement dans le nord de l'Italie, avec des montées emblématiques comme le Mortirolo, le Stelvio et le Gavia, le Giro d’Italia Internazionale Femminile traversera cette fois-ci le centre et le sud de la péninsule, en parcourant les routes de la Toscane, de l'Ombrie, du Latium, de la Campanie et des Pouilles.
Dans ce nouveau cadre, les participantes seront immédiatement confrontées à un début d'épreuve musclé. Les quatre premières étapes comporteront un contre-la-montre par équipes, une étape sur des chemins non asphaltés similaires à ceux des Strade Bianche et deux arrivées en côte. On attend des vitesses moyennes très élevées dans le contre-la-montre de 16,8 km disputé dans le Grosseto. Les spécialistes pourront déjà glaner de précieuses secondes dans l’optique du classement général et surtout s'offrir le premier maillot rose de cette édition.
La 2e étape, longue de 124,8 km entre Civitella Paganico et Arcidosso, promet un grand spectacle avec ses routes en terre qui rappelleront la « Classique du Nord la plus au Sud de l'Europe ». Le premier secteur non goudronné se situera après seulement 14 kilomètres de course, puis le peloton évoluera autour du Mont Amiata, avant la montée de Seggiano, ses chemins en terre et ses pentes sévères à seulement 11 km de l'arrivée.
La 3e étape combinera paysages de rêve et clins d'oeil à l'histoire tout au long de ses 142,2 km entre Santa Fiora et Assise. Les coureuses auront toutefois peu de temps pour apprécier les merveilles de l'Ombrie : elles seront confrontées à des changements de rythme permanents, et la montée de San Casciani dei Bagni (3e catégorie) fatiguera tout le monde avant l'ascension finale dans les rues d'Assise (1re catégorie), sous le patronage de la basilique Saint-François.
La 4e étape sera la plus longue (170,3 km). Elle proposera une ascension de 3e catégorie après 70 km et un final exigeant, en montée, vers Tivoli. Il reste à voir si ce profil sourira aux grimpeuses les plus rapides ou aux sprinteuses les plus résistantes dans les ascensions. Les prétendantes au classement général devront être vigilantes pour ne pas perdre de temps.
Les pures sprinteuses et les baroudeuses trouveront un terrain de jeu plus favorable lors de la 5e étape, autour de Terracina (110,3 km), avec une seule ascension de 2e catégorie à Itri, dans la première partie du parcours. La 6e étape, qui s’élancera de Torre del Greco, sera courte (97,5 km) mais difficile : après la montée de Sarno (3e catégorie), au bout de 31 km, la route vers Monteforte Irpino sera exigeante, avant une descente et une arrivée rapide à Nola. La 7e étape (112,5 km) présentera une deuxième partie de parcours difficile, avec la montée au Sanctuaire de San Michele Arcangelo à affronter à deux reprises avant l'arrivée à Maddaloni. L'avant-dernière étape sera la plus courte (91,5 km) mais elle débutera par une ascension, depuis Castelnuovo, et l'arrivée à San Marco La Catola se fera également en montée.
La dernière étape d'un Grand Tour est souvent l'occasion de célébrer son vainqueur. Mais le Giro Rosa 2020 sera différent : tout pourra changer dans les 109,8 km de l’ultime journée, avec un circuit difficile, à parcourir à quatre reprises autour de Motta Montecorvino, et une arrivée en montée qui pourrait se révéler décisive. Au bout de ces neuf étapes, les participantes se seront affrontées sur 975,8 km.
« Le sport en général et le cyclisme en particulier ont toujours été synonymes d'abnégation, de dévouement pour une cause, d'engagement, de souffrance et d'amour, a expliqué Giuseppe Rivolta. On ne voulait pas abandonner le Giro Rosa, on ne voulait pas laisser tomber ; on s'est battus et on a fait les sacrifices pour que la magie d'un peloton sur les routes se reproduise cette année encore. »
L'édition 2020 rassemblera 24 équipes représentant 14 nations. On retrouvera huit UCI Women's WorldTeams et 16 Equipes Continentales Femmes UCI, toutes prêtes à briller sur les routes italiennes.