Le Tour du Bénin, qui s’est terminé dimanche dernier, a emmené les coureurs durant sept jours sur un parcours de 621 km à travers ce pays d’Afrique de l’Ouest. Deux équipes de la nation hôte participaient à la course, et bien que leurs coureurs n’aient pas figuré dans les premières places du classement, le Directeur Général de l’événement Romuald Hazoumé salue leurs performances.
« Je suis très fier des résultats des béninois… » a déclaré Hazoumè, également Président de la Fédération Béninoise de Cyclisme (FBC), à Benin Web TV. Deux de ‘ses’ coureurs ont terminé dans le top 20 du classement général : « Ils ont animé les courses, ils ont attaqué, ils ont dérangé les autres coureurs » il a dit, avant d’ajouter qu’en « travaillant bien, on gagnera. »
Elu à la tête de sa Fédération en mai 2017, Hazoumé est connu au Bénin pour son engagement de longue date en faveur du vélo. Depuis son élection, il a œuvré sans relâche pour faire avancer le cyclisme dans son pays et considéré le Tour du Bénin comme une occasion idéale pour promouvoir son sport et permettre aux coureurs de son pays de se mesurer à leurs homologues étrangers : « Les cyclistes béninois sont plus déterminés que jamais à se faire un nom sur les compétitions africaines et internationales », a-t-il déclaré quelques jours avant le départ de la compétition.
La 15e édition du Tour du Bénin s’est élancée de Tanguiéta pour arriver à Cotonou, en passant par Porto-Novo et Lokossa, avec en nouveauté le passage par le nord du pays. Les deux équipes béninoises ont été rejointes par des équipes du Togo, du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo.
Cette année déjà, les résultats des coureurs béninois – notamment lors de la 30e édition du Tour du Faso ou des derniers Championnats Continentaux, en février – ont laissé entrevoir de belles perspectives pour le futur. L’équipe A s’est aussi alignée sur le Tour Cycliste International du Togo au début du mois d’avril, tandis que l’équipe A portait les couleurs nationales au Tour du Sénégal deux semaines plus tard.
Romuald Hazoumé considère qu’une grande partie des progrès réalisés peuvent être mis sur le compte de la signature d’un partenariat sur trois ans avec la Sobebra, Société Béninoise des Brasseries, qui facilite la mise en œuvre des changements avec des activités bien définies et l’apport de matériel.
Bien aidée par une nouvelle équipe dynamique et dévouée, le Président lance peu à peu la construction du cyclisme béninois. Ainsi, dans son objectif de développement, la Fédération a permis à ses équipes d’accéder à de nombreuses formations dans le monde entier. Elle est en totale construction au niveau des commissaires, entraîneurs et mécaniciens.
Le Bénin souhaite aussi innover. Pour preuve, l’organisation d’une course statutaire à Banikoara, au nord du pays. Organisée le 18 mars 2018, elle avait pour but de détecter de nouveaux talents. Deux cents coureurs étaient sur la ligne de départ. La population, conquise, était présente en nombre sur les bords des routes.
La compétition de la catégorie Hommes Elite a servi de test pour les futurs représentants de l’équipe nationale en prélude aux tours du Lomé et du Sénégal.
À la suite de cette course, le Maire de Banikoara a pris l’engagement de soutenir les meilleurs coureurs issus de sa localité et d’ouvrir un club cycliste dans sa ville. Après Banikoara, ce type de course de détection devrait être reproduit dans les villes de Glazoué et de Djougou, l’objectif étant de prendre les 10 meilleurs coureurs de chaque région pour une finale en juin à Lokossa.
Le cyclisme béninois a été relancé et le changement concerne non seulement les performances, mais aussi l’organisation des courses et l’équipement, même si sur ce dernier point des progrès restent à faire.
Le Président de la FBC a déclaré pour conclure : « Notre objectif est clair : travailler à ce que chaque activité, chaque action puissent conduire au développement du vélo dans tout le Bénin, afin de faire respecter notre nation sur le plan sportif. C’est surtout une occasion que nous devons saisir pour avancer et atteindre nos objectifs. Le train est en marche et n’attendra pas ceux qui veulent l’arrêter avec les vieilles pratiques. Si les coureurs sont bons, nous irons les chercher où qu’ils soient sur le territoire national, et ils seront dans le train pour la gagne. »