L’intensité est encore montée d’un cran vendredi 9 août au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, à l’occasion de la cinquième journée des épreuves sur piste des Jeux Olympiques de Paris 2024. Harrie Lavreysen a imposé sa puissance pour remporter l’or dans la vitesse masculine, quelques instants après le sacre de Chiara Consonni et Vittoria Guazzini pour l’Italie dans la Madison.
Lavreysen avait déjà affirmé son autorité dans l’après-midi, au moment d’écarter en deux manches le Britannique Jack Carlin, en demi-finale. L’Australien Matthew Richardson s’était montré tout aussi dominateur pour écarter l’autre star néerlandaise de la spécialité, Jeffrey Hoogland.
La star néerlandaise a fait parler sa puissance, mais aussi sa maîtrise tactique, pour s’offrir une quatrième médaille d’or aux Jeux Olympiques, en plus de ses 13 titres de Champion du Monde UCI. Dans la finale pour le bronze, Carlin a pris le meilleur sur Hoogland après trois manches particulièrement disputées.
« J'attendais vraiment cette finale, a expliqué un Lavreysen libéré. Trois jours de suite, j'ai essayé d'y aller le plus tranquillement possible, je ne voulais pas dépenser trop d'énergie, et finalement je pouvais tout donner sur cette piste qui est si rapide. Je me sentais vraiment très bien aujourd'hui, c'était la meilleure journée de ma vie, mais faire 9’’4 en finale, je ne pensais pas que c'était possible.
« Nous avons été si proches à plusieurs reprises, mais je pense que Matthew [Richardson] est bien meilleur sur une accélération progressive, alors j'ai essayé de l’affronter sur une vitesse élevée plutôt que sur l'accélération », a ajouté le Champion Olympique.
Dans la Madison féminine, les stars italiennes Consonni et Guazzini ont décroché sept points dans les premiers sprints, 10 de plus dans le final de la course, et surtout 20 points lorsqu’elles ont pris un tour à leurs rivales pour filer vers une victoire riche en émotions.
« Au début, nous étions un peu perdues, mais je ne voulais pas paniquer, a expliqué Guazzini. La Madison est longue, je me suis dit qu'il ne fallait pas exploser et finir cinquième. Il s’agissait de réussir ou mourir. Tout s'est bien passé, et nous avons gagné la médaille d'or olympique. Nous l'avons gagnée avec nos jambes et notre cœur. Nous étions les plus fortes. »
« Je n'ai pas de mots, je dois remercier Vittoria, a ajouté Consonni. Dans la première partie, nous nous sommes un peu perdues, dans la deuxième partie, elle a assuré. Merci à tous ceux qui ont cru en nous. »
Les Britanniques Elinor Barker et Neah Evans (31 points) se sont offert l’argent, après le titre de leurs compatriotes Katie Archibald et Laura Kenny aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Les Néerlandaises Maike van der Duin et Lisa van Belle (28 points) ont également gagné un tour pour ajouter une médaille de bronze au bilan néerlandais dans le vélodrome. Longtemps à la lutte pour une médaille, les Françaises Marion Borras et Clara Copponi ont fini cinquièmes, avec 17 points.
En début d’après-midi, les qualifications de la vitesse féminine ont donné le ton pour une session explosive sur la piste rapide de Saint-Quentin-en-Yvelines. La Néo-Zélandaise Shaane Fulton a rapidement établi un nouveau record olympique du 200 m lancé (10’’281). Le record a ensuite été battu coup sur coup par la Néerlandaise Hetty van de Wouw (10’’263), la Japonaise Mina Sato (10’’198) et la Française Mathilde Gros (10’’182). Au lendemain de sa médaille d’or dans le keirin, la Néo-Zélandaise Ellesse Andrews a fait encore mieux (10’’108) pour battre le record du monde… immédiatement amélioré par l’Allemande Lea Friedrich (10’’029), avant que la Britannique Emma Finucane (10’’067) ne se glisse en deuxième position.