La piste de BMX Racing de Saint-Quentin-en-Yvelines a offert vendredi soir un des immenses moments qui resteront dans les esprits à l’issue des Jeux Olympiques de Paris 2024, avec le triplé réalisé par les Français Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu.
Dans une ambiance électrique, la finale féminine a ensuite consacré l’Australienne Saya Sakakibara, intouchable depuis le début des qualifications jeudi. Vainqueure de la Coupe du Monde BMX Racing UCI en 2023 et 2024, elle s’offre l’or devant la Néerlandaise Manon Veenstra et la Suissesse Zoé Claessens, qui s'entraîne au Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI, à Aigle, en Suisse.
Comme dans les épreuves de BMX Freestyle, les six médaillés du BMX Racing découvrent les honneurs d’un podium olympique et démontrent l’extraordinaire vitalité de ces deux disciplines.
Daudet : « On en avait rêvé »
Daudet, André et Mahieu ont survolé leurs trois courses dans les demi-finales, qui ont notamment marqué la fin sur chute du parcours du Britannique Kye Whyte, médaillé d’argent lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Cette édition avait frustré le trio français, finaliste mais pas médaillé.
À domicile, ils n’ont laissé aucune chance à leurs rivaux, à commencer par le Suisse Cédric Butti, quatrième, tandis que l’Australien Izaac Kennedy a été victime d’une chute en tentant de dépasser les Français en prenant l’extérieur. Le Suisse Simon Marquart, Champion du Monde UCI en 2022, est également tombé.
« On en avait rêvé, a lâché Daudet après avoir concrétisé les immenses ambitions françaises. On savait qu’on pouvait le faire. Et on avait à cœur de le faire. On a tous travaillé pour ça. C’est un rêve qui devient réalité à la maison, et c’est énorme. Les précédents JO ont été compliqués, mais je pense que c’était un signe, pour être aujourd’hui Champion Olympique à la maison. »
Sakakibara : « Je voulais être fière de moi »
Partie à l’intérieur après avoir survolé les qualifications jeudi (trois victoires en trois courses) et sa demi-finale en début de programme vendredi (trois nouvelles victoires), Sakakibara a pris l’avantage sur les sept autres finalistes féminines dès le premier virage. Elle n’a jamais lâché les commandes et s’est imposée avec plusieurs longueurs d’avance sur Veenstra et Claessens.
Les demi-finales, qui avaient écarté la double Championne Olympique Mariana Pajón (Colombie), avaient également confirmé les excellentes dispositions de Beth Shriever, sacrée lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et vainqueure comme Sakakibara de toutes ses courses au moment de se présenter en finale. Mais la Britannique a fini huitième, derrière la Française Axelle Étienne.
« C’est incroyable, j’ai l’impression que c’est irréel, soufflait Sakakibara. C’est ce que je voulais, je me suis projetée, je me suis vue sur le podium, je me suis vue tout donner à 100 %. Je voulais être fière de moi et j’y suis allée à fond. »