Après les magnifiques épreuves cyclistes qui ont rythmé les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, place aux 16es Jeux Paralympiques d’été ! Au Japon, huit jours seront consacrés au paracyclisme pour permettre aux meilleurs de décrocher la gloire paralympique dans les quatre divisions de la spécialité : cycle (vélos conventionnels avec adaptations mineures), tricycle (vélos à trois roues), tandem (athlètes avec déficience visuelle et pilote) et vélo à main.
Le cyclisme sur piste ouvrira les débats du mercredi 25 au samedi 28 août avec des épreuves de contre-la-montre, de poursuite et de vitesse par équipes. La route prendra ensuite le relais durant quatre jours, du mardi 31 août au vendredi 3 septembre, avec les contre-la-montre individuels et les épreuves en ligne. Les poursuites individuelles ouvriront le bal sur la piste du vélodrome d’Izu (250 m), tandis que les épreuves en tandem clôtureront cette édition des Jeux sur le Fuji International Speedway. Les sites qui ont été témoins de grandes émotions durant les Jeux Olympiques accueilleront à nouveau des compétitions palpitantes lors de Jeux Paralympiques retransmis en direct dans le monde entier.
Pour certains athlètes, il s'agira de la première véritable compétition internationale depuis le début de la pandémie de Covid-19. Alors que chacun terminait les derniers préparatifs et se dirigeait vers le Japon, nous avons fait un tour d’horizon de leurs objectifs et état d’esprit avec quelques participants.
« Ce seront des Jeux différents ; je pense qu'ils pourront être disputés en toute sécurité, et nous remercions le peuple japonais pour ses énormes efforts, a déclaré l'Espagnol Ricardo Ten Argiles, Champion du Monde UCI dans la catégories C1 ayant déjà participé à plusieurs éditions des Jeux Paralympiques. Nous avons travaillé dans l'incertitude en raison de la pandémie, mais nous avons été très méticuleux, avec un stage en altitude (dans la Sierra Nevada), et nous avons réalisé de nombreux tests car nous manquions de références. Nous avons privilégié l'entraînement sur piste, sans oublier le contre-la-montre. »
Le Champion du Monde UCI de tricycle (T2) belge Tim Celen, s’est quant à lui rassuré sur sa préparation. « Après mon titre mondial UCI de Cascais, au Portugal, je me suis concentré sur les Jeux Paralympiques. J'espère un bon résultat à Tokyo. Je pense que les protagonistes des Championnats du Monde UCI joueront un rôle majeur dans le contre-la-montre et la course en ligne. »
Sa compatriote Griet Hoet disputera l’épreuve de tandem avec sa pilote Anneleen Monsieur. Les deux femmes avaient déjà roulé ensemble à Rio en 2016 et ont remporté la victoire dans la manche de Coupe du Monde Route Paracyclisme UCI d’Ostende en mai. « Le mois dernier, nous nous sommes entraînées dur, comme tous les athlètes sélectionnés, je suppose. Nous voulons être prêtes pour ces épreuves et donner le meilleur de nous-mêmes !
« Dans une course en ligne, on ne sait jamais ce qui va se passer. Mais les équipes irlandaises et britanniques sont favorites. Ce qui est difficile, c'est le climat à prendre en compte pour le contre-la-montre et la course en ligne. L'équipe qui gérera le mieux les températures élevées sera la gagnante, je pense. »
Tim de Vries, ancien Champion du Monde UCI de vélo à main (H5), a retenu les enseignements de Cascais : « Après mes Championnats du Monde UCI décevants, j'ai fait le point avec mon équipe pour parler de ma préparation pour les Jeux. Nous avons changé plusieurs choses. Je me sens déjà beaucoup mieux. Cela me donne envie de courir à nouveau. »
Son objectif : décrocher un succès pour les Pays-Bas face à une forte concurrence : « Je m'attends à ce que tout le monde soit au point. Après avoir couru contre eux lors de la dernière Coupe du Monde UCI et des précédents Championnats du Monde UCI, je pense que mon compatriote Mitch [Valize] et le Français [Loïc] Vergnaud seront performants. »
Les expérimentés médaillés d'or paralympiques Carol Cooke et David Nicholas apporteront leur expérience à une jeune équipe australienne. « C'est l'une des équipes les plus fortes que nous ayons envoyée aux Jeux Paralympiques depuis longtemps, a déclaré le Directeur Technique d'AusCycling Warren McDonald.
« Depuis l'Australie, nous n’avons pas pu voyager ou courir à l’international au cours de l’année écoulée mais avant le Covid, nous avons obtenu d’excellents résultats sur piste et sur route. Ce sera un peu l'inconnu, mais je suis raisonnablement confiant : nous avons été en mesure de bien nous préparer ici. »
L'équipe néo-zélandaise sera composée de six membres, dont le tricycliste Stephen Hills : « Cette année a été une année de préparation intensive au travers de compétitions nationales et de camps d'entraînement, a-t-il déclaré. Je suis impatient de représenter à nouveau mon pays sur la scène mondiale. »
Membres de l’équipe de Nouvelle-Zélande également, les favorites Sarah Ellington et Eltje Malzbender seront également du voyage au Japon, tout comme Rory Mead, Nicole Murray et Anna Taylor, qui font leurs débuts paralympiques.
US Paralympics Cycling a dévoilé une équipe solide après les tests de Minneapolis en juin. « Dans chaque épreuve à laquelle l’un de nos athlètes est inscrit, nous avons une chance de médaille », affirme le Directeur Ian Lawless.
La cycliste WC4 Shawn Morelli devra être surveillée, elle qui sera privée de sa compatriote médaillée à Rio Samantha Bosco à cause d’un accident à l'entraînement. Il faudra également garder un œil sur Will Groulx (MH2), médaillé paralympique en rugby en fauteuil roulant mais aussi titré en vélo à main à Rio en 2016 et avide de victoires.
Le Belge Tim Celen, qui a roulé à Rio à seulement 18 ans, fait partie de ceux, nombreux, qui s'attendent à des Jeux Paralympiques couronnés de succès : « Les Jeux Olympiques ont été très bien couverts à la télévision, sur les réseaux sociaux... J'espère que les Jeux Paralympiques seront également très bien couverts par les supporters lorsqu’on rentrera à la maison. Chaque Paralympien mérite l'attention qu'il reçoit. »
Rendez-vous le 25 août pour ce nouveau spectacle planétaire.
C– Cycles (vélos conventionnels avec adaptations mineures)
T – Tricycle (vélos à trois roues)
B – Tandem (athlètes avec déficience visuelle et pilote)
H – Vélo à main.
Chaque division est séparée en plusieurs classes sportives définies en fonction de l’ampleur du handicap.