A l’occasion de la Journée internationale du sport au service du développement et de la paix, nous braquons notre projecteur sur le seul UCI WorldTeam africain enregistré, le Team Qhubeka ASSOS.
L’équipe sud-africaine compte 27 coureurs pour un total de 16 nationalités représentées. Malgré cette diversité géographique, culturelle et linguistique, ils sont unis par un lien fort qui dépasse les résultats sportifs : l’objectif d’inspirer l’espoir et de créer des opportunités.
L’équipe est étroitement liée à l’œuvre caritative Qhubeka, qui met en place des dons de vélos en Afrique du Sud. Comme l’explique le directeur du Team Qhubeka ASSOS, Douglas Ryder, les coureurs utilisent leur présence sur la scène mondiale pour apporter une contribution durable en termes d’égalité entre les sexes, d’égalité raciale, d’accès à l’éducation, d’humanité et d’esprit d’entreprise.
Sur les maillots, on peut lire le mot zoulou "ubuntu", qui signifie "humanité", ou encore "je suis parce que nous sommes".
Le coureur sud-africain Nic Dlamini y voit un motif de grande fierté : « Cette équipe se démarque des autres car elle court pour une grande cause. Maintenant qu’on a ce mot ‘ubuntu’ au dos de notre maillot, c’est encore plus fort ».
Et son coéquipier australien Simon Clarke d’ajouter : « Cela apporte un supplément de motivation pour rouler et se battre, pour représenter notre marque Qhubeka ASSOS pour des motifs qui ne sont pas uniquement commerciaux. Cela donne encore plus envie d’obtenir de bons résultats, de faire honneur au maillot et d’aider à lever des fonds pour des gens qui ont vraiment besoin de vélos ».
Fondé en 2007, le Team Qhubeka ASSOS (anciennement NTT Pro Cycling) est devenu en 2016 la première équipe cycliste africaine à obtenir une licence UCI WorldTour. Cette année-là a également vu Mark Cavendish, alors membre de l’équipe, arborer le très convoité maillot jaune du Tour de France.
L’équipe est ambassadrice de Laureus, une organisation internationale qui met à profit la puissance du sport pour transformer des vies. Le premier parrain de Laureus a d’ailleurs été Nelson Mandela. Douglas Ryder se souvient : « Sur notre premier Tour de France, en 2015, nous étions la première équipe africaine de l’histoire à disputer l’épreuve et nous avons remporté la première étape le jour de l’anniversaire de Nelson Mandela. C’était magique ! »
En 2019, l’équipe a été récompensée aux Beyond Sport Awards, décrochant la distinction revenant à la meilleure campagne ou initiative d’entreprise dans la catégorie Sport for Good (le sport au service de la bonne cause).
Douglas Ryder tire une fierté légitime d’avoir vu le Team Qhubeka ASSOS lever plus de 5 millions d’euros au bénéfice de cette cause par le biais de l’équipe, de ses coureurs et de ses partenaires. Cette initiative a créé des emplois et généré de l’espoir pour les habitants d’une communauté dans le nord-ouest de l’Afrique du Sud. A ce jour, les fonds levés par l’équipe ont permis de livrer plus de 30'000 vélos.
L’Italien Giacomo Nizzolo, qui a rejoint Team Qhubeka ASSOS en 2019, reste marqué par son premier déplacement en Afrique du Sud pour distribuer des vélos à des enfants : « Des moments très forts en émotions. C’est resté gravé dans mon esprit. Je crois que je n’oublierai jamais les yeux de ces enfants, leurs réactions. Ils étaient très émus, eux aussi. Ç’a été une source d’inspiration pour moi et ça m’apporte un supplément de motivation tous les jours, même quand je suis dans le dur sur les courses. Je pense vraiment à ces moments. Voilà pourquoi j’estime que cette équipe n’est pas comme les autres. »
Après sa magnifique deuxième place à Gent-Wevelgem in Flanders Fields ce dimanche 28 mars, le sprinteur a déclaré : « C’est un résultat important pour notre équipe et pour l’œuvre caritative Qhubeka. Les vélos changent des vies. C’est très important pour nous de faire passer ce message sur une grande course comme celle-ci. »
Le mot de la fin revient à Douglas Ryder : « Nous voulons continuer à nous battre pour assurer notre pérennité en tant qu’équipe et continuer à changer la vie des gens, vélo après vélo ».