La saison de cyclo-cross d’Iserbyt : « La Coupe du Monde UCI est mon objectif numéro 1 »

Eli Iserbyt, 24 ans, est un champion pressé.

Le plus jeune Champion du Monde UCI de cyclo-cross de l’histoire de la catégorie Hommes Moins de 23 ans (en 2016, avant de s’offrir un autre maillot arc-en-ciel dans la même catégorie en 2018) enchaîne les victoires dans les rangs Elite cet automne. Après cinq manches de la Coupe du Monde Cyclo-cross UCI 2021-2022, le coureur de l’équipe Pauwels Sauzen-Bingoal revient sur ses sensations et ses ambitions après « le plus gros week-end de [sa] carrière jusqu’à présent ».

Vous venez de remporter deux nouveaux succès en Belgique – la manche de Coupe du Monde UCI d’Overijse et le Koppenbergcross, une épreuve de classe 1.1 … Vous sentez-vous inarrêtable en ce moment ?

Eli Iserbyt (E.I.) : Ces deux courses me convenaient très bien, avec beaucoup de dénivelé, et la météo était bonne pour moi aussi. Je me sentais en confiance. Overijse était un objectif important pour moi cette saison, car c'est l'une des plus grandes courses de cyclo-cross. Y gagner pour la première fois était immense. Et je pense que j'étais toujours sur une lancée victorieuse le lendemain sur le Koppenberg et tout s'est parfaitement déroulé pour moi. Si vous m'aviez dit la semaine précédente que je gagnerais ces deux courses, cela aurait semblé fou, mais je suis très content de ces victoires. Je pense que cela a été le plus gros week-end de ma carrière à ce jour.

Cela fait huit victoires pour vous ces dernières semaines. Est-ce votre meilleure saison jusqu'à présent ?

E.I. : Oui, je pense. Surtout que je suis performant sur différents types de parcours. Les autres années, j’avais toujours de mauvais résultats entre les bons, mais cette année c'est parfait. Il n’y a eu qu’une course où je n'étais pas sur le podium. Je suis plutôt content de cette régularité, c'est ce que je veux faire dans ma carrière.

Comment voulez-vous capitaliser sur cette forme avec les événements à venir ?

E.I. : Je veux garder cet élan le plus longtemps possible. Les Championnats d'Europe [le 7 novembre] sont très importants pour moi, et je veux bien faire chaque week-end sur les courses de Coupe du Monde UCI. Et je veux répondre présent lors des événements belges. La Coupe du Monde est l'objectif le plus important pour moi cette saison, donc je me concentre sur ces courses.

« On peut se réjouir du parcours des Championnats du Monde »

Vous vous êtes imposé dès les premières manches de Coupe du Monde UCI de la saison, aux Etats-Unis. C'est aussi là que vous avez remporté vos premières manches de Coupes du Monde dans les rangs Elite, en 2019. Comment vous sentez-vous aux Etats-Unis ?

E.I. : Je suis toujours très content d'y aller. Je gère assez bien le décalage horaire, et c'est un pays où je peux juste être moi-même. J’ai un peu plus de fraîcheur, car il y a moins de possibilités d'entraînement. C'est une période qui convient bien à mon corps. J'aime les courses, parce que les parcours sont généralement assez difficiles avec des tracés qui conviennent à mon style. J'attends avec impatience les Championnats du Monde UCI de Fayetteville. La Coupe du Monde UCI y était très bien organisée, et je pense qu’on atteindra un cran supérieur fin janvier.

Qu'avez-vous appris sur le parcours de Fayetteville, où les maillots arc-en-ciel seront décernés cette saison ?

E.I. : Il peut beaucoup changer en fonction des conditions de course. La veille, nous nous sommes entraînés sur un circuit rapide et très sec. C'était explosif, avec un rythme élevé. Et le lendemain, c'était humide avec beaucoup de passages exigeants en termes de puissance. Je pense que c'est une piste qui convient à la plupart des coureurs. Tout le monde peut trouver un endroit où il est meilleur que les autres sur ce tracé. C'est vraiment bien pour des Championnats du Monde UCI. La piste est artificielle, mais c'est très bien fait. La première partie est en descente et en montée, puis nous avons des sections plus sinueuses. On peut se réjouir de courir sur une telle piste. Ce n'est pas courant en Belgique, ce qui la rend intéressante.

Vous êtes désormais de retour en Europe et vous avez déjà disputé cinq manches de Coupe du Monde UCI cette saison. C’est autant que l’an dernier sur l’ensemble de la saison…

E.I. : Ça fait vraiment du bien. J'étais heureux que nous conservions une Coupe du Monde UCI l'année dernière, mais maintenant c’est reparti à fond, pour nous amener vers un niveau encore plus élevé, avec plus de concurrents internationaux. Je pense que cette année marque un très bon début pour la nouvelle Coupe du Monde et j'attends la suite avec impatience.

Il reste onze manches. Pensez-vous à la victoire au général ?

E.I. : J'y pense mais je ne cours pas pour ça pour l’instant. Je cours pour gagner toutes les courses de la Coupe du Monde UCI. Avec le système de points que nous avons maintenant, les victoires sont très importantes, donc je suis sur la bonne voie, mais je sais que si j'ai du mal à un moment donné, il est important de prendre le plus de points possible. J'essaie d'être intelligent, mais je pense que la bataille pour la victoire au général est quelque chose à laquelle nous penserons dans les trois ou quatre dernières courses.