Le Tour de l’Avenir : le futur, c’est maintenant

Plus de 155 coureurs de 26 pays se sont retrouvés pour la 55e édition du Tour de l’Avenir, dernière course de la Coupe des Nations Moins de 23 ans UCI. Au cours de 10 étapes, entre le 17 et le 26 août, chaque coureur de chaque équipe a été poussé dans ses derniers retranchements en donnant le meilleur de lui-même.

Le Tour de l’Avenir est une course par étapes très ancrée en France ; pour les coureurs de Moins de 23 ans, c’est presque l’équivalent du Tour de France. D’anciens vainqueurs du Tour de l’Avenir ont ensuite remporté le général de la Grande Boucle (Felice Gimondi, Joop Zoetemelk, Greg LeMond, Miguel Indurain et Laurent Fignon), tandis que d’autres ont été repérés par des équipes professionnelles importantes, comme Egan Bernal (aujourd’hui dans le Team Sky).

Vainqueur de l’édition 2018, le Slovène Tadej Pogačar vient de signer un contrat avec l’UCI WorldTeam UAE Team Emirates. Les légendes ne se font pas en 10 jours, mais remporter le Tour de l’Avenir est une étape importante pour acquérir la maturité que tout grand coureur doit posséder.

Cette année, la course, qui a pris une nouvelle dimension avec une étape supplémentaire, est partie de Grand-Champ, dans le département breton du Morbihan, pour finir 10 jours plus tard à Saint-Colomban-des-Villards, à côté du col du Glandon, en Savoie.

Si les premières étapes longues et rectlilignes ont plu à certains coureurs, notamment les sprinteurs et les rouleurs, c’était un enfer pour les autres. Pas uniquement à cause des routes étroites, mais également à cause d’une certaine nervosité dans le peloton. Les enjeux étaient élevés. Pour certains plus que pour d’autres.

Une fois finies les étapes sur les routes longues et droites à travers de magnifiques villages et devant de somptueux châteaux, le parcours est devenu plus vallonné et le peloton moins nerveux.

Le septième jour, la journée de repos traditionnelle a été remplacée par une courte étape de montagne. Au lieu de manger des glaces et de faire des longueurs de piscine, les coureurs avaient une dure journée devant eux. Les réactions des équipes et des coureurs étaient variées, mais une chose est sûre : la bataille pour le classement général en était d’autant plus intéressante.

Puis est venu le temps pour les équipes d’enfiler leurs vêtements d’automne : après les premières étapes longues et épuisantes sous un soleil de plomb, la pluie rafraîchissante était presque un soulagement. Heureusement, les précipitations sont arrivées après les ascensions dures et les descentes techniques. « C’était une étape difficile. La course était très nerveuse dès le départ et elle n’était pas vraiment contrôlée », a déclaré Michel Ries (Luxembourg) après l’étape.

Parmi les principales difficultés de cette édition 2018, on retrouvait celles prévues pour la 10e et dernière étape : les cols de l’Iseran et de Chaussy, avant la dernière ascension jusqu’à Saint-Colomban-des-Villards.

Dimanche matin, certains coureurs n’ont pas pu cacher leur joie en apprenant qu’ils n’auraient pas à franchir le col de l’Iseran à cause du gel qui s’était invité sur les routes. Même sans cela, la dernière étape était l’une des plus difficiles : attaques, échappées en solitaire, vent de face, de côté, ascensions, descentes très techniques, air froid, soleil chaud et un dernier sprint de groupe...

31 coureurs n’ont pas terminé. C’est dommage pour eux, mais en aucun cas une honte : la course est dure et une simple question de survie pour beaucoup. Les trois premiers coureurs, Tadej Pogačar (Slovénie), Thymen Arensman (Pays-Bas) et Gino Mäder (Suisse) ont fait plus que survivre, et ce n’est certainement pas la dernière fois qu’on entendra parler d’eux.

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