Une page d'histoire s'écrira ce week-end avec les premiers Championnats du Monde UCI d’Enduro et d'E-Enduro UCI qui se disputeront à Val di Fassa Trentino (Italie). Des maillots arc-en-ciel seront remis à quatre nouveaux Champions du Monde UCI, dans les catégorie Enduro Femmes, Enduro Hommes, E-enduro Femmes et E-enduro Hommes.
En raison des prévisions météorologiques défavorables, les courses ont été reprogrammées et auront lieu le dimanche 15 septembre au lieu du samedi 14 septembre initialement prévu. L'épreuve d’enduro comptera cinq étapes spéciales et l'E-Enduro neuf. Les temps des spéciales, lors desquelles les coureurs partent individuellement, seront enregistrés et additionnés pour déterminer le vainqueur. Les étapes de liaison ne seront, elles, pas chronométrées, mais les coureurs devront arriver à chaque étape de la course dans un temps imparti. Les étapes se dérouleront autour de la ville de Canazei, dans les Dolomites italiennes.
Le parcours de l'enduro comprend cinq spéciales pour un total de 42,4 km totalisant 1’200 m de dénivelé positif et 2’800 m de dénivelé négatif. Les étapes clés – les Titans, Infinity SE et TuttiFrutti – couvrent 80 % du parcours et devraient être les plus difficiles et les plus décisives pour le résultat final. Les deux étapes les plus courtes – les Glühwein et Ciasates – ne seront pas moins intenses, et cette dernière servira de final.
Dans la compétition d’E-enduro, les participants seront confrontés à neuf spéciales divisées en deux boucles, couvrant un total de 52,8 km pour 3’439 m de descente, avec une pause pour recharger les batteries dans le paddock de Canazei entre les boucles. En plus des descentes partagées avec le parcours d’Enduro, il y aura deux nouvelles étapes en montée (les Power Stages), les Bridge 72 et Becherle. Bien que ces étapes soient très courtes, elles sont extrêmement techniques et joueront un rôle crucial dans le classement final.
Val di Fassa Trentino accueille des compétitions d'enduro depuis 2019. Elle a notamment été le théâtre d’une manche de la Coupe du Monde Mountain Bike UCI 2023, remportée par le Néo-Zélandais Matthew Walker et Isabeau Courdurier, qui avait été la meilleure des trois Françaises sur le podium féminin.
Enduro et E-enduro confondus, cinq continents et 32 Fédérations Nationales seront représentés samedi.
Enduro féminin : bataille intense en perspective
Parmi les 46 coureuses de 19 nations inscrites sur la liste des participantes à l'Enduro féminin, il est intéressant de se pencher sur le top 5 du classement général de la Coupe du Monde UCI 2024.
Avec deux victoires en Coupe du Monde UCI et deux deuxièmes places sur les six manches, Harriet Harnden (GBR) a terminé en tête du classement (2’514 points). Courdurier, vainqueure la saison 2023, a terminé deuxième avec 2'493 points grâce à deux victoires et trois autres podiums. Lors de la finale de la saison à Loudenvielle-Peyragudes, en France, le week-end dernier, Harnden a terminé quatrième tandis que Courdurier finissait neuvième après une chute dans la deuxième étape offrant à la Britannique la tête du classement général final de la Coupe du Monde UCI.
La Française Morgane Charre (2’291 points), en grande forme lors de la dernière manche, la Britannique Ella Conolly (2’224) et la Française Mélanie Pugin (1’867) figurent également dans le top 5 et sont en mesure de remporter la victoire lors des Mondiaux UCI.
Ne manquez pas non plus les jeunes athlètes de moins de 21 ans prêtes à se faire remarquer, notamment Emily Carrick-Anderson (GBR) et Simona Kuchyňková (SVK).
Enduro masculin : les favoris
Avec trois victoires et n'ayant jamais quitté le podium lors des six manches de la Coupe du Monde UCI 2024, l'Américain Richie Rude (2’640 points) sera difficile à aller chercher. Avec 2’088 points pour trois podiums, son coéquipier Sławomir Łukasik (POL) fait incontestablement partie de ceux qui tenteront d’y parvenir.
Parmi les favoris, il faut aussi citer Alex Rudeau (FRA), Martin Maes (BEL) et le vainqueur de Bielsko-Biała (Pologne) Charles Murray (NZL), qui a terminé la Coupe du Monde UCI à la troisième place du classement général.
Au sein des 143 coureurs de 30 nations figurent également les Canadiens Jesse Melamed et Rhys Verner (2e et 4e du classement général de la Coupe du Monde UCI 2023), Luke Meier-Smith (AUS) et le Néo-Zélandais Matthew Walker, vainqueur à Val di Fassa Trentino en 2023. A surveiller également Jakub Pivnička (CZE), récent vainqueur de courses chez les moins de 21 ans, et Greg Callaghan (IRL) qui a bien planifié son retour en forme avec son premier podium en sept ans à Loudenvielle-Peyragudes.
E-Enduro féminin : Espiñeira grande favorite
La favorite pour le premier maillot arc-en-ciel de l'E-Enduro féminin est la Chilienne Florencia Espiñeira. Ses quatre victoires et ses deux deuxièmes places lors de la Coupe du Monde UCI de cette année témoignent de sa domination.
Mais au vu de son intensité, une course de Championnats du Monde UCI ne suit pas toujours les règles du reste de la saison. La Française Laura Charles, deuxième au classement général avec trois podiums et 1’871 points (contre 2’726 pour Espiñeira), veut aussi le maillot.
D’autres femmes se sont aussi distinguées dans la Coupe du Monde UCI 2024, à l’image de l'Allemande Sofia Wiedenroth (1’734 points), de l'Italienne Alia Marcellini (1’271) et de la Britannique Tracy Moseley, dont les 1’198 points proviennent des trois podiums sur lesquels elle est montée lors des trois seules manches auxquelles elle a participé !
Mais il faudra aussi surveiller Raphaela Richter (GER), George Swift (NZL) et la gagnante de la dernière manche de la Coupe du Monde UCI, Estelle Charles (FRA).
E-Enduro masculin : l'arc-en-ciel pour Gilchrist ?
L'Australien Ryan Gilchrist – vainqueur du classement général de la Coupe du Monde UCI 2024 avec 1’950 points pour deux victoires et deux troisièmes places – veut le premier maillot arc-en-ciel masculin dans cette spécialité.
Mais il y aura 40 autres coureurs de 13 nations au départ : parmi eux, le Portugais José Borges (1’806 points), Hugo Pigeon, vainqueur à Loudenvielle-Peyragudes, son compatriote français Kévin Marry et l'Italien Andrea Garibbo.
A noter également la présence des Français Antoine Rogge (vainqueur à Combloux, en France), et Cecce Camoin, Kevin Miquel et Lévy Batista, tous trois montés sur le podium.
Credits photo: Nicola Damonte