Cette lettre demande aux gouvernements de s’engager à augmenter de façon notable le nombre d’usagers du vélo dans leurs pays afin d’atteindre rapidement et efficacement les objectifs climatiques mondiaux. Le monde a besoin d’une pratique du vélo beaucoup plus répandue pour lutter contre le changement climatique. Sans une action plus rapide et plus déterminée des gouvernements du monde entier pour réduire les émissions de carbone liées au transport, les générations futures hériteront d’une planète plus hostile et moins habitable.
Les émissions de CO₂ liées au secteur des transports continuent d’augmenter. Parallèlement, la transition vers des voitures et des camions ne produisant pas d’émissions prendra des décennies à se concrétiser et elle ne résoudra pas d’autres problèmes tels que les embouteillages et les modes de vie sédentaires. En dépit de cela, la Journée du Transport de la COP26, le 10 novembre, devrait être exclusivement consacrée à l’électrification des véhicules routiers en tant que solution à la crise climatique à laquelle nous faisons face aujourd’hui.
L’UCI, l’ECF et tous les membres de la coalition sont convaincus que le vélo représente l’un des plus grands espoirs de l’humanité pour une transition vers un avenir neutre en carbone. Le vélo ne produit aucune émission par son utilisation, il engendre des bienfaits sociétaux considérables et, surtout, il repose sur une technologie qui est déjà largement répandue aujourd’hui. Le monde ne peut se permettre d’attendre des décennies que les véhicules roulant aux combustibles fossiles soient complètement supprimés et remplacés par des véhicules électriques. Il est urgent d’exploiter les solutions qu’offre le vélo en augmentant radicalement son utilisation.
Les signataires* de la lettre ouverte demandent aux gouvernements et dirigeants participant à la COP26 de s’engager à stimuler concrètement l’usage du vélo dans leurs pays respectifs et d’atteindre ensemble un objectif mondial d’augmentation de l’usage du vélo. La lettre a été envoyée aux gouvernements et ministres des Transports en amont de la COP26.
David Lappartient, Président de l’Union Cycliste Internationale, a déclaré : « Le vélo apporte des solutions efficaces à des enjeux mondiaux comme le changement climatique, la santé publique, l’engorgement des axes routiers et la pollution atmosphérique. Le risque mondial d’événements comme des sécheresses extrêmes, des feux de forêts et des inondations augmentera de façon exponentielle si la température de la planète augmente de 1,5°C voire plus d’ici à 2030. L’un des moyens de sauver notre planète consiste à ce que nous soyons plus nombreux à utiliser un vélo plus fréquemment. »
Jill Warren, Directrice Générale de la Fédération européenne des cyclistes, a déclaré : « S’ils veulent réduire les émissions de CO₂ assez rapidement pour éviter le pire scénario de crise climatique, les gouvernements n’ont d’autre choix que d’augmenter considérablement l’utilisation du vélo. Tout le monde doit être conscient des effets dévastateurs de l’accélération du réchauffement climatique. La promotion de l’usage du vélo constitue le meilleur moyen de réduire rapidement le émissions de carbone liées au transport à grande échelle. »
Henk Swarttouw, Président de la Fédération européenne des cyclistes et de la World Cycling Alliance, a déclaré : « Le vélo doit être la pierre angulaire des stratégies mondiales, nationales et locales destinées à atteindre les objectifs de zéro émission nette. A la COP26, les gouvernements doivent s’engager à mettre en place des financements et des législations afin d’aménager un espace sécurisé et équitable pour le vélo partout dans le monde. Les citoyens sont prêts pour le changement. Il faut désormais que nos dirigeants le rendent réalisable. »
La lettre ouverte aux gouvernements représentés à la COP26 peut être consultée ici : www.cop26cycling.com *Au 9 novembre 2021, ce sont plus de 190 organisations qui ont apposé leur signature sur la lettre, atteignant ainsi plus de 250 signataires à travers le monde.