Luciana Roland : la membre de la WCC Team ajoute de nouvelles cordes à son arc

Après deux années passées à représenter le Centre Mondial du Cyclisme UCI comme coureuse, l'Argentine rentre chez elle non seulement en tant qu'athlète plus expérimentée, mais aussi armée du Diplôme d'Entraîneur UCI de Niveau 3 et de la Certification de Directeur Sportif.

Depuis le début de l'année 2022, Luciana Roland vit, s'entraîne et court avec les autres membres de l'équipe féminine du Centre Mondial du Cyclisme (CMC) UCI basée à Aigle, en Suisse. En tant que membre de cette Equipe Continentale Femmes UCI, elle a participé à des compétitions en Europe et vécu la vie d'une coureuse professionnelle.

Huit semaines après avoir représenté son pays aux Championnats du Monde de Cyclisme UCI 2023 organisés à Glasgow et à travers l’Ecosse, Luciana a porté le maillot de la WCC Team pour la dernière fois, lors de la course féminine des Tre Valli Varesine en Italie, au début du mois d'octobre. Aujourd’hui, elle entame un nouveau chapitre de sa carrière consacrée au cyclisme.

A 28 ans, elle n’entend pas raccrocher son vélo – elle rêve toujours de participer aux Jeux Olympiques –, mais cette meneuse naturelle pense déjà à l'avenir et a pu bénéficier du programme de formation et de développement du CMC UCI.

Directeur du Centre Mondial du Cyclisme UCI, Jacques Landry explique : « Les athlètes qui sont sélectionnés pour s'entraîner avec nous à Aigle, en Suisse, sont choisis pour leur talent. Notre objectif est de les aider à réaliser leur plein potentiel en tant que cyclistes, mais aussi à se développer en tant que personnes, à préparer leur carrière post-compétitive et peut-être à contribuer à leur tour au développement du cyclisme dans leur propre pays.

« Au cours des deux dernières années, les entraîneurs de la WCC Team ont observé les capacités de leadership de Luciana et lui ont recommandé de tirer le meilleur parti de cette qualité en obtenant des qualifications officielles ».

Formation d'entraîneur et de Directeur Sportif

La jeune Argentine a sauté sur l'occasion. Elle a fait partie des 19 entraîneurs de tous les continents qui ont suivi du 3 au 25 octobre le cours menant à l’obtention du Diplôme d'Entraîneur UCI de Niveau 3. Elle a ensuite enchaîné avec le cours pour Directeurs Sportifs de la semaine dernière, auquel ont participé 80 hommes et femmes, venus eux aussi du monde entier.

L'idée d'une carrière post-compétitive dans le coaching la séduit davantage que l'utilisation de sa qualification de physiothérapeute.

« Je me voyais déjà travailler avec des athlètes en développement ou des coureurs amateurs à côté de ma propre carrière cycliste », affirme-t-elle. Toujours fière de porter son maillot national, elle aimerait trouver un moyen d'aider ses coéquipiers à se développer au niveau international.

« Cela pourrait signifier un mélange de travail avec des coureurs argentins, mais aussi européens ou américains, pour les aider à s'intégrer dans cet environnement et à ce niveau, explique-t-elle. Il y a beaucoup de talents en Argentine et beaucoup de gens qui veulent venir en Europe, mais l'économie rend les choses difficiles. Si vous comparez le salaire d'un coureur argentin à celui d'un coureur européen, cela ne représente rien.

Elle souligne également le manque de contacts entre les membres de son équipe nationale. « Nous n'avons pas de camps d'entraînement, alors nous ne nous connaissons pas. Si nous voulons nous qualifier pour les Jeux Olympiques, par exemple lors des Jeux Panaméricains, nous devons travailler en équipe. C'est difficile quand on ne s'est pas entraîné ensemble et qu'on ne se connaît pas », explique l'ancienne Championne Continentale de mountain bike cross-country olympique, qui envisage de réintroduire un peu de mountain bike dans son programme.

Elle espère rejoindre une équipe avec laquelle elle pourra participer à davantage de courses et continuer à tenter de récolter des points UCI, tout en mettant à profit les connaissances et l'expérience acquises dans le cadre du Cours d'Entraîneur et du Cours de Directeur Sportif UCI.

« J'ai beaucoup appris ces dernières semaines, y compris beaucoup de choses qui m'aideront en tant que coureuse.

« Pour l'instant, je veux vivre en Europe, mais après, on ne sait jamais. Les choses changent, et c'est super intéressant, la possibilité de partager tout ce que j'ai appris avec ma nation et de l'aider à continuer à grandir.

« C'est passionnant. Je ne sais pas ce qui m'attend.... Mais je suis sûr qu'il se passera quelque chose. »