Alors que la Coupe du Monde Mountain Bike Eliminator UCI powered by Kuwait 2021 bat son plein, nous avons discuté des perspectives offertes par cette saison avec Jeroen van Eck, deuxième de la première manche de la série. Vainqueur de la Coupe du Monde Mountain Bike Eliminator UCI en 2018 et Champion d'Europe de la spécialité en 2015, Jeroen a rejoint cette année l'équipe CST PostNL Bafang Mountainbike Racing Team, sous la direction de son compatriote néerlandais Bart Brentjens, Champion du Monde UCI 1995 de mountain bike cross-country olympique et Champion Olympique de mountain bike en 1996. Jeroen se consacre désormais à la fois à l'Eliminator et l'E-mountain bike.
« Les mois à venir seront chargés pour moi avec à la fois les manches de la Coupe du Monde UCI d’Eliminator et d’E-mountain bike. Il y aura aussi les Championnats d'Europe d’Eliminator et les Championnats du Monde UCI d’E-mountain bike et d’Eliminator », a déclaré Van Eck depuis son camp d'entraînement dans la région du lac de Garde.
« Les manches de la Coupe du Monde Mountain Bike Eliminator UCI commencent habituellement en avril et mai, mais City Mountainbike a décidé de déplacer la série en septembre et octobre pour être en sécurité avec le Covid. J'ai déjà vu énormément d'athlètes se battre au plus haut niveau, et maintenant c'est notre chance de briller !"
Jeroen van Eck (JVE) : Cela dépend du nombre d'amis et de fans autorisés à venir. On attend des supporters. C'est une des forces de l'Eliminator, de pouvoir rapprocher le sport des gens. Il se passe tant de choses pendant ces deux minutes de course ! Il y a presque toujours des chutes, des luttes au coude à coude et des sprints, alors c'est sympa à regarder même si vous ne connaissez pas très bien le cyclisme !
JVE : Beaucoup de jeunes coureurs sont encore à l'université ou au lycée et veulent combiner la vie d'athlète avec quelque chose d'autre. Avec l'Eliminator, vous pouvez vous entraîner de manière assez spécifique et vous n'avez pas besoin de faire autant d'heures que pour le cross-country. Avec l'Eliminator, vous pouvez bien faire en vous contentant de 8 à 10 heures par semaine. Et c'est une discipline technique, ce qui, je pense, est cool pour les jeunes coureurs.
Si vous avez un peu de chance, vous pouvez vous qualifier pour la demi-finale ou la grande finale. Cela m'attire toujours, mais il faut aussi être parfaitement au point pour répondre présent en tant que favori !
JVE : En tant qu'athlète, vous vous concentrez sur votre développement, pour maîtriser toutes les situations. Mais il faut faire preuve de relâchement et d'anticipation sur l'Eliminator.
C'est un exercice mental que beaucoup de jeunes coureurs ne comprennent pas tout de suite. J'ai dû apprendre à rester calme. Même si vous tombez, n'abandonnez jamais. Il peut toujours y avoir une autre chute qui vous remettra dans le coup au virage suivant.
L'Eliminator est nerveux, il faut attaquer ou défendre dans chaque virage. Par contraste, en cross-country, vous pouvez rouler à fond jusqu’au premier virage puis temporiser les 60 ou 90 minutes suivantes. Une fois que vous avez disputé l'Eliminator, vous pouvez aborder le cross-country en étant plus détendu.
J'espère que tout le monde s'est remis de la situation liée au Covid. Nous sommes parvenus à continuer à nous entraîner et les organisations ont tenu le coup sur le plan financier. Je me réjouis des belles courses à venir dans de superbes endroits.
J’adore les circuits qui demandent de la force, avec plus de dénivelé, comme à Graz [hôte des Championnats du Monde UCI 2021 de mountain bike Eliminator], où vous pouvez faire la différence, plutôt que de tout jouer sur les premiers coups de pédales au départ. Et Winterberg, en Allemagne : ils retournent dans le parc de la ville avec un terrain où ça monte et ça descend.
Le voyage au Moyen-Orient, à Bahreïn sera un grand moment. Aller dans les plus grandes villes, c'est ce dont l'Eliminator a besoin pour passer à l'étape suivante.
Il y a Titouan [Perrin-Ganier], quadruple Champion du Monde UCI, mais il n'a jamais gagné de Coupe du Monde UCI ! Quand il se fixe un objectif, il fait tout pour y arriver, alors peut-être qu'il s'est fixé comme objectif de gagner la Coupe du Monde UCI ! Lorenzo Serres a fait du cyclisme sur route, ce qui en fera un prétendant sérieux. Simon Gegenheimer [qui a battu Jeroen de justesse lors de la 1re manche, à Louvain, en Belgique] est peut-être le gars le plus âgé, mais il évolue toujours au plus haut niveau !
Celle que j'admire le plus, c'est Gaia Tormena [vainqueure des deux manches de 2020 et à Louvain en 2021].
Elle a tout. Elle est forte, elle a des compétences techniques incroyables et elle impose son talent en course. Elle n'est jamais sur la réserve, elle y va toujours à fond, et c'est quelque chose que j'admire. Elle a tout gagné il y a deux ans, et elle n'a pas remporté les Championnats du Monde UCI l'année dernière mais elle était si proche... J'étais sur la ligne et je ne pouvais pas voir la différence à l'œil nu !
La Coupe du Monde Mountain Bike Eliminator UCI powered by Kuwait 2021 promet de nombreuses autres confrontations très serrées et ce dès la deuxième manche. Rendez-vous à Audenarde, en Belgique, le 15 août.