Milano-Sanremo

Année après année, printemps après printemps, Milan-San Remo est bien plus qu’un lever de rideau spectaculaire sur la saison des courses d’un jour de haut niveau. Milan-San Remo est l’un des monuments du cyclisme, les cinq courses d’un jour qui ont forgé – et continuent de forger – l’histoire des classiques depuis le siècle dernier.

Longue de près de 300 kilomètres, la caractéristique de base la plus frappante de Milan-San Remo est sa distance. C’est de loin la plus longue course d’un jour figurant au calendrier de l’UCI WorldTour. Elle relie l’une des « centrales » industrielles de l’Italie, la ville de Milan, à la charmante station balnéaire de San Remo : à vélo cela signifie pédaler régulièrement et rapidement pendant sept à huit heures. La seconde caractéristique frappante de Milan-San Remo tient à la fébrilité grandissante qui se manifeste à l’approche de la plus grande classique italienne d’un jour. Pour les « tifosi » locaux comme pour les supporters mondiaux de cyclisme, la « Primavera » – le surnom donné à Milan-San Remo – n’annonce pas seulement l’arrivée du printemps : elle inaugure une nouvelle saison très attendue de courses d’un jour de haut niveau.

En Italie, Milan-San Remo est aussi connue sous le nom de « La Classicissima » ou « la classique des classiques ». C’est une course pour les sprinters, mais les autres coureurs aussi ont leur chance. Le parcours est long mais n’est pas particulièrement difficile. Il est également habilement équilibré, avec les « capi », la Cipressa et en particulier le Poggio, des collines côtières qui se détachent dans les 50 derniers kilomètres du parcours, offrant aux coureurs des opportunités de passer à l’attaque. C’est le moment où les sprinters doivent lutter pour « survivre » et où ils espèrent que leurs coéquipiers et adversaires prendront part aux attaques et qu’ensuite les coureurs se regrouperont pour que la course soit décidée au sprint. C’est souvent ce qui se passe, mais il y a toujours un risque qu’une attaque mène à la victoire. Et c’est ce qui suscite les attaques dans chaque édition de Milan-San Remo.

En 2014, les sprinters sont parvenus à contrôler les attaques et à lutter pour la victoire. Vincenzo Nibali s’est fait surprendre après avoir distancé ses adversaires sur la Cipressa, mais Alexander Kristoff, de l’équipe Katusha, était le meilleur sprinter et, après une course dans le froid et la pluie, est devenu le tout premier vainqueur norvégien de Milan-San Remo.

En 2015, Milan-San Remo se terminera à nouveau sur la Via Roma, au centre de San Remo. Les récentes éditions s’achevaient sur le front de mer, à trois kilomètres de la fin de la descente du Poggio. L’arrivée sur la Via Roma est située un kilomètre plus près et rend l’édition 2015 de Milan-San Remo encore plus passionnante.