Mobilité urbaine: l'UCI participe à un sommet international

Lors du récent Sommet de la Mobilité Urbaine Autonomy à Paris, des PDG, maires, décideurs publics, experts sur la mobilité, chercheurs et innovateurs ont passé trois jours à échanger sur diverses questions liées à la mobilité.

L’Union Cycliste Internationale (UCI) était notamment représentée par Isabella Burczak, Manager UCI de l’Advocacy et des Évènements de Masse. Elle nous parle du rôle de l’UCI dans la mobilité urbaine.

IB: Le vélo, comme moyen de transport écologique, sain et positif socialement, a un fort potentiel pour répondre aux besoins en matière de transports. Le vélo prouve en effet son succès à cet égard depuis 200 ans.

Si nous nous occupons principalement de la gestion du cyclisme professionnel, développer mondialement le cyclisme sous toutes ses formes est une partie extrêmement importante de notre mission. L’un des objectifs de l’UCI – comme le souligne l’Agenda 2022 du Président David Lappartient – est de promouvoir le développement du cyclisme comme forme de mobilité. Il est donc essentiel que l’UCI prenne part au dialogue sur les transports de demain.

Durant le Sommet de la Mobilité Urbaine Autonomy, l’UCI a animé la table ronde « Shared Road for Smarter Cities » (« Route partagée pour des villes plus intelligentes ») aux côtés de la Fédération Internationale Automobile (FIA). L’objectif de ce panel d’échange était de partager des exemples d’initiatives menées en partenariat avec des villes pour assurer une croissance plus durable et inclusive, tout en démontrant l’effet de catalyseur que peut avoir le sport de haut niveau pour promouvoir des modes de transport et de développement urbain plus durables.

Nous avons également animé un second panel de discussion sur « Innover la mobilité active », où des intervenants ont partagé des perspectives sur l’importance et l’évolution de la mobilité active dans la sphère globale du transport urbain.

IB: Nous décernons le label UCI Bike City et Region une fois par an lors des Championnats du Monde Route UCI en septembre. Aujourd’hui, dix villes et régions ont reçu ce label. Pour l’obtenir, elles doivent investir à la fois dans le cyclisme de haut niveau et la pratique quotidienne du vélo, mais aussi travailler d’arrache-pied pour développer le cyclisme sous toutes ses formes.

À long terme, l’objectif est que ces villes et régions forment un réseau mondial pour échanger sur les meilleures pratiques et créer des endroits plus sûrs pour tous les cyclistes.

IB: Le cyclisme sous toutes ses formes peut un être un outil essentiel à la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU, et nous sommes donc en contact avec plusieurs agences de l’ONU et autres ONG pour renforcer ce lien. Sur le plan politique international, nous discutons avec des décideurs pour les encourager à soutenir le développement du cyclisme.

Dans le cadre de notre stratégie de Vélo pour Tous, nous coopérons et collaborons à l’échelle internationale avec des organismes de promotion du cyclisme et travaillons avec nos Fédérations Nationales pour soutenir leurs programmes de développement et de promotion.

Le sport et la compétition de haut niveau peuvent galvaniser l’enthousiasme et susciter une passion éternelle pour le cyclisme. Nous connaissons le rôle spécial que nous jouons à cet égard et nous cherchons à utiliser les compétitions élites de cyclisme pour promouvoir le vélo sous toutes ses formes.

IB: Si le cyclisme est un moyen fondamentalement sûr de se déplacer, nous pouvons toujours faire davantage pour améliorer la sécurité sur la route et assurer que le cyclisme soit vu comme une activité sûre. Nous réussirons en nous occupant de divers problèmes comme l’infrastructure, les nouvelles technologies, l’urbanisme et le comportement de tous les usagers de la route.

Alors que les villes grandissent, l’une des inquiétudes principales est de garantir de l’espace pour la mobilité active dans les nouveaux projets d’infrastructures et d’urbanisme.

IB: La population urbaine ne cesse d’augmenter, ce qui crée de nouvelles pressions sur les réseaux routiers et de transport public. Partout dans le monde, des villes essaient de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l’air. Si l’on considère que beaucoup de déplacements en ville ne font que quelques kilomètres, le cyclisme - rapide, écologique et bon pour la santé – est indéniablement la solution optimale aux besoins de mobilité urbaine.

Nous savons également que le cyclisme – pour quelque raison que ce soit – est bon pour la santé mentale et rend heureux. La croissance du cyclisme, et le développement de villes adaptées au vélo ne peuvent qu’aboutir à des lieux de vie et de travail plus écologiques, plus dynamiques et plus heureux.