Le Champion du Monde UCI espagnol (vainqueur du Scratch à Londres en 2016) s’est imposé dans ses deux épreuves lituaniennes, le Scratch, devant le Britannique Rhys Britton, et la course à l’élimination, face au Néo-Zélandais Aaron Gate.
Avec ses deux victoires, Mora a imité la moisson réalisée par Corbin Strong lors de la première manche, et l'Espagnol a même pris la tête du classement général avec 59 points. Strong en totalise 57 et l’Américain Gavin Hoover 53. La troisième manche et la grande finale auront lieu ce week-end à Londres (les 3 et 4 décembre), après l’annulation de la dernière étape qui aurait dû se dérouler à Tel Aviv (Israël), en raison des mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19. S’il est trop tôt pour se concentrer sur le classement final, selon Mora, celui-ci peut déjà partager son bonheur dans cette nouvelle compétition.
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— Sebastián Mora (@SebastianMoraV) November 28, 2021
Que retenez-vous de la deuxième soirée de la Ligue des Champions Piste UCI ?
Sebastián Mora (S.M.) : Le résultat était superbe. Nous venions de Majorque, où j'étais 3e de la course à l’élimination et bien plus loin dans le Scratch (12e). Gagner une course, c'est toujours incroyable, mais le faire deux fois dans la même soirée, c'est vraiment intense et ça ne peut que vous rendre heureux. En plus, les Lituaniens nous ont beaucoup soutenus pendant l'événement, alors le bilan est très positif.
Aviez-vous encore plus envie de briller à Panevėžys après les résultats obtenus à Majorque ?
S.M. : A Majorque, il y avait une plus grosse responsabilité pour les coureurs espagnols, pour tenter quelque-chose et faire de notre mieux, et c'est pour ça que j'ai attaqué dans le Scratch, pour emballer la course et la rendre plus difficile. En Lituanie, j'ai couru avec beaucoup plus de calme. Je pense que cela a été la principale différence.
« Dans le sprint final, je pensais que je ne pourrais pas dépasser Aaron Gate »
Votre soirée a commencé avec la victoire dans le Scratch. Comment vous êtes-vous imposé ?
S.M. : Le Scratch ne fait que 20 tours, donc c'est court pour nous les spécialistes de l’endurance. On avait vu à Majorque que ça se jouait au sprint, alors on a essayé de rester le plus calme possible et de jouer nos cartes à la fin. On sait que je ne suis pas le plus rapide, mais je ne suis pas le plus lent non plus. J'ai donc adapté ma tactique dans ce sens et je me suis efforcé d’être le mieux placé avant le sprint, puis de tout donner pour dépasser mon compagnon britannique (Rhys Britton) et remporter la victoire.
Comment vous sentiez-vous après le Scratch, avec la course à l’élimination en vue ?
S.M. : Bien, très bien. Les supporters lituaniens nous ont beaucoup encouragés et c'est important, ça nous a donné de la force pour la deuxième course et cela m'a permis de commencer l’élimination avec beaucoup d'envie et d'ambition pour être le plus haut possible. Comment s'est passée la course ?
S.M. : C'est totalement différent du Scratch. Il faut de la force, mais vous avez aussi besoin d'un peu de chance pour ne pas vous laisser enfermer et pour rester bien placé. Les trois derniers étaient vraiment forts, et dans le sprint final, je pensais que je ne pourrais pas dépasser Aaron Gate. Mais j'ai trouvé la force de remporter cette deuxième victoire en Lituanie.
« Les fans s’enthousiasment à chaque course » En tant que nouveau leader du classement Endurance, comment voyez-vous la lutte pour la victoire finale ?
S.M. : Evidemment, plus on est haut placé, mieux c'est, et on pourra voir plus précisément avant la manche finale ce qu'on peut faire au niveau tactique pour tenter de terminer en tête du classement final. D'ici là, on essaye d'être dans la meilleure position possible et de prendre un maximum de points, mais on reste calme, comme si chaque course était une compétition séparée.
Vous avez brillé aux Jeux Olympiques, aux Championnats du Monde UCI, aux Championnats d'Europe… Comment jugez-vous la Ligue des Champions UCI ?
S.M. : C'est un événement organisé avec Eurosport, Discovery et l'UCI, qui vise à donner beaucoup de visibilité au cyclisme sur piste. Nous devons être là pour donner plus de notoriété à cet événement, et je veux le soutenir. Et bien sûr, il y a l'attrait du format court. Nous voulons que les gens aiment le cyclisme sur piste autant que le cyclisme sur route. Je pense que c'est tout aussi fascinant.
Qu'est-ce qui vous a le plus impressionné lors des deux premières nuits de la Ligue des Champions Piste UCI ?
S.M. : Nous voyons qu’au moment où nous luttons contre la pandémie, les vélodromes se remplissent, en Espagne comme en Lituanie. Les fans s’enthousiasment à chaque course, pour les coureurs locaux mais aussi pour les autres. Les courses bénéficient d’une meilleure couverture internationale. Je pense que c'est ce que nous avons le plus vu en tant que coureurs, et c'est bon pour le cyclisme en général.