La Coupe du Monde Mountain Bike Eliminator UCI 2021 powered by Kuwait se poursuit à Barcelone le samedi 2 octobre avec la sixième et dernière manche d'une saison qui a apporté de grandes émotions à chaque étape et qui promet un dénouement à la hauteur des mois écoulés.
Le classement général de la compétition masculine ne pouvait pas être plus serré. Le Champion d'Europe néerlandais Jeroen van Eck possède 285 points. Il est suivi de très près par l'Allemand Simon Gegenheimer, Champion du Monde UCI, et ses 283 points. En ayant remporté les deux dernières épreuves – ses premières victoires en Coupe du Monde, UCI –, le Français Titouan Perrin-Ganier s’est remis dans la course au titre avec 221 points au compteur. Après les Championnats du Monde UCI où Gegenheimer et Van Eck se sont départagés dans le dernier virage, la Coupe du Monde UCI connaîtra-t-elle le même suspense ?
Chez les femmes, la situation est tout autre. La Championne du Monde UCI Gaia Tormena est déjà assurée de remporter le classement général de la Coupe du Monde UCI depuis la 5e manche, disputée en France, même si la jeune Italienne n’y avait pas participé.
Voici son regard sur le monde qu’elle domine...
Qu'est-ce que ça fait de réaliser le doublé Championnats du Monde UCI-Coupe du Monde UCI comme en 2019 ?
Gaia Tormena (G.T.) : C'est génial ! La Coupe du Monde UCI était mon objectif principal de la saison, et c’est une grande satisfaction de le faire après une année aussi parfaite, en portant le maillot de Championne du Monde UCI. C'est encore plus savoureux qu’en 2019, car confirmer une grande victoire pour la deuxième fois est toujours plus difficile.
Certains ont été surpris que vous ayez manqué la manche de Coupe du Monde UCI de Seine-et-Marne ?
G.T. : Oui, c'était une décision de dernière minute. Vittoria Tires m'a invité à participer à l'Enduro World Series à Finale Ligure, et j'ai pensé qu'un week-end de plaisir, sans m'attendre à un gros résultat, était ce dont j'avais besoin avant de me concentrer sur la fin de la saison de la Coupe du Monde UCI de XCE.
Qu’avez-vous pensé des victoires des Français Noémie Garnier et Titouan Perrin-Ganier dans cette manche française de la Coupe du Monde UCI d’Eliminator ?
G.T. : Je suis très contente pour eux, surtout pour Titouan. Courir à domicile est toujours une motivation supplémentaire, et gagner en France où l'Eliminator est une discipline très connue et qui grandit très vite devait être incroyable. Espérons que de plus en plus de gens viendront voir nos courses.
Vous avez remporté votre titre à distance. Qu’est-ce que vous avez ressenti ?
G.T. : J'étais collé à l'écran et suivais le live timing en direct manche après manche. Et à la fin de la course, je me sentais immédiatement plus légère. C'était étrange de ne pas être là à me battre pour les points au classement général, mais suivre la course de cette manière était à coup sûr moins fatiguant (rires) ! Même si le travail acharné avait déjà payé avec mes titres européens et mondiaux, c'est l'accomplissement pour lequel je me battais.
La saison de la Coupe du Monde UCI de XCE va s’achever à Barcelone, où vous avez gagné l'année dernière. Qu’est-ce que vous attendez de cet événement ?
G.T. : Barcelone sera la dernière chance de tout donner avant la fin de la saison. Quand c'est l'heure de la course, je n'arrive pas à rester calme, je vais me battre pour un dernier bon résultat. J'aime la piste et j'ai hâte d'y être !
L’Eliminator, mais pas seulement
Gaia est connue pour dominer l'Eliminator, mais elle a également couru sur la route (contre-la-montre compris), la piste, tout en pratiquant le cross-country olympique (XCO) et l’Enduro...
G.T. : L’Eliminator est une course très spectaculaire où les spectateurs peuvent normalement voir tout le parcours. C'est plus rapide qu'une course de XCO et c'est pour ça que les gens aiment. Avec le cross-country short track (XCC), je pense que ce sera la discipline du futur. Il est difficile de trouver un athlète qui soit compétitif dans les trois disciplines, la préparation de ces courses est différente. L'Eliminator est probablement la spécialité la plus exigeante des trois sur un plan mental.
J'ai couru l’Eliminator pour la première fois en 2015 parce que mon Directeur Sportif pensait que ce serait une discipline qui me correspondrait. C'était à l’occasion des Championnats d'Italie chez les jeunes et j'ai terminé à la 4e place. J'ai remporté le titre en 2016 et 2017 et j'ai terminé 3e en 2018. Mon temps en qualification n'était pas loin de celui des Femmes Elite. C'est pourquoi en 2019 (ma première année en Juniors) je suis allé à la Coupe de France à Marseille, puis j'ai commencé les Coupes du Monde UCI, à Villard-de-Lans, où j'ai gagné, et j'ai réalisé que je voulais me concentrer sur Eliminator.
Quels sont vos projets au-delà de Barcelone ?
G.T. : Après Barcelone, j'aurai quelques semaines de repos. Je vais essayer de récupérer le mieux possible et ensuite je commencerai la préparation de la saison à venir. En 2022 je disputerai la Coupe du Monde Mountain Bike Eliminator UCI, quelques courses de XCO comme les Internazionali d'Italia et pourquoi pas deux ou trois courses d'Enduro… On se voit sur ces épreuves !