Treize cols de montagne et 14’000 m d’ascension … La paracycliste Silke Pan s’est lancé un sacré défi pour cet été. Mais bien plus qu’un exploit sportif, ce projet est aussi un voyage d’exploration qu’elle prévoit de partager à travers un documentaire et un livre.
« J’ai envie de présenter ces montagnes sous un angle différent, explique l’ancienne artiste de cirque, paraplégique depuis un accident en 2007. Au sommet de chaque col, il y aura une rencontre en rapport avec le sommet en question. »
Après quatre années de compétition de vélo à main au niveau international, durant lesquelles elle a obtenu une médaille d’argent aux derniers Championnats du Monde Paracyclisme Route UCI, Silke Pan a décidé de donner une autre orientation à son activité dans son sport préféré.
« J’ai envie de mettre sur pied mes propres projets, tout en continuant à pratiquer le sport que j’aime et à dépasser mes limites. J’avais ce projet en tête depuis un moment. »
Silke et son vélo à main ont déjà conquis deux des montagnes qui figurent sur sa liste pour les prochains mois.
Au sommet du col du Simplon, elle a rencontré le chanoine de l’Hospice du même nom, qui lui a fait visiter les lieux, lui a raconté leur histoire, avec de nombreuses anecdotes intéressantes.
L’accueil militaire reçu en haut du col des Mosses était complètement différent : un bataillon de l’armée suisse l’a accompagnée sur les derniers mètres de la route militaire de l’Hongrin menant au terrain de tir.
« C’était très impressionnant d’être accueillie par ces hommes armés en tenue de camouflage. Ils étaient tous très sérieux et je ne trouvais pas mes mots en arrivant. »
Les onze autres ascensions prévues cet été auront lieu principalement en juillet et en août et l’amèneront à rencontrer, entre autres, le judoka olympique Sergei Aschwanden, un alpiniste renommé, un parapentiste, un chercheur de cristal …
Silke Pan a déjà commencé à rassembler des notes sur son voyage en vue du livre qu’elle co-écrit avec son compagnon et partenaire de vélo Didier Dvorak.
« J’écris un livre qui traite à la fois du sport et de la culture, montrant la beauté des Alpes suisses mais aussi quelque chose de plus intimement lié à chaque col, que les gens ne connaissent pas nécessairement. Je fais la rencontre d’individus exceptionnels dans un cadre magnifique. »
« Ce sont des rencontres qui resteront à jamais dans ma mémoire et que je veux partager. »
Le journaliste et présentateur de télévision suisse Jean-Philippe Rapp écrira la préface de son livre, alors que l’aventurier et écrivain Claude Marthaler rédigera l’introduction. Dans le même temps, une équipe de tournage la suit dans son projet avec pour but la réalisation d’un documentaire.
Oratrice captivante, Silke Pan animera des conférences pour parler de ses ascensions, de sa force intérieure, de sa soif de vivre et de son amour de l’existence.
Lorsque vous écoutez Silke Pan, quelques minutes ou des heures, son enthousiasme prend possession de vous et vous enveloppe. Son énergie est débordante et anime tous ses projets.
La Haute Ecole de Santé du Canton de Vaud (institution proposant des formations de niveau tertiaire dans le domaine de la santé) lui a demandé de rejoindre une équipe inscrite à la Race Across America 2017 (4'900 km de vélo en 9 jours), à la fois comme participante et préparatrice mentale.
Elle collabore également à un projet de fabrication d’un vélo à main écologique mené par la Haute Ecole du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture (HEPIA) et la société Biomobile.
« J’ai encore d’autres projets en tête pour 2018 et après », explique l’infatigable Silke Pan, qui dirige aussi une entreprise de décoration de ballons avec Didier Dvorak.
Plus d’informations sur son projet actuel « La Suisse à bout de bras » sont disponibles sur le site I believe in you.