Paracyclisme : prix international pour la classificatrice Terrie Moore

Rendre le paracyclisme plus équitable et plus facile à suivre

La procédure de classification dans le sport paralympique détermine quels sont les athlètes pouvant concourir dans un sport et vise à minimiser l'impact de leur handicap sur le résultat de la compétition. Ce n'est pas une tâche facile.

Mais c'est une tâche à laquelle Terrie Moore s'est attelée pendant près de 30 ans et pour laquelle elle s’est récemment vu décerner un Classification Recognition Award (Prix de reconnaissance de la classification) par le Comité International Paralympique (IPC).

Depuis le premier événement paracycliste sur lequel elle a travaillé, en 1997, Terrie Moore a participé à de nombreuses initiatives et programmes ayant permis d'améliorer le système de classification : création des règles de classification actuelles, garantie du respect du Code de classification de l’IPC, création de lignes directrices et de matériel éducatif, et soutien administratif en tant que Responsable de la classification pour l'UCI.

Elle a été témoin d'améliorations majeures depuis l'époque où la classification était basée sur une évaluation médicale, avec peu d'importance accordée à l'évaluation de son impact sur le sport. L'introduction du Code de classification en 2007 a marqué un tournant décisif.

« Au départ, la classification était basée sur une évaluation médicale par groupe de déficiences, mais elle est devenue plus fonctionnelle lorsqu’un mouvement spécifiquement sportif a été développé, explique-t-elle. Le Code de classification de l’IPC et l'introduction des Formulaires de diagnostic médical [remplis par le médecin de l'athlète] ont renforcé la validité de la classification.

Le paracyclisme comprend aujourd'hui les quatre divisions sportives définies de la manière suivante :

  • C - Cycles : vélo conventionnel avec quelques adaptations mineures

  • T - Tricycle : vélo à trois roues

  • B - Aveugle : tandem

  • H - Vélo à main.

Chaque division sportive est divisée en différentes classes en fonction de la sévérité de la déficience, qui est établie au cours du processus de classification.

Terrie Moore a toujours travaillé en étroite collaboration avec d'autres experts pour s'assurer que la réglementation de l'UCI sur le paracyclisme reflète les dernières avancées scientifiques et les pratiques sportives inclusives les plus récentes. Elle s'est fortement impliquée dans la réforme de la classification du paracyclisme en 2009, en créant un système plus facile à comprendre pour les athlètes et le public. Elle a également participé à la reclassification de centaines d'athlètes, veillant à ce qu'ils soient placés dans les bonnes catégories à la suite de ces changements réglementaires. Son expertise a contribué à faire du paracyclisme un sport plus accessible et plus équitable.

« Ma plus grande satisfaction a été d'affiner les profils des classes sportives sur la base de systèmes et de recherches fondés sur des données probantes », déclare-t-elle.

Elle a transmis ses connaissances à la prochaine génération de classificateurs par le biais de formation et de programmes de mentorat, ce qui a permis d'élever les standards professionnels dans l'ensemble de la communauté.

Son travail dans le domaine de la classification s'est également étendu à d'autres sports, comme le taekwondo. Elle explique que ses années de bénévolat lui ont permis de vivre des moments incroyables, notamment en participant à six Jeux Paralympiques : Sydney 2000, Athènes 2004, Beijing 2008, Londres 2012, Rio 2016 et Tokyo 2020.... deux fois en tant que porteuse du flambeau.

« Aucun regret », confirme-t-elle à l’heure où elle prend sa retraite après une longue carrière dans le monde de la classification.