Les Flandriens en Belgique et les grimpeurs en Espagne : l’UCI WorldTour poursuit sa route sur deux fronts.
Alexander Kristoff impressionne depuis le début de la saison. Le Norvégien, après son festival aux Trois Jours de la Panne en milieu de semaine (trois étapes et le général), affiche neuf succès à son compteur cette année. Le leader de la formation Katusha s’annonce comme le grand favori de ce Tour des Flandres privé de ses triple vainqueurs, Fabian Cancellara et Tom Boonen, blessés.
Depuis le début de la campagne des classiques de l’UCI WorldTour, Kristoff accumule les places d’honneur (2e de Milan-San Remo, 4e du GP E3, 9e de Gent-Wevelgem). « Ce n’est pas facile de gagner le Tour des Flandres. J’espère que mes bonnes jambes seront toujours là dimanche, avoue-t-il. Je me sens bien mais je ne suis pas imbattable. Même si je n’ai encore jamais été avec ma meilleure forme sur le Tour des Flandres. » Malgré deux tops 5 (5e puis 4e) ces deux dernières années, il pense pouvoir faire mieux.
Kristoff reste néanmoins méfiant à l’orée de cette véritable épreuve de force longue de 264 km, jonchée de monts et de pavés : « Etixx-Quick Step a beaucoup de coureurs (ndlr : Terpstra, Stybar, Trentin, Vandenbergh…) qui peuvent attaquer et sans Boonen, ils vont éviter qu’un groupe se présente pour le sprint final ».
John Degenkolb (Giant-Alpecin), lauréat de Milan-San Remo, abonde dans le même sens : « Lors des deux dernières éditions, tout le monde attendait l’attaque de Cancellara dans le Vieux-Quaremont. Tactiquement, ce sera plus ouvert cette année et il est possible qu’une opportunité se dessine pour des attaques de loin. Il sera important de ne pas rater le bon wagon. » Diminué par sa chute dans le GP E3, celle où Cancellara a été durement touché, l’Allemand espère avoir retrouvé l’intégralité de ses moyens dimanche. « Je pense que je pourrai alors suivre les meilleurs dans un petit groupe et être présent dans le final. »
Degenkolb fait de Sep Vanmarcke (Lotto NL), 3e l’an passé, son favori pour ce Tour des Flandres. « C’est l’un des coureurs qui connaît chaque recoin du parcours. »
Geraint Thomas (Team Sky), impressionnant vainqueur du GP E3, peut également prétendre à la victoire, d’autant qu’il pourra compter sur un équipier de luxe en la personne de Sir Bradley Wiggins, 1er du contre-la-montre des Trois Jours de la Panne. Il ne faudra pas oublier non plus Greg Van Avermaet (BMC), 2e en 2014, Peter Sagan (Tinkoff Saxo) et Stijn Devolder (Trek Factory), lauréat en 2008 puis 2009, de retour au premier plan cette semaine avec sa 2e place aux Trois Jours de la Panne.
Quintana pour confirmation A compter de lundi, Nairo Quintana poursuit sa montée en puissance sur les routes du Tour du Pays basque. Les cinq premières étapes lui conviendront puisqu’elles cumuleront pas moins de 33 ascensions, dont six de première catégorie, avant un contre-la-montre final de 18 km. Le Colombien, lauréat de Tirreno-Adriatico avant de s’entraîner sur les pavés en vue du Tour de France, sera le favori de cette épreuve qu’il a remportée en 2013.
Michal Kwiatkowski (Etixx Quick Step), 2e l’an passé et en verve ce printemps, essaiera de contrarier les plans de Quintana. Autres ambitieux : Jean-Christophe Péraud (AG2R La Mondiale), en forme ascendante, vainqueur du Critérium international, Thibaut Pinot (FDJ), Tejay Van Garderen (BMC), Bauke Mollema (Trek Factory), Rui Costa (Lampre) et le duo d’une équipe Katusha euphorique actuellement, Joaquim Rodriguez-Simon Spilak.
Dimanche soir, le classement de l’UCI WorldTour sera sûrement chamboulé, même si Richie Porte (Team Sky), avec 303 points, dispose d’une large avance sur son coéquipier Geraint Thomas (184 points) et Domenico Pozzovivo (AG2R), 136 points. Au niveau des nations, l’Australie, 578 points, dispose elle aussi d’une marge importante sur l’Italie (359) et l’Espagne (337). Enfin, concernant les équipes, Team Sky (525 points) devance Etixx Quick Step (394) et Team Katusha.