Se rendre au travail à vélo : les avantages et les… avantages

Vous voulez bien commencer la journée ? Enfourchez votre vélo !

De plus en plus, les personnes qui vont au travail délaissent le stress des embouteillages en ville et sur les autoroutes, ainsi que le casse-tête pour trouver une place de parking au profit du vélo lors de leur trajet vers et depuis leur lieu de travail.

Deux profils existent : ceux qui se déplacent en tenue de cycliste avec leurs vêtements de travail dans un sac, et ceux qui utilisent à la fois les transports publics et le vélo ; grâce à ces deux groupes, le pourcentage de personnes se servant du vélo dans leur routine quotidienne de déplacement est en augmentation.

Cette tendance est due en grande partie à des campagnes dédiées, dont le but est d’encourager les habitants à ne pas voir la voiture comme unique moyen de transport pour se rendre au travail.

L’été approche en Europe, et de nombreux pays ont relevé le défi annuel Bike2Work ; les Pays-Bas – parmi d’autres nations – vont encore plus loin et rémunèrent les employés qui se rendent au travail à vélo. D’autre part, une étude de l’Université du Minnesota a révélé que le cyclisme était le mode de transport « le plus heureux ».

Chaque année, pour encourager les populations à délaisser la voiture au profit du vélo, la Fédération européenne des cyclistes (ECF) mène une campagne Bike2Work à l’échelle européenne. L’un des angles de cette démarche vise les employeurs : on les encourage à répondre aux besoins des cyclistes par une politique pro-vélo afin de motiver les employés à s’essayer au trajet à bicyclette. L’ECF a même publié un guide pour réussir une campagne Bike2Work.

Chaque année, de nombreux pays d’Europe organisent des campagnes réussies et qui se développent, notamment en Suisse, où Pro Vélo Suisse organise depuis 2005 une campagne sur deux mois. Chaque année, aux mois de mai et juin, les collaborateurs forment des équipes de quatre et entreprennent de se rendre au travail à vélo autant que possible ; ceux qui parviennent à faire plus de 50 % de leurs trajets à vélo participeront à un tirage au sort avec de nombreux prix à la clé.

En 2005, le projet pilote avait attiré 1’600 participants de 20 entreprises en Suisse ; l’année dernière, plus de 64’000 personnes de 2’114 entreprises ont parcouru 16 millions de kilomètres lors de leurs trajets domicile-travail entre mai et juin. L’Union Cycliste Internationale (UCI), qui a son siège à Aigle, en Suisse, participe tous les ans à l’initiative Bike to Work. Cette année, plusieurs équipes s’y sont formées, les employés roulant en vélo à partir de différents cantons et au-delà de la frontière avec la France.

Aux Pays-Bas, les cyclistes peuvent recevoir jusqu’à 19 centimes d’euros de la part de leur employeur pour chaque kilomètre pédalé en se rendant au travail. Au total, une personne roulant 10 km par jour, cinq jours par semaine, peut toucher environ 500 dollars par an via cette initiative non imposable.

Tout travailleur utilisant un transport privé pour se rendre au travail peut bénéficier de cet avantage. Cependant, comme les employés qui font le trajet depuis et vers leur lieu de travail à vélo ne s’étaient pas forcément rendu compte que cette démarche les concernait également, le gouvernement néerlandais la promeut désormais de façon active dans le pays.  Dans différents pays européens, des démarches similaires ont également vu le jour ces dernières années.

Certains diront que se rendre au travail à vélo est plus facile à dire qu’à faire ; en réponse, le groupe américain de défense du vélo, PeopleforBikes, a tenté de trouver des solutions aux obstacles que pourraient rencontrer des personnes intéressées par des trajets vers leur travail à vélo. Cela encourage la formation d’« ambassadeurs Bike to Work » pour se pencher sur des problèmes comme les vestiaires, les parkings à vélos, trouver un itinéraire sûr, et les mesures d’encouragement et les récompenses.

Un rapport du même groupe retrace les tendances qu’a connues le trajet au travail à vélo aux Etats-Unis ces neuf dernières années. Malgré quelques baisses ces derniers temps, la tendance est à la hausse : « Pour toutes les villes qui ont investi dans une meilleure infrastructure cycliste, le trajet vers et depuis le lieu de travail à vélo s’est largement répandu, et continuera dans cette voie », affirme le rapport.

Pour ceux qui ne sont toujours pas convaincus… une étude de l’Université du Minnesota révèle que le cyclisme est le mode de transport « le plus heureux » parmi une population qui passe une part significative de chaque journée à faire ces trajets.