Sébastien Reichenbach : « La Romandie est un terrain de jeu parfait »

De son domicile de Vétroz, en Suisse, jusqu’à Oron, il faut environ une heure de voiture à Sébastien Reichenbach (Groupama-FDJ) pour rallier le départ du prochain Tour de Romandie (27 avril au 2 mai).

Le Tour de Romandie est l’une des deux courses suisses de l’UCI WorldTour 2021 avec le Tour de Suisse. Il se déroule dans la partie francophone de la Suisse – la Romandie – uniquement. Cette année, la deuxième étape de l’épreuve partira d’Aigle, la ville du siège de l’UCI.

Le grimpeur suisse connaît bien les routes de la région et nous parle du parcours de cette année, qui comprend notamment un arrivée inédite dans la station valaisanne de Thyon 2000.

Après la Catalogne, j’ai suivi ma préparation en vue du Giro d’Italia. Il y a d’abord eu une première phase de récupération. J’ai eu une première partie de saison légère au niveau des courses, mais avec quand même de nombreuses heures d’entraînement. Il y avait un peu de fatigue fin mars. Ensuite, j’ai fait un travail classique : des heures de vélo, un travail de volume. Et depuis la semaine dernière, un travail sur les intensités pour faire monter la forme en vue des prochaines échéances qui arrivent. Le Tour de Romandie va me permettre de mettre un peu d’intensité, de prendre du rythme avant un gros mois de mai. Je suis en bonne condition. Il me manque juste quelques jours de course pour arriver au top dans le bon timing.

C’est vrai que je n’avais pas de courses prévues. Je devais faire des épreuves de Coupe de France qui ont été annulées. Mon club organisait une course qu’ils organisent depuis longtemps. Et cette année, le niveau était impressionnant. C’était sympa de participer et de retourner sur une épreuve où j’ai appris à faire du vélo ! J’avais des copains qui étaient dans ce club, et ils m’ont dit de venir rouler avec eux. C’est comme ça que j’ai commencé. C’est un des meilleurs clubs de Suisse.

C’est un terrain de jeu parfait pour moi, toute l’année. Les hivers sont de moins en moins froids, et il est possible de rouler toute l’année dans de bonnes conditions. Plus on arrive aux beaux jours, plus le terrain s’élargit avec l’ouverture des cols de montagne. Je ne me lasse jamais de m’entraîner dans ma vallée, la vallée du Rhône, que ce soit avec mon vélo de route ou mon VTT. J’habite à Vétroz et j’adore aller à VTT sur les coteaux ensoleillés de la rive droite, même en rentrant de course, quand j’ai besoin de récupérer.

Ça s’annonce très sympa. Il y a surtout une étape de montagne inédite avec une arrivée à 2'000 m [la 4e étape, entre Sion et Thyon 2000]. Ça va être impressionnant. C’est une étape que je connais absolument par cœur et j’ai hâte d’y être. Il y a une étape un peu moins difficile en vallée, près de Martigny, avec quelques petites bosses (1re étape). On devrait avoir un sprint. L’étape de Saint-Imier (2e étape) va être très difficile aussi mais, c’est plutôt de la moyenne montagne. C’est un Tour de Romandie très difficile, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu ça. Il y en a quand même pour tout le monde. Je pense qu’il y aura deux sprints, deux étapes dures et deux chronos.

L’équipe vient sans leader désigné, on aura notre chance pour les étapes. Stefan Küng sera très motivé pour les contre-la-montre. Et après ce sera ouvert. Il faudra saisir les opportunités pour aller chercher une victoire d’étape. Ce sera le plus important.

Pour moi, c’est la plus belle épreuve ! On a la chance d’avoir plusieurs épreuves UCI WorldTour en Suisse. Il y a des années où je n’y cours pas, et c’est un regret de les regarder à la télé sans y participer. En faisant le Giro, c’est plus compliqué d’être sur le Tour de Suisse ou le Tour de Romandie… J’avais vraiment à cœur d’être au moins en Romandie cette année. Je voudrais remporter une étape avant la fin de ma carrière. Gagner à la maison, ce serait vraiment génial.

Froid et surtout pluvieux ! Cette année, les prévisions ont l’air correctes, mais c’est vrai qu’on a parfois des conditions dantesques. Pour ma première, le parcours de l’étape-reine avait été modifié. C’était ma première course UCI WorldTour. C’est toujours impressionnant. J’étais très motivé et j’avais eu de belles sensations. Ma motivation est décuplée en courant à domicile. Sur chaque étape, il y a des gens que je connais.